Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Martinique.
Le couvre-feu prolongé

Depuis le 10 octobre, la préfecture de la Martinique a instauré un couvre-feu qui concerne toute l’île. Lundi, la décision a été prise de le restreindre aux « communes de Case-Pilote, de Fort-de-France, du Lamentin, de Saint-Joseph et de Schoelcher, de minuit à 5 heures, jusqu’au lundi 4 novembre inclus ». Cette mesure est assortie de restrictions de vente et de transport d’essence et d’usage d’engins pyrotechniques qui concernent toute l’île, précise le quotidien Le Monde, qui s’appuie sur des informations de l’Agence France Presse. La préfecture justifie cette décision par les « nouveaux barrages érigés dans la nuit du 27 au 28 octobre, et en raison des violences qui ont continué d’émailler le territoire martiniquais la semaine du 21 octobre ». Dans l’article publié le mardi 29 octobre, Le Monde précise qu’après un week-end calme, la nuit de dimanche à lundi a été marquée par de nouvelles scènes de violences, caractérisées par des jets de cocktails Molotov sur des gendarmes, selon la préfecture. Elle a aussi signalé « la saisie de plusieurs centaines de munitions à l’occasion d’un contrôle de véhicule, suite à un refus d’obtempérer ».
Depuis septembre, la Martinique est touchée par un mouvement contre la vie chère qui a dégénéré avec des émeutes urbaines et des violences, essentiellement nocturnes. A lire par ailleurs, un article publié sur le site du magazine Challenges et titré « Monopole de familles békés, produits importés… en Martinique, un système économique à bout de souffle ». Mais aussi à écouter, une émission de France Culture sous l’intitulé suivant : « En Martinique, faut-il en finir avec la grande distribution ? » Avec pour invité Christophe Girardier, président de la société de conseil Bolonyocté et auteur de plusieurs rapports sur le marché de l'alimentation en Outre-mer.

Guadeloupe.
Le « black-out » facturé aux usagers

Le vendredi 25 octobre, la Guadeloupe a subi une panne générale d’électricité. Un « black-out » qui a été accompagné de scènes de violences entre des personnes qui ont érigé des barrages, notamment à Pointe-à-Pitre, et la gendarmerie. Des incidents qui ont aussi été marqué par des pillages orchestrés par quelques groupes d’opportunistes. L’un d’entre eux a été interpellé et condamné lundi à une peine de 18 mois de prison dont 6 assortis du sursis. Néanmoins, comme le précise la 1ère, l’homme de 26 ans n’ira pas en prison. En raison du surpeuplement des établissements pénitentiaires de l’île (Basse-Terre affiche un taux de 245% de surpopulation carcérale), il effectuera sa peine en liberté, sous les contraintes imposées par un bracelet électronique.
Parallèlement, la 1ère a consacré un article aux conséquences du « black-out », notamment pour les usagers d’EDF. « Selon EDF Archipel Guadeloupe, la coupure générale a débuté le vendredi 25 octobre à 8h30 et l’électricité a été rétablie, sur l’ensemble du réseau, le 26 octobre à 23h58, écrit la 1ère. Or, pendant ces quelque 39 heures et 28 minutes, l’entreprise a continué à facturer à ses 230.000 clients une électricité qui n’existait pas. » L’avocate Sandra Divialle-Gelas explique : « Je suis allée sur l’application EDF Outre-mer et je me suis rendu compte que, lors des différents délestages déjà, durant le mois d’octobre et durant le black-out, c’était facturé. Le compteur tournait, alors qu’il n’y avait pas d’électricité. » La 1ère détaille le processus de la manière suivante, en se basant sur la facture d’un client : « Vendredi, à partir de la tranche de 8 heures, EDF lui facture 7 centimes de l’heure. Le lendemain, samedi 26 octobre, la note grimpe cette fois à 25 centimes par heure, alors que ce client a été une nouvelle fois coupé, entre 7 heures et midi. Au total, le black-out va donc prochainement lui être facturé 2,50 euros. Reporté à 230.000 clients, cela fait 575.000 euros dans les caisses d’EDF, pour une période où aucun service n’aura été rendu. » Nul doute que le service «consommateur » d’EDF va être assailli de coups de fil dans les prochains jours.

Saba.
Ouverture du festival « Rum and Lobster »

A partir de ce vendredi 1er novembre et jusqu’au 10, Saba accueille le « Rum and Lobster » Festival. « Une célébration de dix jours des saveurs riches et de la culture dynamique de l'île, adaptée aux gourmets passionnés, aux amateurs de rhum et à ceux qui recherchent une escapade unique », décrit le comité du tourisme de l’île. Ce festival a pour but de mettre en vedette deux des produits phares de Saba : la langouste épineuse et les rhums Unspoiled Queen Liqueur de Saban Rock Living. Avec un programme chargé d'événements et d'activités, les visiteurs et les habitants pourront se régaler de saveurs tout en profitant de l'hospitalité et des paysages de l'île. Il s'agit d'une collaboration entre différents acteurs du secteur du tourisme : restaurants, bars, hôtels, magasin de plongée, fournisseurs de transport et artisans. Le festival proposera notamment : une foire de rue avant l'ouverture, des plats spéciaux à base de homard et des cocktails au rhum proposés dans les restaurants participants pendant la semaine, une foire d'art et d'artisanat et des ateliers, une tournée du rhum, une marche et une course au lever du soleil à l'aéroport, une pêche au homard et une croisière au coucher du soleil. Il est à noter que des offres d'hébergement sont proposées à l'hôtel Juliana et à l'hôtel Arawak. L’intégralité du programme est à retrouver sur le site du comité du tourisme (www.sabatourism.com).

