Le Conseil territorial du vendredi 7 mai s’annonçait aussi court qu’insipide lorsqu’en fin de séance, le président Bruno Magras et la conseillère d’opposition Hélène Bernier (Saint-Barth Autrement) ont vertement exprimé leurs divergences de vue et d’opinion quant au projet de l’hôtel de L’Etoile de Saint-Jean.
Dans un premier temps, Bruno Magras reproche à la conseillère, organisatrice des manifestations des samedis 1er et 8 mai, de ne délivrer que les informations qui servent sa cause.
Le président rappelle ensuite que le permis de construire du futur hôtel est légal, même s’il fait l’objet d’une procédure intentée par l’association Saint-Barth Essentiel devant le tribunal administratif. « Tant que la justice ne l’aura pas cassé, ce permis sera légal », souligne Bruno Magras, qui précise : « Soit on s’élargit verticalement, soit horizontalement. Dans cette idée, il faut favoriser ce projet de parking souterrain. »
Le président évoque « un parking de 3.500 mètres carrés en sous-sol pour une surface totale de 5.000 mètres carrés ». Et de comparer au Pearl Beach qui « a construit avec un parking de 700 mètres carrés en sous-sol ».
Hélène Bernier fulmine et prend la parole pour se défendre, dans un premier temps, de ne livrer que des informations partielles sur le dossier. Ensuite, elle poursuit et explique que Saint-Barth Essentiel a mandaté deux experts judiciaires pour effectuer une nouvelle étude d’impact du projet. Une étude que l'association a depuis rendue publique par le biais des réseaux sociaux.
Bruno Magras réplique en rappelant que la saisie du tribunal administratif par l’association pour un référé en suspension a été rejetée. Une décision confirmée par le Conseil d’Etat. « Le fond de l’affaire est toujours pendant devant le tribunal administratif », précise la conseillère. « Laissez la justice faire son travail et arrêtez de vous exciter comme une puce », s’agace Bruno Magras.
« Il s’agit de la perte de la baie de Saint-Jean, pas d’une querelle entre Bruno Magras et Hélène Bernier », martèle celle-ci. La “discussion” s’achève après avoir pris une tournure plus personnelle. Bruno Magras déclare la séance close et quitte la salle du conseil, manifestement furibard, ses dossiers sous le bras.
Le Conseil territorial valide cinq délibérations
Si les points inscrits à l’ordre du jour n’ont pas fait l’objet de débats passionnés, ils ont toutefois été amendés par les élus territoriaux. Ainsi, les conseillers ont voté majoritairement pour : le lancement d’un projet de Maison de l’autonomie, la mise à jour des modalités de paiements et de résiliation à la fibre optique noire pour les opérateurs, le paiement d’arriérés dus à l’Agence nationale des titres sécurisés, la régularisation de dossiers de cession de terrains dans le cadre de l’élargissement et de la sécurisation de la voie de circulation, des modifications de la carte d’urbanisme suite à des erreurs commises lors de la dernière modification.