Guadeloupe.
Deux ans de prison avec sursis pour le président de région
Le président de la région Guadeloupe, Ary Chalus, a été condamné le mardi 20 mai par la cour d'appel de Basse-Terre à deux ans de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour abus de confiance et dépassement du plafond de dépenses électorales lors de la campagne pour les Régionales en 2015. Dans un article publié hier (mercredi 21 mai), le site Outremers 360 précise que Ary Chalus, 53 ans, est également condamné à 25.000 euros d'amende et à une interdiction de gérer une association durant trois ans. Les peines prononcées sont plus sévères qu'en première instance à l'issue de laquelle Ary Chalus avait été condamné à 15 mois de prison avec sursis, souligne Outremers 360, qui indique qu’à la sortie du tribunal, Ary Chalus a annoncé son intention de se pourvoir en cassation. Selon l’Agence France Presse, le procureur général Éric Maurel avait dénoncé lors du procès en appel des « faits portant atteinte au pacte républicain » et requis la confirmation du jugement initial. Ce, malgré la requalification de certains faits en raison de « la faiblesse de l'enquête ». Pendant l’audience, le président de la région Guadeloupe a répété qu’il ignorait les faits tout en rejetant la responsabilité sur les quatre autres prévenus. Ces derniers ont été condamnés à des peines allant de trois à six mois de prison avec sursis.
Trinidad et Tobago.
Le ministre de la Défense limite les apparitions de Vybz Kartel
Le nouveau ministre de la Défense de Trinidad-et-Tobago, Wayne Sturge, a rapidement imposé des restrictions à l’itinéraire public de la star jamaïcaine de dancehall Vybz Kartel, attendu dans le pays le 26 mai pour se produire au One Caribbean Music Festival, reprogrammé le 31 mai.
Selon le Trinidad Guardian et une source juridique au sein du ministère, une ordonnance d’immigration signée par Wayne Sturge interdit à l’artiste de participer à de nombreux évènements médiatiques et communautaire initialement prévus. Parmi ceux-ci : une émission de radio matinal, une émission télévisée de mi-journée et une rencontre avec la presse locale, tous programmés le 27 mai. D’autres activités du 28 mai, telles qu’une séance de dédicace, une visite dans un centre pour jeune, un déjeuner culturel et un accueil officiel, ont également été annulés.
Il a également exprimé ses inquiétudes concernant l’influence de Vybz Kartel sur la jeunesse, évoquant le passé judicaire de l’artiste. Bien que son acquittement en 2024 ait annulé une condamnation pour meurtre de 2014 en raison d’une faute de procédure, le ministre affirme que cela ne repose pas sur le fond de l’affaire.
Malgré cette décision de justice et l’abandon d’un nouveau procès par la Cour d’appel jamaïcaine, la venue de Vybz Kartel reste controversée à Trinidad-et-Tobago.
République dominicaine.
Peines durcies contre le trafic de migrants
Selon le Caribbean National Weekly (CNW), le Sénat de la République dominicaine a adopté en deuxième lecture un projet de loi qui alourdit fortement les sanctions liées au trafic de migrants, avec des peines pouvant aller jusqu’à 25 ans de prison. Le texte a été présenté par le sénateur Omar Fernandez, du parti Fuerza del pueblo.
L’un des points clefs du projet est la sanction accrue envers les agents publics impliqués dans ce type de crime. En plus de peines de prison, ceux-ci pourraient être interdits d’exercer toute fonction publique pendant 20 ans. Omar Fernandez a souligné que l’objectif était non seulement de punir les auteurs, mais aussi de protéger l’intégrité des institutions et des frontières nationales.
Cette version du texte marque une nette rupture avec celle de l’exécutif, qui proposait une suspension plus clémente : 5 ans pour une première infraction, 10 ans en cas de récidive.
Le projet de loi doit maintenant être débattu à la chambre des députés. S’il est adopté, il deviendra l’un des outils les plus stricts du pays contre les réseaux de trafic de migrants. Le CNW rappelle que la République dominicaine est un pays d’origine, de transit et de destination pour le trafic humain, touchant particulièrement les femmes, les enfants, les migrants haïtiens sans papiers et les personnes apatrides.
