On est bien emmerdés », reconnaît Bruno Magras au conseil territorial. Le projet d’installation de 2.500 m2 de panneaux photovoltaïques sur l’une des toitures du site de propreté a du plomb dans l’aile. Signé en grande pompe en décembre, lors de l’inauguration des Assises de l’environnement, il est aujourd’hui remis en cause pour une raison simple : la poussière des centrales à béton, qui recouvre l’ensemble de la zone industrielle, empêcherait les rayons de soleil d’atteindre les panneaux de façon optimale. Un détail auquel les décideurs n’avaient pas pensé, mais que tous les travailleurs de Public connaissent. Les voitures qui stationnent dans ce quartier changent de couleur en quelques jours… «Cela risque de mettre en cause une partie des investissements. »
«Je ne pense pas que les panneaux solaires soient les seuls à souffrir de la poussière », commente Xavier Lédée (Unis pour Saint-Barthélemy). Micheline Jacques, vice-présidente chargée de l’environnement, donc de la transition énergétique et de la qualité de l’air, indique qu’une réunion de travail avec les entrepreneurs concernés est prévue cette semaine, pour tenter de trouver une solution. « Tant pour la partie humaine que pour la partie technique », ajoute-t-elle. Elle avait déjà évoqué, lors des Assises de l’environnement, l’idée de protections ou de brumisateurs pour éviter la propagation de ces poussières.
« Tant qu’on y est, on pourrait inclure la problématique des camions à l’ordre du jour de cette réunion », poursuit Xavier Lédée. «Pour les camions, il y a un arrêté présidentiel, peut-être même du maire, qui prévoit le bâchage obligatoire. Simplement, il faut des gens pour le faire appliquer », répond le Président. « Quand aux gabarits, la brigade de Saint-Martin a fait plusieurs contrôles. Je pense que les gens ont compris qu’ils risquent 1.500 euros d’amende et l’immobilisation du véhicule. »