L’urne placée à Marché U a été vidée de son contenu, les comptes réalisés par le Lions Club. 11.000 euros seront offerts aux Bahamas pour l’achat de denrées. Là-bas, depuis le passage de l’ouragan Dorian, l’aide internationale s’est organisée.
La présidente du Lions Club de Saint-Barth, Lylou Chapuis, et la chargée de communication de Marché U, Anne Claude, ont ouvert l’urne et compté les dons effectués par les clients du supermarché pour les victimes de Dorian aux Bahamas. Elle contenait 1.054,51 euros très exactement, ainsi que 40,5 dollars. Ajoutés au don du club service, ce sont 11.000 euros au total qui seront envoyés au Lions Club des Bahamas, sous la forme de denrées réparties en sept palettes.
Situation sanitaire stable
Deux mois après le passage de l’ouragan de catégorie 5 Dorian, les Bahamas tentent de rassurer et attirer les touristes sur les autres îles de l’archipel, qui n’ont pas été touchées. Deux îles sont entièrement détruites, Abaco et Grand Bahama. La situation sanitaire est stabilisée, selon le ministre de la Santé, qui craint maintenant les dégâts psychologiques. Le nettoyage des débris a débuté, l’aide internationale s’est organisée et permet aux rescapés de survivre, dans des campements de fortune. Des cuves de pétrole avaient été crevées par la force des vents, générant une catastrophe écologique en plus de la catastrophe naturelle ; malgré les efforts des 250 employés de la société norvégienne Equinor dépêchés sur place, le pétrole aurait, outre les sols, contaminé les ressources d’eau douce de l’île.
Par ailleurs, cette semaine, le gouvernement bahaméen a été pointé du doigt par les Nations Unies. En effet, l’expulsion des immigrants haïtiens, dont plusieurs milliers vivaient sur les îles touchées par le cyclone, dans des bidonvilles, a repris. 112 personnes ont été déportées vers Port-au-Prince, dont certaines blessées ou ayant perdu des proches dans l’ouragan. La plupart n’ont plus aucun papier d’identité, les logis ayant été balayés par Dorian. Le gouvernement des Bahamas veut éviter une reconstruction des bidonvilles, et le Premier ministre Hubert Minnis a prévenu : « Tous les illégaux peuvent partir volontairement, ou nous allons les obliger à quitter le territoire.» Pourtant, après le passage de l’ouragan, il avait assuré que les expulsions seraient suspendues.
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