République dominicaine.
9,5 tonnes de cocaïne dans une cargaison de bananes
Une saisie record de cocaïne a été effectuée le vendredi 6 décembre par les unités de l’agence anti-drogue à Caucedo, le port de Saint-Domingue qui est le plus fréquenté du pays. Près de 9,5 tonnes de drogue ont été découvertes à bord d’un cargo qui transportait une cargaison de bananes depuis le Guatemala jusqu’en Belgique. La valeur du « butin » a été estimée à environ 250 millions de dollars. Carlos Devers, porte-parole de l’Agence antidrogue de la République dominicaine, a annoncé que dix suspects en lien avec la cargaison ont été arrêtés. Cette année, les autorités de la République dominicaine ont saisi près de 47 tonnes de drogue. La dernière saisie dépasse le record précédent, qui remontait à 2006, lorsque les autorités avaient trouvé plus de 2,5 kilos de cocaïne. Toujours dans le port de Caucedo. La République dominicaine reste une plaque tournante caribéenne du trafic de drogue. Le port de Caucedo est un site idéal pour le trafic puisque les cargos et navires qui y passent transitent vers l’Europe, l’Amérique du Nord et d’autres régions. Malgré les saisies réalisées chaque année, ce port demeure un point de transit privilégié par les trafiquants d’Amérique du Sud.
Saint-Martin.
Des conventions pour l’habitat et l’aménagement du territoire
Le début de semaine a été marqué par la signature de deux conventions d’importance pour la Collectivité de Saint-Martin. La première est une convention cadre relative à l'aménagement du territoire et l'accompagnement du Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), signé lundi 9 décembre par le président Louis Mussington et le directeur du Cerema, Pascal Berteaud. « Ce partenariat va permettre à notre Collectivité d'accéder aux expertises nécessaires pour la mise en œuvre d'une politique territoriale d’aménagement cohérente et durable », a assuré Louis Mussington. Pour rappel, la collectivité de Saint-Martin est dotée d’un Plan pluriannuel d’investissement sur dix ans qui regroupe un grand nombre de projets pour un coût global de 700 millions d’euros.
Le lendemain, le mardi 10 décembre, une autre convention a été signée, cette fois entre la Collectivité, l’État (par l’intermédiaire du préfet délégué des Iles du Nord, Vincent Berton) et l’Agence nationale de l’habitat (Anah). « La signature de cette convention est un motif de réjouissance et de satisfaction pour les saint-martinois, qui attendent légitimement des pouvoirs publics des réponses à leurs difficultés, le logement restant un besoin élémentaire dans la vie de tous. ». Au mois d’octobre dernier, la Collectivité a élaboré son Programme Local de l’Habitat et le partenariat avec l’Anah doit ainsi permettre à l’institution territoriale de bénéficier d’un accompagnement et d’un soutien en ingénierie pour l’amélioration du parc de logements privés sur le territoire.
Haïti.
Un massacre à Cité Soleil
Au moins 184 personnes ont été froidement exécutées à Port-au-Prince, dans le quartier portuaire de Wharf Jeremie à Cité Soleil, le week-end dernier, a affirmé le lundi 9 décembre le haut-commissaire des Nations unies aux Droits de l'homme, Volker Türk. Un massacre aurait été orchestré par un puissant chef de gang, Micanor Altès, qui exerce depuis quatre ans une autorisé sanglante dans cette zone défavorisée souvent décrite comme le plus grand bidonville d’Haïti. Un secteur dans lequel la police ne se risque plus. Plusieurs organisations haïtiennes de défense des droits de l’Homme, contactées par RFI ou le New York Times, évoque la vengeance comme motif du massacre. Selon diverses sources, après que son très jeune enfant est tombé malade et dans l'incapacité de le soigner, Micanor Altès se serait convaincu que les personnes âgées de Cité Soleil lui avaient jeté un sort et qu’il était de son devoir de mettre fin à leur jour. Rafles, exécutions sommaires, cadavres incendiés, « tous les cheveux blancs sont décimés », rapporte à RFI un habitué de Cité Soleil. Dans le grand quotidien haïtien Le Nouvelliste, le fils d’un homme de 76 ans témoigne et raconte comment trois hommes armés sont venus chercher son père à son domicile vers dix heures du soir, l’ont poignardé et ont brûlé sa dépouille. « Ce témoin affirme connaître au moins une trentaine d’autres habitants de Wharf Jeremie ayant subi le même sort », ajoute RFI. Selon Volker Türk, ces meurtres « portent le bilan des morts en Haïti cette année au nombre faramineux de 5.000 personnes ».
