Bahamas.
Création d’une unité de lutte contre les violences conjugales
Le premier ministre Philip Davis a inauguré le lancement d’une nouvelle unité policière qui sera uniquement dévouée à la lutte contre les violences conjugales, rapportent le Nassau Guardian. « Aujourd'hui, nous faisons un pas en avant – pas une solution, pas une ligne d'arrivée, mais un véritable pas en avant – en disant aux personnes qui souffrent : nous sommes là et nous agissons », a déclaré le premier ministre lors de la cérémonie d'inauguration de l'unité. Celle-ci sera composée d'agents spécialement formés. Elle est conçue pour offrir « une réponse plus empathique et coordonnée aux cas de violences conjugales », précise le Nassau Guardian. Les agents évolueront aux côtés des travailleurs sociaux, des refuges et d'autres partenaires afin de garantir que les victimes ne subissent pas un nouveau traumatisme en devant répéter leur histoire et naviguer seules dans le système. « Cette unité n'a pas été créée pour les statistiques ou les communiqués de presse, a déclaré le premier ministre. Elle a été créée pour cette femme qui a fait et défait ses valises une douzaine de fois, essayant de trouver le bon moment pour partir. Cette unité a été créée pour l'enfant qui sursaute face aux voix qui s'élèvent, car il a appris ce qui l'attend. » Philip Davis a souligné que, si cette unité constitue une avancée majeure, elle s'inscrit « dans une stratégie nationale plus vaste ». Cette stratégie comprend une réforme législative, davantage de ressources pour les refuges et les logements sûrs, ainsi que des initiatives d'éducation axées sur la prévention.
Jamaïque.
Un programme pilote d’intelligence artificielle dans les écoles
L’Observer relate dans un article publié le 15 avril que le ministère de l'Éducation, des Compétences, de la Jeunesse et de l'Information a lancé une série d'initiatives visant à transformer le système éducatif jamaïcain. Parmi celles-ci, l’introduction de l'intelligence artificielle (IA) jouera un rôle central dans cette réforme. La sénatrice Dana Morris Dixon, également ministre, a révélé qu'un programme pilote est déjà en cours dans plusieurs écoles où l'IA est utilisée pour aider les enseignants à corriger les copies. « Nous testons actuellement ce programme dans certaines de nos écoles pour voir comment cela fonctionne et, ce qui est intéressant, c'est que nous, au ministère, pouvons voir les résultats en temps réel, a-t-elle indiqué. Ainsi, pendant la correction, nous pouvons suivre les performances des écoles. C'est un véritable exemple de la manière dont nous utilisons déjà l'IA. » Selon la ministre, la technologie est intégrée « autant que possible » pour renforcer le secteur de l'éducation. L’Observer précise qu’elle a souligné que la Jamaïque doit suivre le rythme des avancées mondiales, notamment en matière d'IA, qui transforme le monde du travail. « La main-d'œuvre mondiale évolue rapidement et l'IA est à l'avant-garde de cette évolution. La Jamaïque ne peut pas être laissée pour compte », a-t-elle déclaré. « C'est pourquoi nous avons créé notre groupe de travail national sur l'intelligence artificielle, qui nous a remis un rapport. Notre ministère de l'Éducation est l'un des premiers au monde à se doter d'une politique d'IA dans l'éducation ; c'est un événement majeur. Cela montre que nous n'avons pas peur des nouvelles technologies ; nous les utilisons et les encourageons. »
Grenade.
Un accord sur l’aérien avec l’Arabie saoudite
La Grenade a signé « un accord historique » sur les services aériens avec le Royaume d'Arabie saoudite, marquant « une étape majeure dans la coopération diplomatique et économique entre les deux nations », rapporte le 14 avril le Caribbean National Weekly. Cet accord vise à étendre la connectivité aérienne internationale, à développer le tourisme et à ouvrir de nouvelles perspectives d'échanges commerciaux et d'investissement. L'accord a été officiellement signé à Doha par le premier ministre et ministre de l'Aviation civile de la Grenade, Dickon Mitchell, et Abdulaziz bin Abdullah Al-Duailej, président de l'Autorité générale de l'aviation civile d'Arabie saoudite. « Cette signature fait suite à des discussions bilatérales entre des responsables de l'aviation, dont le vice-président du transport aérien et de la coopération internationale, le directeur du département des accords bilatéraux et des équipes techniques des deux pays », souligne le CNW. Cet accord définit le cadre d'exploitation des services de transport aérien commercial international entre la Grenade et l'Arabie saoudite. Il décrit les principales dispositions régissant les responsabilités administratives et opérationnelles, les droits de trafic, le partage de codes, les tarifs et les normes de sécurité. « Cet accord reflète l'engagement de la Grenade à diversifier ses partenariats internationaux tout en créant de nouvelles opportunités de croissance économique, d'échanges culturels et de développement touristique », a déclaré Dickon Mitchell.
Haïti.
