Jamaïque.
Le carnaval a généré plus de 600 millions de dollars en 2024
Ce 27 avril début le carnaval de la Jamaïque. Un événement qui continue de faire ses preuves en matière d'économie, constate le Caribbean National Weekly dans un article publié le 16 avril. Le ministre du Tourisme, Edmund Bartlett, a ainsi annoncé que le carnaval jamaïcain avait généré environ 95,4 milliards de dollars jamaïcains (environ 600 millions de dollars US) d'impact économique total et soutenu environ 115.247 emplois équivalents temps plein dans divers secteurs en 2024. Cette annonce a été faite lors de la présentation de l'évaluation de l'impact économique du Carnaval jamaïcain qui s'est tenue dans la salle de conférence de la Tourism Product Development Company à Kingston, le mardi 15 avril. « Cette étude phare, menée par le Dr Michael Marshall de l'Université des Antilles, apporte des preuves convaincantes de ce que nous croyons depuis longtemps : le Carnaval n'est pas seulement une célébration culturelle, mais un puissant moteur économique en Jamaïque », a déclaré le ministre Bartlett. L'évaluation a examiné les retombées économiques du carnaval de 2018 à 2024, analysant ses impacts directs, indirects et induits, ainsi que son potentiel d'investissement pour les acteurs publics et privés. Pour Edmund Bartlett, le carnaval est devenu une « véritable locomotive économique ». L'événement a attiré environ 5.400 visiteurs internationaux en 2024, dont 75 % venaient des États-Unis. « Ces visiteurs dépensent en moyenne 3.209 dollars américains par personne, injectant quelque 12,5 millions de dollars américains directement dans notre économie », a déclaré le ministre. De plus, 54,5 % de ces visiteurs étaient des nouveaux venus. Si la participation internationale a été impressionnante, la participation locale a dépassé celle des visiteurs, avec environ 7.400 visiteurs jamaïcains. Ces participants ont dépensé en moyenne 252.900 dollars jamaïcains, soit environ 1.600 dollars US. Seul problème, une grande partie de cette valeur continue de s’écouler à l’étranger, notamment dans la production de costumes, où les usines chinoises dominent la chaîne d’approvisionnement. «Pour beaucoup de nos costumes, nous expédions un prototype en Chine, puis nous les assemblons ici », a déclaré Kibwe McGann, directeur des sponsors pour Gen XS Jamaica.
Saint-Martin.
Des commerçants en colère après l’incendie à la Marina Royale
Le samedi 19 avril, un incendie s’est déclaré peu après 15 heures et a touché des bâtisses de la Marina La Royale à Marigot. En quelques heures, les flammes ont détruit le club de plongée Bubble Shop et endommagé le restaurant voisin, La Main à la Pâte, rapportent nos confrères du Pélican. Une enquête de la gendarmerie a été ouverte afin de déterminer l’origine de l’incendie. L’association des commerçants et des restaurateurs de Marigot n’ont de cesse d’alerter la Collectivité, depuis plusieurs mois, sur les problèmes d’entretien et de sécurité dans le quartier. En colère après l’incendie du 19 avril, une lettre ouverte a été rédigée par le président de l’association, Yann Lecam, et adressée aux ministres de l'Intérieur et des Outre-Mer ainsi qu’au préfet, au président de la Collectivité et à la présidente de la CCISM. Un courrier retranscrit dans le Soualiga Post et dans lequel il est notamment écrit : « À travers les flammes, c'est un cri ancien qui ressurgit : celui d'un territoire qui alerte, sans relâche, mais qui ne semble pas être entendu à la hauteur du danger. (…) Car ce qui brûle aujourd'hui à Saint-Martin, c'est bien plus qu'un bâtiment. C'est une frontière invisible entre la République et l'oubli. Nous avons été écoutés, mais, disons-le avec franchise : nous n'avons pas été entendus. Nous avons eu des échanges, des réunions, des intentions. Mais pas de réponse à la mesure du réel. Et le réel, c'est un bâtiment en feu. Le réel, c'est la peur qui revient. Le réel, c'est le sentiment, grandissant, que la République protège moins bien ici qu'ailleurs. L'État doit reprendre la main. »
Guadeloupe.
