Martinique.
Inauguration de l’Institut caribéen d’imagerie nucléaire au CHUM
L'Institut Caribéen d’Imagerie Nucléaire de Martinique a été inauguré en grande pompe le samedi 23 novembre par le conseil d’administration et la direction du Centre Hospitalier Universitaire (CHU). Selon les spécialistes, ce nouvel équipement marque une avancée majeure pour l’imagerie médicale dans la région. Si le projet a été initié en 2021, sa conception remonte à plus de dix ans. Cet institut permet de moderniser le traitement des cancers en Martinique et plus largement dans le bassin caribéen. Il comprend plusieurs équipements de pointe dont le fameux cyclotron, qui génère des produits radiopharmaceutiques. Depuis le mois d’avril, l’institut a réussi à prendre en charge près de 3.000 patients, souligne RCI dans un article consacré à l’inauguration. « La radiopharmaceutique, c'est la molécule spécifique du cancer qu'on va produire par le cyclotron, injecter au patient, qui va aller se capter sur l'endroit et qui va nous dire attention, il se passe quelque chose ici, il y a des cellules cancéreuses qui poussent », explique le professeur Karim Fard, chef de l’Institut, à nos confrères de RCI. « Il y a de la radioactivité qui sort à faible dose, qui est maîtrisée, qui est contrôlée par l’autorité de sûreté nucléaire, une des plus drastiques dans le monde, ajoute le professeur. Grâce à nos machines, qui sont très sensibles, on réduit cette quantité de radioactivité pour le confort et le bien-être de tous, à la fois les professionnels qui travaillent, qui sont en contact avec la radioactivité, et les patients qui vont la recevoir. » Parmi les objectifs évoqués lors de l’inauguration par les responsables de la structure, la capacité d’attirer de nouvelles compétences médicales et de renforcer la recherche a été soulignée.
Pour Jérôme Le Brière, directeur général du CHU de la Martinique, l’institut caribéen d’imagerie nucléaire va aussi et surtout présenter des avantages pour la population. « D’abord la rapidité du diagnostic, insiste-t-il. Vraiment, le sujet prioritaire en cancéro, évidemment, c'est le sujet du parcours de soins, de la fluidité de celui-ci et surtout des délais. Le CHU n'en est pas que le seul responsable, mais il y a un sujet de délais. Et vraiment, là, c'est un ballon d'oxygène tout à fait énorme. C'est un fleuron pour le CHUM, pour la Martinique et pour la France sur le territoire. Objectivement, on est dans le top 10 des équipements mondiaux, troisième français, le plus up to date en quelque sorte. Un équipement comme celui-ci sur la grande région Caraïbe, Amérique du Sud, Amérique centrale, il n'y en a vraiment pas beaucoup. »
Haïti.
La tourmente locale et le mépris français
Le quotidien de la Perle des Caraïbes va de Charybde en Scylla depuis près de deux ans. Chaque semaine, des violences et des exactions diverses et variées rythment le fil d’actualité du pays. Pour exemple, selon l’Unicef (Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance), « jusqu’à la moitié des membres des groupes armés haïtiens sont des enfants ». Ainsi, au cours de l’année 2023, « le nombre d’enfants recrutés par des groupes armés en Haïti a augmenté de 70% », indique l’agence onusienne. Les membres de gangs sont souvent très jeunes, confirme Gotson Pierre, le directeur de l'agence Alterpresse, dans les colonnes de RFI. « Ceux qui portent de lourdes armes sont dans la plupart des cas des adolescents, poursuit-il. Ils servent souvent d’éclaireurs et d’informateurs. »
Par ailleurs, depuis le dimanche 24 novembre, des opérations de la police nationale haïtienne se concentrent dans les quartiers du bas de Delmas, où se trouve le fief du chef de la coalition de gangs « Viv Ansanm » (Vivre ensemble). D’autres quartiers du centre-ville sont aussi le théâtre d’intenses opérations de police, précise RFI. La mission multinationale dirigée par le Kenya indique que ces opérations visent à « maîtriser les chefs de gangs notoires ». Ces dernières semaines, les activités des gangs ont provoqué la plus importante vague de déplacements en Haïti depuis janvier 2023. Près de 41.000 personnes ont été forcées de fuir leur domicile en raison de l'escalade de la violence et de l'insécurité en seulement deux semaines, selon les agences de l’ONU.
