Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

 

Cuba.
Panne électrique généralisée et ouragan meurtrier

Une crise énergétique conjuguée au passage d’un ouragan de catégorie 1, telle est la situation à laquelle les habitants de Cuba sont confrontés depuis vendredi dernier. Tout a commencé par une coupure de courant généralisée. Le vendredi 18 octobre, quasiment tout le pays a été privé d’alimentation en électricité. Ce, alors que l’ouragan Oscar était en approche. Le phénomène a touché l’île le dimanche soir avec des vents approchant les 130 km/h, rapporte l’Agence France Presse. Il a ensuite été rétrogradé en tempête tropicale avant de s’éloigner lundi soir de Cuba. Sept personnes sont mortes lors du passage de l’ouragan. Six à San Antonio del Sur et une autre à Imias, une localité voisine. Dans les deux villes, des inondations « à des niveaux jamais enregistrés historiquement » ont eu lieu, avec plus de 366 millimètres de précipitations enregistrés en 24h, selon les autorités cubaines. Des toits ont été emportés, des maisons détruites, des poteaux électriques et des arbres sont tombés. Parallèlement, les techniciens de la compagnie nationale d’électricité sont parvenus à rétablir progressivement le courant dans les foyers. Toujours selon l’AFP, pour l'heure, les provinces orientales de Guantanamo et de Santiago de Cuba sont celles où la disponibilité de l'électricité reste la plus faible. En revanche, dans l'ouest de l'île où se trouve La Havane, le rétablissement du service a atteint 95%, tandis qu'il se situait mardi entre 40 et 60 % dans le centre du pays. Il n’empêche, pour faire face à cette crise énergétique, des délestages continuent d’être appliqués par le gouvernement. Ce qui entraîne des manifestations de colère de la part d’une partie de la population de l’île. Particulièrement dans la capitale, La Havane.

Martinique.
Les violences nocturnes se poursuivent

A la Martinique, l’apaisement n’est pas encore à l’ordre du jour. Chaque nuit ou presque, des affrontements opposent la gendarmerie à des « manifestants ». Malgré le couvre-feu instauré par la préfecture et prolongé jusqu’au 28 octobre. La 1ère souligne le fait que ces violences se déplacent dans différents quartiers de Fort-de-France. Batelière, Anse Gouraud, Pointe de Jaham, Fond Lahaye, Terres-Sainville, tous ont vécu une nuit difficile depuis le début de la semaine. « Pendant environ heures, les riverains de la cité Batelière ont vécu au rythme des explosions, coup de feu et des détonations de gaz, a indiqué Christine Cupit, journaliste de la 1ère. J'étais dans ma voiture, je l'ai vécu, je ne pense pas que beaucoup de personnes ont pu dormir. » D’autres perturbations dues à « l’impraticabilité de plusieurs zones » ont été relevées, souligne la 1ère. Selon la régie des transports, plusieurs lignes urbaines n’étaient pas desservies mercredi matin. La commune de Cas-Pilote a également été le théâtre de violence tout au long de la journée de mardi. Pour mémoire, les manifestations et les violences ont débuté depuis plus d’un mois à la Martinique en marge du mouvement de lutte contre la vie chère. Cité par Courrier International, l’auteur Raphaël Confiant évoque un problème plus politique qu’économique : « Un territoire situé en Amérique […] peut-il continuer à dépendre d’un pays, à savoir la France, situé en Europe et à 7.500 kilomètres de lui ? » La professeure d’origine martiniquaise du département d’études noires de l’université américaine Northwestern (Illinois), Silyane Larcher, estime qu’il « faut trouver des moyens juridiques pour affaiblir cette position monopolistique afin d’apporter une réponse adéquate au fond du problème, qui est la transformation de cette économie de comptoir [commercial] ».