Laboratoire du spiritourisme et campagne sucrière prolongée
Le 10 avril, la Guadeloupe a inauguré son laboratoire national du spiritourisme. « L'objectif est de fédérer les acteurs du secteur sur l'ensemble du territoire et de stimuler le développement de ce nouveau tourisme expérientiel », est-il précisé sur le site Tameteo.com. Porté par l’Office de Tourisme de la Riviera des îles de Guadeloupe, avec le soutien du Conseil départemental de Guadeloupe et du ministère des Outre-mer, son objectif est de créer un réseau national réunissant distilleries, maisons de rhum, collectivités et professionnels du tourisme afin de renforcer l’attractivité touristique et économique des territoires producteurs. Le laboratoire ambitionne de structurer, encadrer et promouvoir l’ensemble des initiatives liées au spiritourisme en Outre-mer comme en métropole. Il soutiendra aussi les PME et les artisans qui représentent 95 % du secteur, en les accompagnant dans la création d’expériences touristiques immersives mêlant patrimoine, culture et dégustation.
Parallèlement, nos confrères de RCI ont consacré le 23 avril un article à la prolongation de la campagne sucrière jusqu’au 12 juillet. « La récolte de cannes à sucre en Guadeloupe se poursuivra deux semaines de plus que prévu, souligne RCI. Si les objectifs de tonnage sont maintenus, les premiers indicateurs de richesse et de pureté de la canne sont nettement inférieurs aux années précédentes. » Nicolas Philippot, directeur général délégué de l’usine de Gardel, explique que la richesse en saccharine est en « net recul ». Il précise : « Si je compare au 20 avril, date à date, aujourd'hui, on cumule en richesse, on est à 7,25, là où en 2023 et 2022, nous étions à 9,19 et 9,34. On est donc près de deux points en dessous de ce qu’on a l’habitude de voir. La pureté, c'est important pour nous parce que c'est ce qui détermine notre capacité à transformer ce saccharose en sucre. Et donc pareil, on est à 80 de pureté, là où les années précédentes, on était à la même période, à environ 85,15 voire 85,56. Ça veut dire qu'on a à la fois une richesse plus basse et à la fois des rendements sucrés qui sont moins bons. » Il va donc falloir réviser le dosage pour les ti-punchs dans les prochains mois.
Trinidad-et-Tobago.
Un voyageur tué par balle à la sortie de l’aéroport
Jeudi dernier, le 17 avril, un homme a été abattu alors qu’il venait de sortir de l’aéroport international de Trinidad Piarco. Selon le Trinidad Express, la fusillade mortelle a eu lieu vers 2h30 du matin près de la zone des arrivées, où la victime se dirigeait vers un SUV noir en attente. Des hommes armés ont ouvert le feu sur le véhicule, tuant un homme et en blessant un autre. Le blessé aurait pris la fuite et regagné le service des douanes. Des sources policières ont indiqué à l'Express que plus de 30 douilles vides avaient été retrouvées sur les lieux, dont des cartouches de 5,56 mm et de 9 mm. Des agents de la Division Centre-Nord et du Bureau des homicides sont intervenus sur les lieux. Selon Loop News, le personnel de sécurité de l'aéroport a qualifié les suites de l'incident de «traumatisantes», avec des passagers terrifiés abandonnant leurs bagages et se précipitant pour se mettre à l'abri. Un employé de l'aéroport a souligné le timing inquiétant de l'attaque, survenue quelques jours seulement après la fin de l'état d'urgence national visant à endiguer la violence des gangs. Il s'agit du deuxième homicide signalé depuis la fin officielle de l'état d'urgence le 13 avril. L'état d'urgence avait été décrété le 30 décembre 2024.
République dominicaine.
