Réduire le droit à construire, favoriser l’architecture traditionnelle, limiter l’urbanisme sur les plages, mieux respecter le paysage… La révision de la carte d’urbanisme est lancée.
« C’est un outil devenu indispensable », commence Juliette Gréaux, présidente de la commission urbanisme. « Même si on sait qu’il n’est pas parfait et qu’il y a des améliorations à apporter, il a permis de freiner l’urbanisation ces dernières années », assure-t-elle, avant de lister les objectifs de la révision de la carte : « L’un des axes de travail est de mieux intégrer le bâti au paysage. Une hauteur de six mètres ne donne pas le même rendu sur un terrain plat ou dans un morne. Une étude sera menée quartier par quartier, à commencer par celui de Saint-Jean, et on associera à la carte un recueil de recommandations d’architectes pour revenir à une architecture plus traditionnelle. »
Pas de détails pour le moment
L’objectif est de freiner le développement de l’urbanisme en restreignant le droit à construire dans certaines zones. « Il faudrait aussi revoir notre mode de calcul des places de stationnement obligatoires », note Juliette Gréaux, « et nous pensons revenir à des toitures à deux pans pour les constructions de faible superficie… » Ce n’est pas le détail du projet qui était soumis au vote du conseil territorial. « Ce soir, il s’agit seulement de voter sur la mise en révision de la carte », précise le président Bruno Magras. « D’autant que l’on compte revoir le code de l’urbanisme, pour y inclure une partie logement et une partie construction. »
Après l’exposé de la présidente de la commission urbanisme, Bettina Cointre (Tous pour Saint-Barth) intervient : « Je faisais partie de la commission urbanisme pendant l’ancienne mandature », rappelle-t-elle. « Avec Benoît Chauvin, on avait proposé de réduire les droits à construire, limiter la densification sur les plages, notamment Lorient, de stopper les constructions en sous-sol… Tous ces points avaient été rejetés à l’époque, et je vois qu’ils figurent tous dans le projet actuel. » Bruno Magras sourit : « C’est difficile d’avoir raison trop tôt, c’est ça ! »
JSB 1278