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L’association Trait d’Union met à disposition des habitants de Saint-Barth les conseils gratuits d’une juriste, pour toutes leurs démarches concernant de près ou de loin la justice. Elle est aussi agréée dans le cadre de l’aide aux victimes.
Depuis le confinement, Sibel Aydin continue de travailler et guider à distance les résidents de Saint-Barthélemy, à raison de cinq par semaine en moyenne. « Je vois que les langues se délient difficilement à Saint-Barth, mais le fait que je sois extérieure à l’île et que je n’y connaisse personne rassure beaucoup les gens. » Elle reçoit notamment des demandes de la part de victimes de violences conjugales, et plus souvent pour des conflits locatifs.
« On rencontre énormément de problèmes locatifs, principalement des locataires dont les propriétaires augmentent le loyer en cours de bail. C’est une pratique récurrente à Saint-Barth, alors que la hausse du loyer est quelque chose de très encadré par la loi », explique la juriste. « Mais souvent, on a beau conseiller aux personnes de porter plainte, elles ont trop peur d’être expulsées et de ne plus trouver à se loger si elles osent dénoncer ces pratiques ».
Autre sujet particulièrement abordé avec le confinement : le droit du travail. « Plusieurs personnes m’ont appelées, inquiètes ; l’une pour savoir ce qu’elle devait faire dans le cadre de la mise en place du chômage partiel ; une autre dont le contrat de travail arrivait à échéance, et du coup, elle allait se retrouver sans travail ni logement. Effectivement, si ce dernier est lié au contrat de travail, elle est censée le rendre. » Cependant, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, le gouvernement a pris des mesures de suspension des expulsions en prolongeant la trêve hivernale ; les Collectivités d’Outre-Mer, dont Saint-Barthélemy, ont été inclues à ce dispositif le 22 avril dernier.
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