Saint-Kitts-et-Nevis.
Les procureurs de l’OECO réunis en congrès

Le Comité des affaires juridiques de l'Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) a réuni pour la 36e fois les procureurs généraux des pays membres tout au long de la semaine dernière. Un congrès qui s’est tenu à Saint-Kitts et qui a porté sur le projet de loi sur l'identification nationale et la législation sur les droits conditionnels de l'OECO. Dans une déclaration publiée avant la réunion et relayée par le Caribbean National Weekly, les responsables ont souligné que ces mesures législatives « sont sur le point de jouer un rôle essentiel dans la promotion de l'intégration régionale et de la libre circulation des citoyens au sein de l'Union économique de l'OECO ». Le projet de loi sur les droits conditionnels vise spécifiquement à « démanteler les barrières qui empêchent les citoyens de se déplacer librement dans la région ». Ce texte décrit les droits qui seront accordés aux citoyens et aux membres de leur famille, complétant ainsi « l'opérationnalisation du régime de libre circulation des personnes », qui a déjà été partiellement mis en œuvre. Cette initiative facilitera la reconnaissance mutuelle des cartes d'identité délivrées au niveau national entre les États membres. La lutte contre le trafic de migrants a également été au centre des discussions.

République dominicaine.
4,6 millions pour couper les signaux téléphoniques dans les prisons

Le Dominican Today évoque dans un article un investissement de 300 millions de pesos (plus de 4,6 millions d’euros) de l’institut dominicain des télécommunications (Indotel) destiné à aider le bureau du procureur général à installer un système de blocage des signaux dans les prisons du pays. Les fonds doivent permettre de prévenir les activités criminelles, telles que les appels frauduleux, en provenance des pénitenciers. Dans une lettre adressée à la procureure générale Miriam Germán Brito, le président d’Indotel Gómez Mazara a souligné que 90% des appels frauduleux sont passés depuis l’intérieur des prisons. Il a également annoncé une campagne de sensibilisation du public sur ces appels frauduleux. Pour garantir la transparence, Indotel a demandé à la direction générale du budget de superviser l’administration des fonds. Le projet débutera par l’installation de bloqueurs de signaux dans quatre prisons : El Pino à La Vega, le centre de correction et de réhabilitation 15 de Azua, Anamuya à Higüey et le pénitencier de Santiago. « Ces premiers efforts visent à freiner les actes criminels dans ces établissements », insiste la procureure générale.

Saba / Sint Maarten.
La princesse Beatrix en visite

Entre le 12 et le 15 novembre, la princesse Beatrix, reine des Pays-Bas, effectuera une visite officielle à Sint Maarten et à Saba. Un séjour qui aura pour objectif principal de mettre en lumière la Dutch Caribbean Nature Alliance (DCNA) et diverses initiatives sociales. Le 13 novembre, la princesse visitera le parc Emilio Wilson à Sint Maarten puis assistera à un événement de poésie et de contes organisé par la DCNA. Elle s’instruira du projet Perpetual Plastics d'EPIC Sint Maarten, une organisation dédiée à la conservation de la nature et à l'éducation environnementale. Par ailleurs, la princesse Beatrix, âgée de 86 ans, participera à la cérémonie de réouverture du bâtiment de l'aéroport international Princess Juliana, gravement endommagé par l'ouragan Irma en 2017. À Saba, son itinéraire comprend des visites d'un laboratoire de recherche maritime, du parc Queen Wilhelmina et d'un jardin botanique.