Bahamas.
Ça chauffe au Parlement
Une session du Parlement des Bahamas a basculé dans le chaos mercredi dernier lorsque Shanendon Cartwright, chef adjoint du Mouvement national libre de l'opposition, a jeté la masse parlementaire cérémonielle par une fenêtre. L'incident s'est produit lors d'une vive dispute sur des allégations de corruption policière liée au trafic de drogue, rapporte le Caribbean National Weekly. Cartwright, qui représente St. Barnabas, s'est emparé de la masse, un symbole de l'autorité parlementaire, après que la présidente Patricia Deveaux a refusé une demande du chef de l'opposition Michael Pintard de répondre aux allégations figurant dans un acte d'accusation étasunien qui avance que des membres de la Royal Bahamas Police Force ont facilité des opérations de trafic de drogue. En signe de protestation, Cartwright a crié : « Laissez le peuple parler ! » Puis il s’est avancé vers la table du président, a lutté pour ouvrir une fenêtre et a jeté la masse parlementaire à l'extérieur. La présidente Deveaux a immédiatement ordonné son expulsion. Les législateurs de l'opposition se sont liés par la main pour tenter d'empêcher l'expulsion de Cartwright, mais ont finalement été contraints de sortir par la police. « C’est un jour sombre dans cette arène politique que nous appelons politique, a déclaré Patricia Deveaux. Pour la première fois de ma vie, lorsque j’ai prêté serment, je me suis sentie mise au défi et j’ai eu peur pour ma vie. » L’acte de Shanendon Cartwright a évoqué des souvenirs du « mardi noir » de 1965, explique le CNW, lorsque le chef de l’opposition bahamienne Lynden Pindling avait également jeté la masse d’armes par la fenêtre du parlement en signe de protestation contre le régime colonial et les inégalités économiques. Mercredi dernier, après une suspension de quinze minutes, le Parlement a repris la séance sans les membres de l’opposition.
Iles Turques et Caïques / Bahamas.
Rejet du « plan Trump » sur les migrants expulsés
Les gouvernements des Bahamas et des îles Turques-et-Caïques ont rejeté un plan annoncé par l’administration Trump entrante visant à relocaliser les migrants rejetés par leur pays d’origine dans leur pays, est-il indiqué dans un article du Caribbean National Weekly. Jeudi dernier, le 5 décembre, les deux gouvernements ont publié des déclarations après la diffusion d’un reportage de NBC News. Ce dernier détaillait l’examen par l’administration d’une liste de pays d’accueil potentiels dans le cadre de l’engagement du président élu Donald Trump à procéder à des expulsions massives. Selon le plan proposé, les migrants expulsés des États-Unis pourraient être relocalisés dans des pays comme le Panama, la Grenade, les Bahamas et les îles Turques-et-Caïques. Arlington Musgrove, le ministre de l’Immigration et des services frontaliers des îles Turques-et-Caïques, a rejeté cette idée. « Notre gouvernement reste déterminé à maintenir de solides relations diplomatiques avec les États-Unis et nos autres partenaires internationaux, a-t-il déclaré. Cependant, nous sommes résolus à protéger les intérêts des îles Turques-et-Caïques et à maintenir l’intégrité de notre système d’immigration. » Les îles Turques-et-Caïques, qui comptent environ 40.000 habitants, sont aux prises avec une escalade de la violence armée et une augmentation de la migration irrégulière en provenance d’Haïti voisin. En 2023, plus de 4.000 migrants haïtiens ont été interceptés dans le cadre de 32 opérations distinctes, selon la police royale des îles Turques-et-Caïques.
Montserrat.
