Bermudes.
Troisième mandat d’affilée pour David Burt et le Parti travailliste
Le Parti travailliste progressiste (PLP), dirigé par le premier ministre David Burt, a remporté les élections générales des Bermudes pour la troisième fois d’affilée. A l’issue du scrutin qui s’est tenu le mardi 18 février, le PLP a obtenu 25 des 36 sièges parlementaires. Une victoire qui se veut toutefois moins écrasante qu’en 2020, puisque David Burt (élu premier ministre pour la première fois en 2017 à l’âge de 38 ans) et le PLP avaient remporté 30 des 36 sièges. Après l’annonce des résultats définitifs, David Burt a indiqué qu’il s’agira de sa dernière élection à la tête du Parti. Le PLP s’est engagé à se concentrer sur le développement économique, le renforcement des systèmes de soutien social et la satisfaction des besoins des citoyens les plus vulnérables des Bermudes, souligne le Caribbean National Weekly. Le premier ministre sortant a remporté le siège de Pembroke West Central avec 444 voix, soit 63,70 % des suffrages exprimés.
Iles Vierges (US).
Guéguerre des taxes douanières entre les îles sœurs
Le mercredi 19 février, le gouverneur des îles Vierges étasuniennes a exprimé son intention d’imposer une hausse de 25 % des taxes sur les marchandises importées des îles Vierges britanniques. Cette mesure, « qui s'appuie sur une stratégie utilisée par le président Donald Trump » écrit le Virgin Island Consortium (VIC), fait suite à une législation en attente dans les îles Vierges britanniques qui vise à augmenter considérablement les frais pour les locations de yachts commerciaux entrant sur le territoire. Une mesure qui pourrait avoir de graves répercussions sur l'industrie de la voile de location des îles Vierges étasunienne, assure le VIC qui ajoute dans son article : Les amendements proposés à la loi sur les licences de navires de plaisance commerciaux, adoptée pour la première fois en 1992, augmenteraient les frais annuels pour les opérateurs de nuit à 24.000 dollars contre 400 actuellement, soit une multiplication par 60. Les opérateurs de voile de jour verraient une augmentation tout aussi stupéfiante puisque leurs frais passeraient de 200 à 12.500 dollars. Une réunion de l'Association professionnelle des charters des îles Vierges a été organisée le mardi 18 février pour discuter de la question. « Le tourisme maritime est un moteur économique vital pour les îles Vierges américaines, contribuant à plus de cent millions de dollars par an », a noté Staci Smith, directrice exécutive de la VIPCA, avant de préciser : « Les augmentations proposées aux îles Vierges américaines menacent la croissance et la viabilité de l'industrie de la location de bateaux aux îles Vierges américaines.» Depuis, des négociations ont été entamées entre Kye Rhymer, premier ministre par intérim des îles Vierges britanniques, et le gouverneur Bryan. Même l'Association maritime des îles Vierges britanniques, qui bénéficierait de la législation protectionniste proposée, s'est prononcée contre les amendements, assure le VIC. Ainsi, l'association affirme que les augmentations de taxes porteraient préjudice à l'économie des îles Vierges britanniques et aux opérateurs maritimes des îles Vierges américaines, tout en ne contribuant guère à renforcer l'industrie dans les îles Vierges britanniques.
Martinique.
La Collectivité adhère à la Caricom
La Martinique avait fait acte de candidature à la Caricom (Communauté des Caraïbes) il y a treize ans. Une organisation régionale qui regroupe 15 États des Caraïbes et six territoires britanniques et néerlandais d’outre-mer. Le jeudi 20 février, lors d’un sommet des dirigeants des pays membres organisé à la Barbade, Serge Letchimy, le président du conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique, a signé l’accord d’adhésion de la Martinique à la Caricom en tant que membre associé. Une adhésion relayée par la plupart des titres de presse de la Caraïbe, mais également par des journaux de l’Hexagone, comme le quotidien Le Monde. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre l’élu martiniquais apposer sa signature, aux côtés de Mia Mottley, la première ministre barbadienne, qui assure actuellement la présidence tournante de l’organisation régionale. « Un moment historique, a commenté Serge Letchimi. C’est une reconnaissance de notre place naturelle au sein de la région. » L’élu évoque « un renforcement des liens économiques » avec les pays voisins, « de nouvelles opportunités » pour les « entreprises, étudiants et acteurs culturels » martiniquais, mais aussi « une solidarité renforcée » dans la région. « Cette démarche s’inscrit dans le cadre des ambitions plus larges de la Martinique en matière d’intégration régionale », souligne le Caribbean National Weekly, qui rappelle que « le territoire français » a déjà obtenu le statut de membre associé de la Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes en 2012, celui de l’Association des États de la Caraïbe en 2014 et de l’Organisation des États des Caraïbes orientales en 2015. Précédemment, l'île néerlandaise de Curaçao a officiellement rejoint la Caricom lors de la 47e réunion ordinaire de la Conférence des chefs de gouvernement qui s'est tenue à Grenade en juillet 2024.
