Juste à côté de l’énorme villa qu’un Canadien est en train de faire construire rue August-Nyman, la Collectivité procède à un échange avec un privé sur deux petites parcelles, qui accueilleront des logements.
Entre la future villa cinq chambres démesurée et l’habitation à sa droite, rue August-Nyman, une languette de terrain est séparée en deux parcelles. L’une appartient à la Collectivité, l’autre à un privé qui souhaite y bâtir un logement, et dispose pour cela d’un permis de construire.
Il a néanmoins suggéré à la Collectivité d’échanger son terrain contre le sien. Celui de la Collectivité est plus grand, ce qui fait qu’il complètera l’échange par 531.000 euros pour cette dernière. Une cagnotte qui lui permettrait de construire, elle aussi, un logement afin d’héberger son personnel.
Le constructeur argumente en expliquant que l’intégration visuelle sera meilleure pour les deux projets, avec cette nouvelle répartition des terrains, séparés horizontalement plutôt que verticalement.
« Je suis sceptique sur l’intérêt de la Collectivité de procéder à cet échange », lâche Bettina Cointre, conseillère territoriale Tous pour Saint-Barth. « Si c’était un jeune, ayant hérité d’un terrain biscornu, pourquoi pas… Mais là il s’agit d’une société qui a l’habitude de construire des bâtiments. Si le terrain est si biscornu, je ne vois pas pourquoi elle l’a acheté au départ. Dans ce cas, ce serait plus intéressant pour la Collectivité de lui acheter son terrain.» « Mais il a déjà son permis de construire », répond Bruno Magras. « L’intérêt de la Collectivité est de pouvoir disposer de logements dont elle a bien besoin. La réalisation que nous pouvons faire sur ce terrain peut être couverte par la soulte. Plutôt que de construire côte à côte, on construira l’un au-dessus de l’autre. »
« Lorsque nous avions récupéré ce terrain (c’était un bien sans maître, ndlr), nous avions constaté que le voisin qui construit à gauche (la villa géante, ndlr) empiétait sur la parcelle concernée », rappelle Xavier Lédée. «Qu’en est-il aujourd’hui ? » « A partir du moment ou le permis de construire a été accepté, c’est que le bornage a été fait », indique le Président. « Mais toute une partie est excavée sur le terrain de la Collectivité. Est-ce que les permis sont respectés ? » Alfred Brin intervient : « Ce qui peut porter à confusion, c’est un décalage sur le cadastre… » « Tout le monde est d’accord sur la finalité, mais on pourrait rajouter une ligne à la délibération, “sous réserve de la vérification des surface” », propose Maxime Desouches (Saint-Barth Autrement). Sans succès. «On va vérifier », promet tout de même Bruno Magras. La délibération est adoptée.
JSB 1348