Le recyclage à l’arrêt, faute de financement
Six ans seulement après son lancement, le premier programme national de recyclage et de réduction du plastique à usage unique de Montserrat est au point mort, explique le site LoopNews. Le projet baptisé EcoMontserrat Island a été lancé en 2018 par Scuba Montserrat avec l'aide d'une subvention de l'initiative Darwin Plus. Mais il est arrivé à son terme suite aux difficultés rencontrées pour obtenir le financement nécessaire afin de le maintenir à flot. Le bureau du gouverneur de Montserrat a soutenu le programme pendant les trois premières années, avant qu’il ne survive grâce à des dons. Récemment, l'association à but non lucratif Island Solutions, spécialisée dans la conservation, la santé et le bien-être, a financé l'initiative presque dans son intégralité, souligne LoopNews. « Malheureusement, nous ne sommes pas en mesure de continuer à financer le projet nous-mêmes », a indiqué Island Solutions dans un communiqué de presse. Dans le cadre de ce programme, des bacs de collecte de recyclage ont été installés dans plus de 60 bars et restaurants. Il y avait également six conteneurs à bouteilles communautaires sur l'île. Des milliers de sacs réutilisables ont été fournis aux résidents et des gobelets, récipients, pailles et ustensiles écologiques sans plastique ont été distribués aux établissements d'accueil. La fin du projet marque également l'arrêt d'une initiative qui a permis de détourner des millions de bouteilles en verre de la décharge et de réduire la dépendance de l'île aux bouteilles à usage unique.
Marie-Galante.
Saint-Louis trouve son équilibre financier
« Un cas suffisamment rare, dans le monde impitoyable des budgets des municipalités, pour être signalé : les comptes de la commune de Saint-Louis de Marie-Galante sont dans le vert, écrit la 1ère. La collectivité a pu rétablir l’équilibre, au terme du plan de redressement auquel il était soumis. » Selon l’article publié le mardi 10 décembre, le compte administratif de 2023 de Saint-Louis n’enregistre que 62.000 euros de déficit. Le budget primitif 2024 de la commune a été voté en équilibre, précise la 1ère, après les corrections de la Chambre régionale des comptes. L’équipe municipale conduite par François Nevis et élue en 2020 est donc parvenue, en quatre ans, à maîtriser les charges de fonctionnement, à dynamiser les recettes fiscales et à engranger des rentrées d’argent exceptionnelles. « Elle est loin la situation de cessation de paiement laissée par l’ancien maire Jacques Cornano », constate l’auteur de l’article. Le budget primitif 2024 passe à un suréquilibre prévisionnel d’un peu moins d’1,74 million d’euros. Ce résultat correspond à un excédent de la section de fonctionnement à hauteur d’1,16 million d’euros et de 572.000 euros d’excédent en investissement, conclut la 1ère.
Porto Rico.
Le trafic de passagers aériens en hausse
Après une légère baisse à l'automne, selon les dernières données d'Asur, qui gère l'aéroport international Luis Munoz Marin, le trafic dans la capitale a augmenté de 8,7 % d'une année sur l'autre. Avec un trafic total de passagers de 1.039 million, affirme Asur dans les colonnes du Caribbean Journal. En 2024, l'aéroport de San Juan est désormais en hausse de 7,8 %, avec un trafic total de passagers qui frise les 12 millions. En comparaison, Cancun, haut lieu des Caraïbes mexicaines, a continué de ralentir en novembre avec une baisse du trafic de 9,5 %, assure Asur (qui gère aussi l’aéroport de Cancun), ce qui fait partie d'une tendance prolongée au cours du second semestre de cette année.
Saint-Kitts-et-Nevis.
Vers une plus grande transparence financière ?
Lors d’une intervention rapportée par l’Observer, le premier ministre Terrance Drew a annoncé son intention de présenter deux résolutions importantes au Parlement. Ces résolutions visent à préserver l’intégrité financière de la Banque de développement de Saint-Kitts-et-Nevis et du système de sécurité sociale, « en veillant à ce que la mauvaise gestion du passé ne se reproduise jamais », souligne l’Observer. « La première résolution exigera que toute décision de suspendre les audits externes de la Banque de développement soit soumise au Parlement, et la seconde exigera l’approbation complète du Parlement pour tout emprunt auprès de la sécurité sociale, a expliqué le premier ministre. Ces mesures sont essentielles pour protéger les intérêts de notre peuple et maintenir la confiance du public dans nos institutions financières. » Une annonce qui fait suite aux révélations sur une mauvaise gestion financière de la Banque de développement, notamment la suspension des audits externes de 2018 à 2019. Des « négligences » qui ont entraîné l’accumulation d’une dette évaluée à 300 millions de dollars.