Un budget de guerre de 275.000 dollars
Le Conseil présidentiel de transition (CPT) d'Haïti a approuvé une allocation de 275.000 dollars pour faire face à l'aggravation de la crise sécuritaire, alors que le pays continue de lutter contre les bandes criminelles armées qui menacent la stabilité nationale, rapportent différents titres de presse internationaux. Décrit par le Conseil comme un « budget de guerre », ce financement soutiendra les efforts de la police et de l'armée pour « combattre les groupes armés qui menacent la stabilité nationale », selon un communiqué publié par le CPT. Près de 20 % des fonds approuvés seront consacrés au renforcement de la sécurité à la frontière avec la République dominicaine. Des allocations supplémentaires seront dédiées aux programmes sociaux et à l'amélioration de l'éducation, des soins de santé et de l'aide humanitaire. Cette annonce intervient alors que des milliers d'Haïtiens ont été contraints de fuir l'escalade de la violence. La semaine dernière, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a signalé que les récentes attaques armées dans les communes de Saut d'Eau et de Mirebalais avaient provoqué le déplacement de plus de 30.000 personnes. La plupart des Haïtiens déplacés sont restés dans le même département, l'OIM et ses partenaires fournissant une aide essentielle, notamment de la nourriture, des kits d'hygiène, de l'eau potable et un soutien psychosocial. Dimanche, les gouvernements des pays membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) ont condamné à l'unanimité les récentes menaces proférées par des gangs criminels haïtiens visant à renverser le gouvernement de transition par la force. Les dirigeants ont qualifié ces menaces de « totalement inacceptables » et ont averti que toute tentative de renverser la structure de gouvernance par la violence aggraverait la crise humanitaire du pays.
Trinidad-et-Tobago.
Fin de l’état d’urgence
L'état d'urgence a officiellement pris fin le 13 avril après 105 jours d'application en vertu de règles de sécurité spéciales, explique un article du Newsday. L'état d'urgence, décrété le 30 décembre 2024 par le premier ministre de l'époque, Keith Rowley, visait à lutter contre la recrudescence des crimes violents et l'augmentation rapide du taux de meurtres. Keith Rowley avait qualifié la situation d'alarmante et déclaré que cette mesure d'urgence était nécessaire pour endiguer la violence des gangs et protéger la sécurité publique. L'actuel premier ministre, Stuart Young, a fait écho à des préoccupations similaires lors de son entrée en fonction, citant notamment une guerre des gangs meurtrière ayant fait six morts comme l'un des incidents déclencheurs. Le dernier jour de l'état d'urgence, 39 détenus ont été libérés de la prison de haute sécurité de Golden Grove et du Centre correctionnel et de réadaptation de l'Est de Santa Rosa, Arima. Mais des ordonnances de révocation concernant les 39 détenus ont été signées dans la foulée par le ministre de la Sécurité nationale, Marvin Gonzales, le matin du 13 avril, un jour après la signature des documents ordonnant une nouvelle arrestation. Pendant l'état d'urgence, les policiers se sont vu conférer des pouvoirs étendus, notamment celui de perquisitionner des domiciles et des personnes sans mandat en cas de soupçon raisonnable d'activité criminelle.
République dominicaine.
Une plainte après l’effondrement du toit d’une discothèque
Une semaine après l’effondrement du toit de la discothèque Jet Set à Saint-Domingue, qui a fait 231 morts et quelque 200 blessés, la famille d’une victime a déposé une plainte, le mardi 15 avril, pour « homicide involontaire » contre les responsables de la boîte de nuit et pour « omissions dans l’accomplissement de ses devoirs légaux » contre l’État. Il s’agit de la première poursuite engagée après le drame, précise l’Agence France presse dans une dépêche reprise notamment par Le Monde. Le gérant du Jet Set a dit dans un communiqué dans l’après-midi être à «l’entière disposition » de la justice. « C’est la justice qu’on vous demande et qu’on espère mériter » après cette « tragédie évitable », écrit Me Félix Humberto Portes Nunez, avocat de la veuve et les parents de Virgilio Rafael Cruz Aponte, décédé lors du drame. « Il résulte sans équivoque qu’il y a suffisamment » d’éléments pour accuser les responsables de la discothèque d’homicide involontaire, selon le texte de la plainte déposée au parquet dont l’Agence France-Presse a obtenu une copie. La Jet Set, « qui a cinquante-deux ans, connaissait des fuites, des chutes partielles de morceaux et de poussières du plafond », selon la plainte déposée par la veuve et les parents de Virgilio Rafael Cruz Aponte. Considérée comme la plus grande tragédie du siècle en République dominicaine, la catastrophe dépasse, pour ce qui est du bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higüey, dans l’Est du pays, qui avait coûté la vie à 136 détenus. Le toit de la discothèque s’est effondré le 8 avril à 0h44 (6 h 44, à Paris) alors qu’entre 500 et 1.000 personnes assistaient à un concert de la star du merengue, Rubby Pérez, morte lors de l’accident. Cent quatre-vingt-neuf personnes ont pu être secourues.
Guadeloupe.
L’arrivée massive de sargasses menace les fêtes de Pâques
De nombreux bancs de sargasses sont déjà présents sur les plages et les prévisions pour les prochains jours ne sont pas encourageantes, écrit RCI dans un article daté du 16 avril. Le Sud Grande-Terre, l’Est de la Basse-Terre et les Îles du Sud sont les zones les plus concernées par ces échouements. « L'ensemble des littoraux Atlantiques sont classiquement les plus concernés par ces échouements d’algues sargasses, principalement le Sud Grande-Terre, l'Est de la Basse-Terre, Marie-Galante, les Îles du Sud et La Désirade », explique à RCI Willy Ceï, ingénieur chargé de mission sargasses au sein du Syndicat intercommunal pour la mise en valeur des plages et des sites touristiques de Guadeloupe. Il ajoute : « Donc tout ce qui est côté Caraïbe est rarement impacté et ce sera encore le cas, bien qu'on ait connu d’autres années des épisodes d'échouement sur des sites comme Port-Louis et Bouillante. Mais ce n'est pas encore le cas et nous espérons que ça ne le sera pas cette année. » Des moyens sont mis en place pour lutter contre ce fléau, notamment des barrages anti-sargasses, comme à Petit-Bourg, sur la plage de Pompierre, aux Saintes, ou encore à Sainte Anne. Des moyens qui sont toujours en phase d'expérimentation, souligne RCI.