Les Pineapple Girls lèvent le voile sur leurs répétitions rythmées pour assurer le show le jour de Mardi-Gras. Rencontre avec un groupe de filles soudées et sympathiques.
«à la base, nous étions un groupe de copines motivées plus que jamais, chaque année, pour danser et s’amuser le jour de Carnaval », raconte Chloé Gouon, fondatrice des Pineapple Girls. « La Collectivité nous a gentiment suggéré de créer officiellement une association, afin de pouvoir obtenir des subventions. » Elle a vu le jour en 2014, et depuis, les challenges s’enchaînent. « Nous avons débuté dans le salon de mes parents, je fabriquais les premiers costumes. Par la suite j’ai demandé aux membres de m’aider. C’est une association familiale, puisque mon père Régis s’occupe du char, et ma mère de la couture et des boissons. à partir du moment où nous avons reçu des financements, nous avons eu envie de costumes plus élaborés, et envie d’évoluer. »
Aucun détail n’est laissé au hasard, d’après Elodie, co-fondatrice. « On foisonne d’idées, nous sommes trois à y travailler, la costumière Frankie, Chloé et moi-même. Chloé est bonne dessinatrice, ce qui est un plus. L’armature est assez rapide à faire, mais entre le premier croquis et le projet finalisé, il faut tout de même compter six mois de travail. Les filles nous font complètement confiance et connaissent généralement le thème deux mois à l’avance. Au début, nous avions un local de confection, jusqu’à ce que l’une d’entre nous déménage aux Etats-Unis et trouve des fournisseurs. Nous leur envoyons notre croquis, notre thème et nos couleurs, de leurs côtés ils trouvent les matériaux. Ils nous les envoient à Saint-Barth, les armatures sont soudées, et à nous de terminer. Pour les maillots, nous achetons le tissu et les faisons faire par une couturière. »
Pour la création du char, les Pineapple peuvent compter sur une équipe unie, formée aussi par les conjoints, et surtout sur Régis Gouon, un manuel attaché au moindre détail. « C’est une histoire de famille encore une fois » résume Chloé. « J’habitais Trinidad enfant, on s’inspire de leur Carnaval, qui est l’un des plus connus après le Brésil. »
Elles ont défilé aux Bahamas en mai dernier
Le show ne tient pas que dans les costumes : les Pineapple répètent trois fois par semaine leurs chorégraphies structurées et endiablées. Elles sont une quarantaine de membres, et jusqu’à 70 danseuses le jour de Carnaval. Elodie confie : « J’ai appris jeune la danse avec Kim et Mallory, jusqu’à mes 18 ans. C’est une passion dévorante. Comme nous n’avons pas de chorégraphe, je m’occupe depuis six ans d’élaborer les chorégraphies, avec Majda. Nous avons commencé avec DJ Eyedol, pour continuer avec les Saint-Martinois Big Boss et Maestro, qui sont devenus nos DJ officiels. »
La notoriété des Pineapple ne s’arrête pas à Saint-Barthélemy. Ces conquérantes de la parade ont défilé au Carnaval des Bahamas en mai 2019 ; une expérience inoubliable. Elles participeront également au défilé de Sint-Marteen cette année, fin avril. « Nous sommes un groupe de filles de nationalités différentes, fières de représenter l’unité et la diversité », explique Elodie. «Nous sommes ouvertes à des nouvelles recrues, il n’y a aucun critère de sélection, au contraire ! Nous aimerons faire connaître le Carnaval de Saint-Barth dans la Caraïbe, via notre association, nos pages Facebook ou Instagram. » Et Chloé d’ajouter : «Cette année, nous voulons remercier la population qui nous suit, en offrant des T-shirt floqués de notre logo à ceux qui veulent nous soutenir, et qui désirent défiler en portant nos couleurs. Vous pouvez contacter l’une d’entre nous pour l’obtenir, avant Mardi-Gras ou directement le jour J. »
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Contact : 0690.71.35.15 ou
sbhpineapplegirls@gmail.com