Montserrat.
Le nouveau gouvernement a prêté serment

La semaine dernière (jeudi 24 octobre) se déroulaient des élections à Montserrat. Un scrutin qui a vu l’émergence d’une nouvelle gouvernance avec, à sa tête, Reuben T. Meade. Le nouveau premier ministre a prêté serment lundi 28 octobre, moins de neuf mois après être sorti de sa retraite et avoir mené son nouveau parti United Alliance (UA) à la victoire aux élections générales. « Nous n’avons plus de partisans, ce n’est pas United Alliance contre les autres, c’est Montserrat contre les autres et nous travaillerons ensemble pour que ce pays se développe à son plein potentiel pour nous, nos enfants et nos petits-enfants », a déclaré Reuben T. Meade peu après avoir prêté serment devant la gouverneure Sarah Tucker. Le premier ministre est âgé de 70 ans. Le site LoopNews rappelle qu’il a déjà occupé le poste entre 2010 et 2014 et qu’il a également été ministre en chef de ce territoire britannique entre 1991 et 2000. «Nous vous promettons d’être un gouvernement du peuple, votre gouvernement, a-t-il déclaré. Vous ne nous entendrez jamais dire mon gouvernement. C’est votre gouvernement. Nous nous engageons à vous servir honnêtement et avec compassion. » L'UA a remporté cinq des neuf sièges de l'Assemblée législative, suivi du Mouvement démocratique populaire (PDM) avec trois sièges et du Mouvement sortant pour le changement et la prospérité (CMAP) qui a remporté un siège. Deux autres sièges, celui du procureur général et celui du secrétaire aux finances, composeront l'Assemblée législative de 11 membres.

Iles Vierges (US).
Le tourisme de croisière a rapporté 258 millions de dollars

Selon une étude publiée par la Florida-Caribbean Cruise Association (FCCA) et relayée par le Virgin Islands Consortium, le tourisme de croisière a contribué à hauteur de 258 millions de dollars à l'économie des îles Vierges au cours de la saison 2023/2024. Soit 73 millions de dollars de plus qu'en 2017/2018. L'augmentation de la contribution économique des croisières s'est vérifiée dans toutes les destinations des Caraïbes. Les îles Vierges américaines enregistrant le troisième plus grand bénéfice économique du tourisme de croisière, derrière Cozumel et les Bahamas. Le nombre d'habitants des îles Vierges directement employés dans l'industrie du tourisme de croisière a également augmenté, s'établissant à un peu plus de 5.000 en 2024, contre moins de 3.450 en 2018. Malgré ces chiffres encourageants, l'étude menée par Business Research & Economic Advisors (BREA) a noté « une tendance inquiétante », remarque le VIC. Les visites à terre des passagers et des membres d'équipage ont diminué de manière significative : de -39% en 2018 à -30% dans l'étude de cette année. Les taux de débarquement des passagers sont tombés à 83% en 2024, contre 85% en 2018. Pourtant, malgré la baisse des taux de fréquentation, les dépenses directes totales par passager ont augmenté. Les îles Vierges américaines ont enregistré la deuxième dépense moyenne la plus élevée (166,22 dollars) derrière le Panama (190,61 dollars).

Haïti.
Des gangs s’unissent pour faire régner la terreur

Le renfort apporté par la Mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS), menée par le Kenya et mandatés par l’Organisation des nations unies avec le soutien des Etats-Unis a fait naître l’espoir d’une lutte plus efficace et plus intense contre les gangs armés de Port-au-Prince et d’autres villes du pays. Il semble qu’il n’en soit rien, ou presque. Pour l’heure, la situation continue de s'aggraver en Haïti. Face à cette menace, plusieurs gangs se sont adaptés et organisés. Ainsi, une coalition est née sous l’appellation «Viv Ansanm» (vivre ensemble, un comble…). Depuis le 17 octobre, cette alliance fait régner la terreur dans le quartier de Solino, en périphérie de Port-au-Prince. « Les rues sont désertes, les maisons incendiées, les murs criblés de balles », rapporte Le Nouvelliste qui décrit « un décor apocalyptique ». Et pour mieux défier les autorités, les bandits se filment et exposent leurs forfaits. Selon le rapport annuel les experts mandatés par le Conseil de sécurité de l'ONU, Haïti connaît « des niveaux records de violence des gangs » avec, entre janvier en juin 2024, plus de 3.600 homicides et plus de 1.100 enlèvements recensés. Depuis quelques semaines, les gangs ont également lancé « une campagne active de recrutement » pour atteindre 5.500 personnes, selon les estimations, ciblant en particulier les enfants qui, selon l'Unicef, représentent désormais jusqu'à 50% des membres de ces bandes criminelles.

Saint-Martin.
L’ancien cinéma de Sandy Ground détruit

Le chantier de démolition de l’ancien cinéma de la MJC de Sandy Ground a repris le 15 octobre dernier et s’achèvera le 8 novembre prochain, indique la Collectivité territoriale dans un communiqué. Une destruction qui intervient pour répondre aux inquiétudes des riverains et des parents d’élèves des écoles voisines de Aline Hanson et Jérôme Beaupère. « La présence d’amiante ayant été détectée sous forme non friable dans la tuyauterie composant les poteaux de soutènement en béton armé du bâtiment », souligne la Collectivité, qui précise : « Les travaux de démolition sont menés avec précaution pour ne pas éventrer les poteaux. Par conséquent le chantier génèrera moins de poussière qu’une démolition classique. Les poteaux en béton armé dans lesquels les canalisations ont été détectées seront directement évacués vers la décharge de Cul-de-Sac où ils seront découpés, puis un centre de stockage réglementaire extérieur à Saint-Martin. La fibre d’amiante restera contenue et sera traitée hors du chantier. »

Journal de Saint-Barth N°1589 du 31/10/2024

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