Saint-Barth -

L’Union de la sommellerie s’implante à Saint-Barth

L’Union de la sommellerie française a désormais un pied à Saint-Barthélemy, mais aussi à Saint-Martin. Depuis le 29 novembre dernier et la validation du dossier d’affiliation lors de l’assemblée générale de l’UDSF à Nîmes, une antenne qui réunit les deux îles dispose d’une assise aussi prestigieuse qu’efficace pour valoriser et développer les métiers des vins et des spiritueux.
Tout a commencé par la visite d’un maître sommelier, Yves Bottasso, voilà quelques mois. Celui-ci a reçu pour mission par l’UDSF de chercher dans la Caraïbe des personnes susceptibles de créer une structure régionale qui viendrait se greffer à l’Union. Le maître sommelier entre en contact avec Yann Rinaldo, caviste sommelier conseil à la Cave du Port Franc. « Il m’a rencontré, m’a auditionné et après avoir assisté à une de mes formations il m’a proposé d’être le président fondateur de l’association », raconte l’intéressé.
Offrir des projets de vie
Fort d’une expérience de 17 années à la tête d’un organisme associatif, Yann Rinaldo connaît les contraintes de l’exercice. Mais il accepte et se lance dans l’aventure. Création de l’association loi 1901 et, surtout, la présentation du dossier de Saint-Barth et Saint-Martin devant un parterre de prestigieux spécialistes lors de l’assemblée générale de l’Union, à Nîmes, fin novembre. Une épreuve franchie avec succès et, depuis, l’UDSF de Saint-Barth et Saint-Martin prend forme.
« Avec la création de cette association, nous voulons valoriser les métiers des vins et des spiritueux mais aussi organiser des formations, explique le président. Nous voulons susciter de l’envie et des vocations en incluant les jeunes locaux. Saint-Barth et Saint-Martin sont des marques et tous les acteurs locaux fonctionnent grâce au travail sur ces marques, qui continuent de faire rêver. Le problème est que l’on ne maîtrise pas forcément le sourcing (le réseau, ndlr) pour la main d’œuvre. » L’UDSF a donc l’intention de jouer ce rôle en offrant « des projets de vie ».
Pour Yann Rinaldo, l’Union doit permettre à des jeunes de trouver une voie mais également à des professionnels d’en changer. En tendant vers l’excellence grâce au réseau tentaculaire - car international - de l’UDSF. « Ce peut être une cheffe de rang qui veut passer à la sommellerie, un commis, un barman, il faut leur donner une chance », lance avec conviction le président, qui ajoute : « Lorsque l’on valorise une profession, une des conséquences est que les salaires ne peuvent pas rester les mêmes. Nous avons donc aussi un rôle social à jouer en épaulant les confrères. »

Entre professionnels et amateurs éclairés
Pour éviter tout conflit d’intérêts au sein de l’association, chaque bureau est représenté par des personnes différentes à Saint-Barth. Quant à Saint-Martin, plusieurs référents dans les secteurs de la distribution et de la sommellerie ont été sollicités. Pour l’heure, l’association regroupe une soixantaine d’adhérents. Essentiellement des professionnels. Mais les amateurs éclairés, amoureux des vins et des spiritueux sont évidemment bienvenue.
Ainsi, au sein de l’Union, un vice-président s’occupe principalement des Amis du Vin. Il s’agit de Mathieu Luna, qui a aussi son mot à dire : «Nous allons aider les professionnels à se former mais aussi permettre à des gens passionnés d’accéder à des formations. » Le but est également d’enregistrer un nombre croissant d’adhésions, donc de cotisations (80 à 100 euros), pour parvenir à financer différents projets. « Le territoire est petit mais il peut se passer de grandes choses », sourit Yann Rinaldo qui, pour ses trois années de présidence, entend appliquer le « règlement strict » de l’UDSF pour «créer et fédérer avec pédagogie et bienveillance ».

 

Journal de Saint-Barth N°1451 du 16/12/2021

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