Grenade.
L’hôpital général affilié au Mount Sinai International de New York
Le gouvernement de la Grenade a officialisé un accord de collaboration et de licence avec Mount Sinai International, rapporte le Caribbean National Weekly. Par cet accord, l'Hôpital général de Saint-Georges est désormais affilié au Mount Sinai Health System. Basé à New York, celui-ci comprend des hôpitaux, l'École de médecine Icahn et une branche internationale, Mount Sinai International, qui collabore avec d'autres pays pour améliorer les soins de santé, l'éducation et la recherche. Ce partenariat s'inscrit dans le cadre de l'ambitieuse initiative gouvernementale « Projet Polaris », qui comprend la construction d'un nouvel hôpital de recherche et d'enseignement dans la région de Hopevale. Le ministre de la Santé, Phillip Telesford, et le docteur Szabi Dorotovics, président de Mount Sinai International, ont signé l'accord lors d'une conférence de presse le mercredi 14 mai. Dans le cadre de cet accord, la Grenade versera 2,5 millions de dollars à Mount Sinai. Andrea Saint-Bernard, représentante principale du gouvernement pour le projet Polaris, a expliqué que l'accord permettra à la Grenade de bénéficier du vaste réseau et de l'expertise de Mount Sinai. Le nouvel hôpital, élément central du projet Polaris, est en cours de construction sur un terrain de 34 hectares déjà acquis à Hopevale, dans l'État de Saint-Georges. Le complexe médical comprendra non seulement un hôpital, mais aussi un hôtel et d'autres installations annexes. Cette initiative s'inscrit dans le cadre des recommandations du Plan national de développement 2035 de la Grenade et vise à moderniser les secteurs de la santé et du bien-être du pays.
Haïti.
Plus de 1.600 écoles fermées
Un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) publié en début de semaine indique que la montée de l'insécurité et de la violence armée continue de perturber le système éducatif haïtien. Il signale notamment de graves perturbations dans plusieurs départements, dont le Centre, l'Ouest, l'Artibonite et le Nord. « Fin avril, plus de 1.600 écoles ont été contraintes de fermer, perturbant l'accès à l'apprentissage pour plus de 243.000 enfants, selon nos partenaires qui œuvrent en faveur de l'éducation en Haïti », a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général de l'ONU, António Guterres. Selon le rapport, cela représente une augmentation de 60 % des fermetures d'écoles en seulement quatre mois, contre 960 fermetures enregistrées au début de l'année. La plupart des écoles touchées se trouvent dans les départements de l'Ouest et du Centre, où la violence, les déplacements massifs et l'utilisation des écoles comme refuges par des gangs et des personnes déplacées à l'intérieur du pays ont explosé. « Plus de 80 écoles servent d'abris collectifs aux personnes déplacées à l'intérieur du pays, tandis que 166 écoles ont été relocalisées, souvent dans des conditions précaires, a souligné Farhan Haq. Les espaces d'apprentissage manquent souvent d'infrastructures de base, d'eau, d'assainissement et de fournitures essentielles. » Malgré le déploiement d'une force de sécurité multinationale dirigée par le Kenya, des groupes armés contrôlent toujours une grande partie de Port-au-Prince et de plusieurs zones environnantes. Le Plan d'intervention humanitaire des Nations Unies pour Haïti prévoit plus de 61 millions de dollars pour le financement de l'éducation en 2025. Cependant, Farhan Haq a indiqué que moins de 6 millions de dollars ont été reçus à ce jour.
Saint-Martin.
