Avant même l’accélération de la crise du coronavirus, la Collectivité avait prévu de serrer la ceinture au maximum, vu l’incertitude que l’épidémie mondiale laissait planer sur la saison touristique. Elle a vu juste : l’activité économique de l’île est à l’arrêt.
Le conseil territorial doit se réunir vendredi 20 mars pour adopter le budget primitif 2020. La tenue même de l’assemblée, alors que les rassemblements sont interdits et les habitants confinés chez eux, a fait débat parmi les élus. Mais le budget doit être voté avant le 31 mars, la séance est donc maintenue et sera exceptionnellement fermée au public.
Rédigé il y a plus de quinze jours, le rapport de présentation du budget 2020 annonçait déjà un vif serrage de ceinture en raison des incertitudes liées au Covid-19. Avec raison, visiblement : l’activité économique est à l’arrêt depuis ce week-end. Et même si le coronavirus disparaissait demain, le temps que tout se remette en place et que les touristes reviennent, le mal sera fait au niveau des recettes de la Com.
Lors du débat d’orientations budgétaires, en février, les élus avaient estimé une diminution des recettes de 10% (taxe de séjour, droits de quai, droits d’enregistrement, etc.). Cette prévision sera encore revue à la baisse avec l’annulation de la Bucket Regatta, des Voiles de Saint-Barth, de la Transat AG2R, la fuite des touristes, le bannissement des paquebots de croisière, la diminution drastique des rotations aériennes, et le confinement général à la période la plus chargée en activité pour Saint-Barthélemy.
Avant toutes ces annonces, dès la fin du mois de février, le Président de la Collectivité avait averti les établissements publics (Cem, ATE, CESCE, CTTSB) qu’il allait falloir limiter au maximum les dépenses, craignant les effets du Covid-19 sur l’économie locale. Les subventions de cette année allaient être amputées. Idem pour les associations, qui outre l’annulation de nombreux événements et déplacements, savent qu’elles seront bien moins dotées que d’habitude.
La Collectivité prévoit donc de couper les vivres partout où ce sera possible. Mais certaines dépenses sont impondérables. Tout reste suspendu à la crise sanitaire mondiale du coronavirus, et l’incertitude sur sa durée. Le confinement et la situation sur notre île animeront bien sûr les débats, en ouverture du conseil territorial.
JSB 1367