Outre le lancement de l’opération Pélican, les membres de la Croix-Rouge de Saint-Barthélemy ont plusieurs actions à mener à bien dans les semaines et mois qui viennent : installation de défibrillateurs, soutien scolaire, Vestiboutique, dépistages, formation aux premiers secours…
C’est l’une des rares associations à vocation sociale (entre autres) sur le territoire de Saint-Barth. Elle regroupe une trentaine de bénévoles. La semaine dernière, un projet d’ampleur initié peu de temps après Irma et nommé Pélican a été officiellement lancé, par la signature d’une convention entre la Croix-Rouge, Help Saint-Barth, le Lions Club et la Collectivité. Il s’agit d’un financement à quatre de la reconstruction de maisons détruites par Irma.
Thierry Fauveaux, directeur Antilles de la Croix-Rouge française, est venu spécialement pour signer, avec le président de l’antenne locale Jean-Noël Machon, cette convention. « Onze familles sont concernées par le projet Pélican », rappelle Thierry Fauveaux. « Ce sont des personnes en grande précarité, dépendantes et/ou âgées. » Le programme de reconstruction a pris du temps entre la sélection des bénéficiaires, les réunions de travail entre les quatre organismes, les évaluations techniques du bâti, de la reconstruction… « Sans parler de la problématique de la main d’œuvre », note le directeur régional de la Croix-Rouge. « Le projet est plus large que celui de ces onze reconstructions. Il s’agit d’un vrai travail partenarial autour de problématiques individuelles, pour venir en aide à une population particulièrement fragile. » Thierry Fauveaux fait notamment allusion à l’opération Ecureuil : la Croix-Rouge Saint-Barth avait distribué des bons de 800 euros à vingt-trois personnes, à dépenser dans les quincailleries et les magasins alimentaires de l’île. « Un seul n’a pas été utilisé. »
Du matériel pré-positionné en cas d’urgence
Dans différentes îles voisines, la Croix-Rouge a mis en place un système qui lui permet de mieux parer à l’urgence en cas de catastrophe : un container rempli de matériel de secours et de produits de première nécessité est acheté, et prêt à être utilisé en cas d’aléa climatique, quel qu’il soit.
A Saint-Barthélemy, l’option container était compliquée, mais « la Collectivité a mis à notre disposition un local sécurisé sous l’Ehpad pour stocker le matériel. Celui-ci sera accessible, bien sûr, à d’autres acteurs qu’aux membres de la Croix Rouge : sécurité civile, pompiers… Et nos bénévoles sont formés pour pouvoir répondre au plus vite à une situation post-catastrophe », détaille Thierry Fauveaux.
La page Irma est tournée
Ces projets en lien avec les aléas climatiques sur les rails, la Croix-Rouge peut aussi se consacrer à ses autres missions. La Vestiboutique de Gustavia a rouvert mardi. Pour rappel, chacun peut y acheter des vêtements et accessoires d’occasion à des prix très, très bas. Les plus démunis peuvent se servir sans contrepartie.
La Vestiboutique accueille aussi, faute de mieux pour l’instant, les sessions de dépistage gratuit effectuées ponctuellement par l’association saint-martinoise Les liaisons dangereuses. Cette dernière va d’ailleurs transférer ses activités à la Croix-Rouge, en lien avec l’ARS.
Mi novembre, des défibrillateurs seront installés dans les points stratégiques de l’île, les anciens équipements ayant été emportés par Irma. C’est un investissement de 20.000 euros qui devra être suivis de nouvelles formations au premiers secours.
A partir du 1er janvier 2019, une équipe unique sera dédiée à Saint-Martin et Saint-Barthélemy concernant les problèmes d’addictions en tous genres. « On va vraiment renforcer le dispositif », promet Thierry Fauveaux.
Enfin, des actions de prévention sur les risques de
catastrophe naturelle et sur les risques routiers sont envisagées. « C’est
prévu pour janvier 2019 à Saint-Martin, et dans la foulée à
Saint-Barthélemy ».
JSB 1301