Une femme tuée par son ex-compagnon
Samedi 17 mai, une habitante du quartier d’Orléans a été découverte sans vie à son domicile par la gendarmerie. Âgée de 51 ans et d’origine jamaïcaine, la victime avait pour nom Claire Pryce et élevait un fils de quinze ans. Lors de leur intervention, les gendarmes ont interpellé un homme, ex-compagnon de la victime, qui a ensuite été placé en garde à vue avant d’être hospitalisé « sous contrainte », un médecin estimant son état incompatible avec une garde à vue. Le pôle criminel de Pointe-à-Pitre est saisi du dossier, tandis qu’une enquête en flagrance a été ouverte par la section de recherches de Saint-Martin. Selon la procureure de la République de Pointe-à-Pitre, Caroline Calbo, il devait être procédé hier (mercredi 21 mai), en Guadeloupe, à une autopsie du corps de la victime. Selon différentes sources mentionnées par les titres de presse de Saint-Martin, la femme aurait été rouée de coups jusqu’à en mourir. Le président de la Collectivité territoriale de Saint-Martin, Louis Mussington, a réagi par le biais d’une publication en ligne : « Ce féminicide nous bouleverse. Et nous révolte. La violence faite aux femmes n’a pas sa place à Saint-Martin, ni ailleurs. Elle doit cesser. Il ne s’agit pas de réagir à chaque drame. Il s’agit d’agir pour qu’il n’y en ait plus. »
Anguilla.
Trois nouvelles machines de dialyse et progression des travaux du terminal de l’aéroport
Le gouvernement d’Anguilla a communiqué en ligne sur la réception, le 19 mai, de trois nouvelles machines de dialyse de type Bluestar 2008T. Des unités mises à jour et dont l’achat a été « entièrement financé » par le gouvernement, est-il précisé. Ces machines, qui remplacent les anciens modèles, « apportent des fonctionnalités améliorées qui aident à fournir des traitements de dialyse plus sûrs, plus efficaces et plus confortables pour nos patients, est-il indiqué dans le communiqué. Avec des capacités de surveillance améliorées et une plus grande précision, pour aider notre équipe à continuer à fournir des soins de haute qualité. » Les trois nouvelles unités devraient être installées à l’hôpital Princess Alexandra.
Parallèlement, un autre communiqué détaille les avancées dans les travaux de construction du nouveau terminal de l’aéroport d’Anguilla. La toiture est quasiment achevée tandis que les fenêtres extérieures ont été fixées. Environ 50% des portes coulissantes extérieures sont installées et un quart du parking réalisé. La remise des travaux est prévue pour le 3 octobre prochain et le terminal devrait être opérationnel à la mi-novembre, juste avant le début de la saison touristique.
Saint-Kitts-et-Nevis.
Une loi pour améliorer le contrôle aux frontières
Le projet de loi a fait l’objet d’article dans le Times, l’Observer et le Caribbean National Weekly. Le 15 mai, l’Assemblée nationale de Saint-Kitts-et-Nevis a adopté un projet de loi qui vise à moderniser les systèmes de contrôle aux frontières en modifiant la loi existante sur les informations préalables sur les passagers. Le premier ministre et ministre de la sécurité nationale, Terrance Drew, a décrit ce texte comme « un élément fondamental de la transformation de la gestion des frontières de la Fédération en un système sûr, efficace et axé sur la technologie ». Les nouveaux amendements renforcent le cadre juridique et opérationnel nécessaire au lancement du système d'autorisation de voyage électronique (AVE) du pays, dont la mise en service est prévue en juin 2025. Les données des passagers seront désormais transmises simultanément aux autorités compétentes de Saint-Kitts-et-Nevis et à CARICOM IMPACS, mettant ainsi la Fédération en conformité avec les normes internationales établies par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), l'Association du transport aérien international (IATA) et l'Organisation mondiale des douanes (OMD). Le projet de loi renforce aussi la préparation opérationnelle de la plateforme nationale d'eTA, un système numérique qui filtre les voyageurs avant leur arrivée. Ces modifications amélioreront « l'exactitude, la rapidité et la fiabilité des données de voyage, permettant ainsi des analyses prédictives, un traitement plus rapide des demandes d'immigration et une responsabilité juridique accrue pour les transporteurs commerciaux », affirme le premier ministre. L’article de l’Observer explique que le système eTA permettra aux voyageurs en provenance de pays exemptés de visa de déposer leur demande en ligne avant leur arrivée à Saint-Kitts-et-Nevis. Il intégrera des évaluations des risques biométriques et basées sur l'IA et fournira aux voyageurs un justificatif de voyage numérique (DTC) sécurisé. À leur arrivée, les visiteurs emprunteront des couloirs biométriques, éliminant ainsi le recours aux formulaires papier et les longues files d'attente à l'immigration.