Pour couronner le tout, en marge du sommet du G20 à Rio de Janeiro (Brésil), le président de la République française, Emmanuel Macron, s’est fendu de propos aussi insultants que méprisants envers le peuple haïtien. Sur une vidéo tournée le mercredi 20 novembre, peu avant son départ pour le Chili et en absence de la presse, Emmanuel Macron a qualifié de « complètement cons » les responsables haïtiens du conseil présidentiel de transition qui ont limogé Garry Conille le 10 novembre, cinq mois après l’avoir nommé premier ministre pour tenter de stabiliser son pays. Sur la vidéo tournée au Brésil, on peut voir et entendre Emmanuel Macron répondre à un homme qui accuse la France d’être responsable de la situation haïtienne en ces termes : « Le Premier ministre était super, je l'ai défendu, ils l'ont viré (…) C'est terrible. Et moi, je ne peux pas le remplacer. Ils sont complètement cons, ils n'auraient jamais dû le sortir, le premier ministre était formidable. »
Grenade.
Forte augmentation des investissements étrangers en 2023
Dans son rapport annuel, rendu public la semaine dernière et qui porte sur l’année 2023, la Grenada Investment Development Corporation (GIDC) signale une croissance significative des investissements étrangers. Ainsi, les entrées de capitaux étrangers atteignent un niveau record de 180 millions dollars en 2023. Cela représente une augmentation de 55% par rapport à 2022, précise le Caribbean National Weekly. L'agence de promotion des investissements, dont la GIDC mentionne « le rôle crucial » dans cette évolution, est responsable de 81% des 2.573 emplois créés grâce à divers projets au cours de l'année répartis dans des secteurs aussi variés que la fabrication, le tourisme, l'agroalimentaire, la santé, les services mais aussi la construction.
Saba.
Le système de dédouanement des bateaux de pêche critiqué
Dans une lettre ouverte rédigée par « un résident » et publiée sur le site du Saba News, un « supporter des pêcheurs locaux » formule quelques critiques à l’encontre du système de dédouanement des bateaux de pêche à l’entrée et à la sortie de Saba. Il estime que ce dernier est « non seulement inefficace, mais pèse également injustement sur les pêcheurs locaux qui sont essentiels à l’économie de l’île ». Le rédacteur explique que les capitaines de bateaux de pêche sont tenus de gérer eux-mêmes le dédouanement. « Cela contraste avec le système des navires de charge, poursuit-il, où les agents maritimes sont autorisés à soumettre les documents nécessaires au dédouanement. Cette disparité crée des retards inutiles pour les pêcheurs, les obligeant à écourter leurs longues et pénibles journées de travail pour respecter les heures d’ouverture limitées du bureau de douane, de 8 à 16 heures. » Or, il va sans dire que les pêcheurs commencent leur journée de travail bien avant 8 heures. « Après une longue journée de travail, ils rentrent au port bien avant 16 heures et découvrent que le bureau des douanes est fermé, affirme le résident. Sur la porte du bureau, un panneau indique aux personnes d’appeler si les agents des douanes ne sont pas disponibles, mais le plus souvent, le téléphone sonne sans réponse. Lorsque quelqu’un répond, le message est le même : Nos agents ne font pas d’heures supplémentaires. » Et le supporter des pêcheurs locaux de suggérer que les horaires des agents des douanes devraient être aménagés de manière à répondre aux besoins des marins. Reste désormais à savoir si les autorités compétentes apporteront une réponse à ce cri du cœur.