Un accord de transformation numérique avec le Costa Rica
Le Dominican Today rapporte dans un article daté du 23 avril que le gouvernement et le Costa Rica ont signé un accord de coopération visant à renforcer la transformation numérique et la cybersécurité, axé sur la reconnaissance mutuelle des signatures numériques. Signé virtuellement par le président d'Indotel, Guido Gómez Mazara, et la ministre costaricienne des Sciences et de la Technologie, Paula Bogantes Zamora, ce pacte établit une alliance stratégique visant à garantir des services de confiance numérique interopérables et sécurisés entre les deux pays. « L'accord permet une utilisation fluide des certificats numériques de chaque pays, améliorant ainsi l'accès à des services électroniques sécurisés et favorisant l'innovation », souligne le journal. « Il pose également les bases juridiques et techniques d'une collaboration en matière de gouvernance électronique ».
Iles Vierges (US).
Rejet du projet de loi visant à interdire les frais supplémentaires sur les cartes de crédit
Le 17 avril, le Virgin Islands Consortium a fait état du rejet de la proposition de loi du sénateur Blyden. Celle-ci visait à interdire les frais supplémentaires sur les cartes de crédit et de débit dans les Îles Vierges étasuniennes. Elle a rencontré une forte opposition lors d'une audition au Sénat le mercredi 16 avril, les législateurs ayant finalement voté pour maintenir la mesure en commission. Bien que ses partisans aient présenté le projet de loi comme un moyen d'alléger le fardeau financier des consommateurs, la plupart des sénateurs ont exprimé leurs inquiétudes quant aux conséquences imprévues pour les petites entreprises et les modèles de tarification en général. S'appuyant sur le soutien d’une partie de ses collègues, le sénateur Blyden a fait valoir que la mise en œuvre d'une telle législation bénéficierait aux consommateurs, aux habitants comme aux visiteurs. « Les clients ont été durement touchés et la hausse des prix et des taux d'intérêt n'en est qu'un exemple, a-t-il soutenu. Les consommateurs sont désormais confrontés à une nouvelle catastrophe qui draine l'argent des clients comme des entreprises, et qui nuit à notre compétitivité en tant que destination touristique. » Un discours qui n’a pas été convaincants pour l’assemblée sénatoriale.
Cuba.
Un visa électronique obligatoire dès le 1er juillet
À partir du 1er juillet 2025, les voyageurs qui souhaitent se rendre à Cuba devront se soumettre à une nouvelle mesure : l’introduction du visa électronique (e-Visa). Ce système remplace la traditionnelle carte de tourisme, une procédure qui a longtemps simplifié l’accès à l’île. Ce virage numérique a pour but de moderniser et de sécuriser les démarches administratives, a indiqué le gouvernement cubain. L’objectif de cette transformation est de centraliser les demandes de visa et de réduire les délais de traitement.
Haïti.
Macron et « la force injuste de l’Histoire »
Dans un article publié le 23 avril, Courrier international revient sur les déclarations du président de la République française, Emmanuel Macron au sujet de la dette imposée par la France à Haïti après son indépendance. « L’annonce était très attendue du côté des Caraïbes », a écrit le rédacteur en chef du quotidien haïtien Le Nouvelliste, Frantz Duval, qui poursuit : « Deux cents ans après l’ordonnance du roi de France Charles X qui reconnaissait l’indépendance d’Haïti en échange de lourdes réparations financières, Emmanuel Macron a déclaré, le 17 avril, que cet acte avait « soum[is] le peuple d’Haïti à une très lourde indemnité financière » et l’avait confronté, « dès sa constitution, à la force injuste de l’histoire ». En reconnaissant ce fait historique, le président de la République marque « une première dans l’histoire des deux pays. » » Pour Frantz Duval, il faut « en prendre acte » et « donner le crédit de ce pas » au président français. « Avec ce geste symbolique, Emmanuel Macron va plus loin que tous ses prédécesseurs », rappelle le rédacteur en chef qui questionne toutefois la forme choisie pour cette déclaration (« un texte sobre de l’Élysée ») et sur le fond, irrésolu.