Le conseil territorial de vendredi doit lancer deux projets importants : l’aménagement du fort Gustaf III et des vestiges suédois, autour du phare, et l’extension du centre médico-social Inèze-Gumbs, plus communément appelé le dispensaire.
Ça y est : les projets de rénovation du fort Gustaf III et des vestiges suédois, autour du phare de Gustavia, et d’extension du dispensaire, qui regroupera l’ensemble du service d’action sociale, sont soumis au vote des élus.
Case suédoise et jardin botanique
L’espace Gustaf III comporte plusieurs vestiges de l’époque suédoise, en l’espèce une poudrière, un poste de garde, une citerne, une boulangerie et des remparts. Le fort suédois a été bâti sur les ruines d’un fort construit par les Français à la fin du 17e siècle.
Le projet de réhabilitation concerne un tiers des 25.000m2 que comporte le site. Les vestiges, classés monuments historiques en 1995, seront restaurés, et un cheminement sera créé pour faciliter la promenade. Pour souligner le lien entre notre île et la Suède, une case traditionnelle suédoise sera édifiée, avec des matériaux importés du royaume scandinave. Ce projet sera mené par des étudiants de l’université de Strömbackaskolan. La maisonnette en bois de 55 m2 ne sera pas visible depuis la rade. L’Asbas, association des amis de la Suède, pourra animer ce lieu.
L’espace météo démoli et remplacé
Le fort regroupe de nombreuses plantes remarquables, endémiques ou rares. Dans le but de les préserver et les valoriser, un jardin botanique sera créé, composé de plantes indigènes et « culturelles » de la Caraïbe. Pour éviter que les promeneurs ne terminent la balade avec la vue sur la zone d’activité de Public, un écran végétal sera réalisé de ce côté. Enfin, tout le monde connaît le magnifique fromager qui trône au-dessus de Gustavia. Il sera doté d’un petit deck.
Côté bâtiments, celui de Météo France, fortement endommagé pendant le cyclone Irma, sera détruit. Il sera remplacé par un bâtiment mieux intégré dans le paysage, qui pourra être doté d’une salle de réception. Mais cette partie du projet n’arrivera qu’après toutes les autres. Et notamment celle du dispensaire.
200 m2 de plus au dispensaire
Le centre médico-social regroupera tous les services sociaux de la Collectivité, sous le titre de direction territoriale de la cohésion sociale : PMI, handicap, assistantes maternelles, adoption, insertion, etc.
Aujourd’hui, les équipes disposent de 190 m2 au dispensaire. Cette surface sera plus que doublée : un bâtiment de 200 m2 sera construit et relié à l’actuelle bâtisse. Les services pourront s’y installer, les services sociaux pourront accueillir le public dans une plus grande discrétion, et une salle polyvalente servira à organiser des ateliers, réunions et autres.
Le nouveau bâtiment sera esthétiquement similaire à l’actuel. Les deux parties seront reliées par une galerie ombragée, avec un jardinet servant aussi de salle d’attente. Les toitures seront végétalisées pour se fondre dans le paysage. Le but est de faire oublier le bâtiment sous la verdure, une fois que les importants travaux de terrassement et construction seront achevés. Le parking sera agrandi à une trentaine de places de stationnement.
Une fois tout cela achevé, il est envisagé de faire du dispensaire un abri sûr en cas de cyclone (le bâtiment enfoncé dans le morne a bien résisté à Irma), ou bien un poste de secours en cas de catastrophe naturelle.
Les deux projets doivent être finalisés courant 2019.
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Zone naturelle : la carte d’urbanisme modifiée
Des parcelles concernées par
ces deux projets sont classées « N » sur la carte d’urbanisme. C’est à dire que
ce secteur est « inconstructible du seul fait de son caractère naturel, de l’absence d’équipement et
de l’obligation de
ne pas disperser les constructions sur le territoire ». Ainsi, les élus devront
voter pour ou contre les projets présentés, mais aussi pour une modification de
la carte d’urbanisme. Le
site reste zone naturelle, mais des dispositions particulières à chacun des
trois bâtiments (dispensaire, case suédoise, espace météo à démolir et
remplacer par une nouvelle construction) seront adjointes à la carte de l’urbanisme, si le conseil territorial valide cette délibération.
JSB 1281