Saint-Kitts-et-Nevis.
Un laboratoire environnemental dès 2025
Selon un article de l’Observer, l’île de Nevis est sur le point de franchir une étape importante avec la construction de son propre bureau de normalisation, dont le début est prévu en 2025. Cette installation, sorte de laboratoire environnemental, sera la première du genre sur l’île. Elle permettra de réaliser des tests locaux sur l’eau, les aliments, les balances, les moisissures et d’autres mesures essentielles d’assurance qualité. Ce projet est le résultat d'un partenariat entre l'administration de l'île de Nevis et l'ambassade des États-Unis à la Barbade, ainsi que le commandement sud des systèmes d'ingénierie des installations navales américaines. Le budget global de l'installation est de 2 millions de dollars. « Cela signifie que, pour la première fois, l’île de Nevis pourra désormais effectuer ses propres tests », se félicite le premier ministre Spencer Brand.
Jamaïque.
44 meurtres en une semaine
Entre le 18 et le 24 novembre, la Jamaïque a enregistré 44 meurtres. Une semaine qualifiée de « sanglante » par les différents organes de presse du pays, où le nombre d’homicides s’élève à 1.039 depuis le début de l’année 2024. « La Jamaïque a l’un des taux d’homicides les plus élevés au monde parmi les pays disposant de statistiques fiables, avec un taux de 53,3 pour 100.000 habitants », remarque la 1ère. De plus, le pays a récemment connu une augmentation des fusillades de masse. Dont une fin octobre au cours de laquelle cinq hommes ont été tués lors d'un match de football dans un quartier de Kingstown. Malgré ces chiffres alarmants, comme pour les blessés, les viols, les vols et les effractions, le nombre de meurtres est en diminution cette année par rapport au bilan de 2023. 1.262 homicides avaient été enregistrés à la Jamaïque en 2023 à la même période. Le « record » date de l’année 2009 avec 1.683 meurtres, selon les statistiques officielles de la police jamaïcaine.
Saint-Martin.
Le restaurant Les Galets élu meilleure table de l’île
La quatrième édition du Festival de la gastronomie de Saint-Martin a pris fin le week-end dernier. Et pour clore cet événement devenu incontournable, l’énoncé du verdict concernant la meilleure table de l’île était particulièrement attendu. Cette année, le titre a été décerné au restaurant Les Galets, situé dans les jardins de la Baie Orientale. Il a été préféré par le jury à Sandy’s Créole cuisine, deuxième, et au Coco Beach, troisième. Pour les desserts, c’est le Savannah qui est primé devant Les Galets (encore) et Bona Mama. Dans la catégorie « foodtrucks », Quesmex emporte la mise et devance Claquettes Chaussettes (si, si) et Taste of joy. Chef Jackson l’emporte chez les traiteurs tandis que le coup de cœur du public est allé à Wonderfood (devant Sandy’s Créole cuisine et La Terrasse).
Guadeloupe.
Les TPE-PME plombées par les retards de paiement
En se basant sur le rapport annuel de l'Institut d'émission des départements d'outre-mer (Iedom), le quotidien Les Echos consacre un article aux difficultés rencontrées par les TPE et les PME (très petites entreprises, petites et moyennes entreprises) de l’île. Ainsi, selon l’Iedom, les petites entreprises, qui constituent 85 % des sociétés de l'île, font face depuis des années à des délais de paiement anormalement longs. Notamment dans le public. Selon Bercy, écrivent Les Echos, le délai moyen de paiement dans les communes de plus de 3.500 habitants est de 60 jours dans le département, quand le délai légal est de 30 jours pour la commande publique. La communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbes a presque une année de retard (339 jours) en moyenne. Un record sur l'île. Fort heureusement, toutes les communes ne sont pas concernées. Celle de Deshaies honore ses factures en seulement 6 jours en moyenne et celle de Petit-Bourg affiche un délai de 26 jours pour payer ses fournisseurs.