Guadeloupe.
Vie chère : concertation syndicale avant la mobilisation

La Confédération générale du travail de la Guadeloupe (CGTG) a rassemblé ses forces à son siège de Bergevin, mardi 22 octobre à Pointe-à-Pitre, pour une journée de mobilisation, rapporte la 1ère. Pour le syndicat, il s’agissait d’aborder toutes les problématiques auxquelles sont confrontés les salariés et la population locale. Les mauvaises conditions de travail et les licenciements, la vie chère, « l’empoisonnement conscient au Chlordécone » de la population, le « plan d’austérité du gouvernement », le manque d’eau potable en quantité et en qualité, etc. Un vaste programme. La 1ère souligne le fait que le syndicat entend réclamer une augmentation du SMIC à 2000 euros net, la résolution de tous les conflits sociaux en cours, l’arrêt de la répression contre les militants en Martinique, ou encore la « levée du secret sur les marges des Békés », sans compter « l’arrêt immédiat des guerres et conflits en Haïti, en Palestine, au Liban, en Ukraine et en Afrique ». La 1ère précise : « Quelques dizaines de militants présents ont échangé sur ces multiples sujets, en matinée ; prises de parole et débat étaient au programme. L’occasion d’exposer les difficultés qu'ils rencontrent au quotidien et leurs visions pour l’avenir. »

Iles Vierges (US).
L’incendie d’une décharge relance le débat sur la gestion des déchets

Le Virgin Islands Consortium relate un incendie qui s’est déclaré le dimanche 20 octobre dans la principale installation de traitement des déchets de Sainte-Croix, envoyant des fumées vers l'aéroport Henry E. Rohlsen. « L'incident met en évidence les problèmes en cours alors que les autorités poursuivent une extension de 51 millions de dollars pour prolonger la durée de vie de la décharge et répondre aux préoccupations environnementales », souligne l’auteur de l’article publié lundi. La décharge, située à proximité de l’aéroport, a été temporairement fermée. La décharge d'Anguilla Landfill Center a une histoire longue et compliquée, évoluant d'une simple espace de stockage dans les années 1950 et 1960 à un site de gestion des déchets solides. Actuellement, elle traite environ 300 tonnes de déchets solides générés quotidiennement à Sainte-Croix. En mars 2023, la V.I. Housing Finance Authority a révélé aux législateurs qu'il en coûterait environ 51 millions de dollars pour agrandir la région sud-ouest de la décharge. Le Virgin Islands Consortium précise qu’un projet de site d’enfouissement est également à l’étude.

Saint-Martin.
A Pinel, 22 bouées pour les bateaux et kayaks

Dans un article publié le mardi 22 octobre, le Soualiga Post évoque les réflexions menées par les responsables de la réserve naturelle de Saint-Martin. Principalement celles qui portent sur la révision du parc de bouées de mouillage dans les zones de l’îlet Pinel, Tintamare, le Rocher créole et Caye verte. Le Soualiga indique que Pinel a été identifié « comme site prioritaire de déploiement du nouveau parc » par la Réserve dont « l’objectif premier est l’atténuation des impacts négatifs liés à la fréquentation, sur les écosystèmes marins côtiers, tout en améliorant l’adhésion et l’expérience des usagers ». Ce site fait l’objet de nombreux usages : restaurants, transport de passagers, baignade, kayaks, snorkeling, paddle, windsurf, etc. « Il s’agit d’une zone soumise à une forte pression d’ancrage sur un herbier marin traduisant une dynamique de dégradation ces dernières années », constate le gestionnaire de la réserve dans les colonnes du Soualiga. Il rappelle que l’ancrage est encadré et doit avoir lieu sur le sable nu. « Cependant, de nombreux usagers continuent d’ancrer sur les herbiers protégés, entrainant des dommages importants sur les fonds marins », observe la Réserve. Suivant différentes suggestions, la réserve a retenu celle d’un parc composé de vingt-deux bouées pour réguler le mouillage. Elle a supprimé une des deux bouées « dépose-minute » et propose l’installation d’une seule « à proximité du ponton public, pour offrir un meilleur tirant d’eau et permettre l’accueil de navires ciblés ». La Réserve n’a pas retenu l’idée des bouées pour les restaurateurs. « Ces dispositifs individuels privés doivent faire l’objet d’une demande d’AOT des exploitants», explique-t-elle au Soualiga.

 

Journal de Saint-Barth N°1588 du 24/10/2024

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