Sainte-Lucie.
Célébration du 46e anniversaire de l’indépendance
Le 22 février 1979, la Constitution marquant l’indépendance de Sainte-Lucie vis-à-vis du Royaume-Uni entrait en vigueur. Une date anniversaire qui est célébrée chaque année par l’État de la Caraïbe. Ce fut le cas samedi dernier, journée au cours de laquelle de nombreuses cérémonies et autres manifestations ont été organisées afin de fêter le 46e anniversaire de l’indépendance. Pour mémoire, Sainte-Lucie cesse d'être une colonie britannique en 1967 et devient un des États associés des Indes occidentales, c'est-à-dire un État en libre association avec le Royaume-Uni. Sa nouvelle Constitution est adoptée en 1978 et Sainte-Lucie devient indépendante le 22 février 1979. Le pays adhère à l’Organisation des États de la Caraïbe orientale en 1981. Membre du Commonwealth, son premier ministre est actuellement Philip Pierre et son gouverneur général Errol Charles.
République dominicaine / Haïti.
Une frontière sous haute surveillance
Lors d’une intervention en début de semaine, le président de la République dominicaine, Luis Abinader, a annoncé qu’il entendait appliquer des mesures de surveillance plus strictes sur tous les postes frontières qui sépare son pays de Haïti. Selon la Direction générale des migrations, 142.378 Haïtiens ont été expulsés de République dominicaine depuis le mois d’octobre 2024. «Davantage de véhicules et de ressources technologiques pour le rapatriement des sans-papiers » vont encore être déployés, a affirmé le directeur de la migration, Luis Lee Ballester, dans un communiqué relayé par l’Agence France Presse et repris par différents titres, dont la 1ère. « Les nouvelles dispositions viseront à renforcer la surveillance des frontières et à optimiser les contrôles d'entrée », a-t-il ajouté. Environ 500.000 immigrants haïtiens vivent en République dominicaine. Pour mémoire, le gouvernement a ordonné la construction d’un mur de séparation dont les travaux ont débuté en 2021, notamment grâce à l’aide de financements venus d’Israël. L’annonce de l’extension de 12 km supplémentaires de l’ouvrage a été faite en début de semaine, ce qui porte sa longueur à un peu plus de 170 km. « La barrière doit s'étendre sur plus de la moitié des 340 kilomètres de frontière entre les deux pays, souligne l’AFP. Les derniers chiffres officiels datant de novembre 2024 affirmaient que la première phase du projet était achevée à 80%. » Parallèlement, l’Organisation des Nations Unies a lancé un appel aux dons afin de récolter 900 millions de dollars pour venir en aide aux populations sinistrées en Haïti. « Dans un contexte de sous-financement chronique des opérations humanitaires, le plan se concentre sur 3,9 millions personnes jugés prioritaires (déplacés, habitants de zones sous contrôle des gangs, communautés touchées par le choléra...) pour lesquels l'ONU a besoin de 908,2 millions de dollars », précise l’AFP.
Guadeloupe.
Air Inter îles ouvre une ligne vers Marie-Galante
La compagnie Air Inter îles continue d’étendre son réseau dans la Caraïbe. En début de semaine, l’ouverture d’une nouvelle ligne aérienne reliant la Guadeloupe à Marie-Galante a été inaugurée, en présence du président du conseil départemental, Guy Losbar. «Le vol, d'une durée de seulement 20 minutes, ouvre de nouvelles perspectives pour l'archipel », écrit RCI dans un article consacré au sujet. La compagnie présidée par Vincent Beauvarlet entend assurer trois liaisons par semaine en la Guadeloupe et Marie-Galante. « L'objectif est vraiment d'essayer de remettre de l'aérien accessible, a déclaré Vincent Beauvarlet à nos confrères de RCI. Aux touristes d'un côté, qui arrivent de l'étranger avec nos partenariats avec les grandes compagnies aériennes internationales. Et puis évidemment, les résidents des deux îles, que ce soit Guadeloupe ou Marie-Galante, qui partent travailler le matin et doivent revenir le soir rapidement. Dans les années 90, des milliers de passagers atterrissaient chaque année sur l'aérodrome de Marie-Galante. Mais, avec l'arrêt des liaisons commerciales, celui-ci a été délaissé. » Dans la perspective de cette ouverture, le Département de la Guadeloupe a financé la rénovation de la piste d’atterrissage. Pour un coût qui n’est pas précisé. Dans les colonnes de RCI, la compagnie aérienne assure que des tarifs préférentiels vont être proposés aux habitants de Marie-Galante. Les premiers billets doivent être mis en vente à partir de la semaine prochaine.
Jamaïque.
Construction de six nouveaux hôtels en 2025
Lors du traditionnel « discours du trône » prononcé le jeudi 13 février, le gouverneur général de la Jamaïque Steadman Fuller a annoncé le lancement de la construction de six nouveaux hôtels au cours de l’année 2025. Une information relayée par l’Observer mais également le Caribbean National Weekly. Le gouverneur général a précisé que les nouveaux projets hôteliers, qui comprendront également des solutions de logement pour 1.000 employés de l'hôtellerie, « devraient attirer 2,5 milliards de dollars d'investissements directs étrangers et créer 10.000 nouveaux emplois dans le secteur touristique jamaïcain », souligne le CNW. Il s’est également félicité du succès remporté par le régime de retraite « révolutionnaire » des travailleurs du tourisme, qui aurait désormais dépassé les 10.000 inscriptions et permis de comptabiliser plus de 4 milliards de dollars d'économies. Steadman Fuller a aussi insisté sur les évolutions numériques et la promotion de la cuisine jamaïcaine avec la création de l’Institut de gastronomie du Montego Bay Convention Centre.
Trinidad-et-Tobago.
Hausse des salaires pour le premier ministre et certains fonctionnaires
Le Président, le Premier ministre, les ministres, les parlementaires, les membres du pouvoir judiciaire et les hauts fonctionnaires vont connaître une fin de mois des plus confortables. En effet, selon le Trinidad-et-Tobago Newsday, une circulaire publiée le 24 janvier dernier ordonne aux secrétaires permanents, aux chefs de département et aux autres titulaires de charges publiques de mettre en œuvre des accords salariaux révisés sur la base des recommandations de la Commission de révision des salaires. Plus clairement, tous ces élus et fonctionnaires vont bénéficier d’une hausse de leur salaire avec, cerise sur le gâteau, effet rétroactif sur certains ajustements. Ainsi, le premier ministre verra son salaire passer de 11.700 à environ 13.000 dollars. De plus, les exonérations fiscales dont bénéficient les élus et certains fonctionnaires vont également être mises à jour. « Les salaires révisés sont soumis aux déductions standard de l'impôt sur le revenu, et les agences gouvernementales sont invitées à s'assurer que des fonds suffisants sont disponibles pour couvrir les arriérés, explique l’article du Newsday. Si des fonds supplémentaires sont nécessaires, les ministères sont chargés de se coordonner avec la division du budget du ministère des Finances. »
Saint-Martin.
Face aux actes de violence, les commerçants de Marigot sont démunis
En fin de semaine dernière, l’association des commerçants et restaurateurs de Marigot a invité la presse locale afin d’exprimer les inquiétudes et le ras-le-bol des professionnels. Face à la hausse des actes de violence et de criminalité mais aussi en raison de l’abandon de la zone commerçante et commerciale de la Marina Royale. « En deux semaines, six agressions, sept braquages, résume une commerçante dans un article du Soualiga Post. Des habitants, des touristes, des établissements pris pour cible. Ces chiffres sont bien plus qu’une statistique. Derrière, il y a des visages, des familles, des salariés qui n’osent plus rentrer tard chez eux. Des commerçants qui ferment plus tôt, qui perdent espoir, qui songent à partir. Cette insécurité nous vole nos nuits, nos revenus, notre dignité. » Yann Lecam, président de l’association, a confié à notre consœur du Soualiga : « Nous attendons une action concrète pour la marina et le centre-ville. Depuis sept ans, nous nous battons sans relâche pour redonner vie à la marina et au centre-ville de Marigot. Nous avons investi, travaillé, cru en un renouveau. Mais aujourd’hui, ce que nous avons bâti est en péril. »