Guadeloupe
L’aéroport Pôle-Caraïbes renommé en l’honneur de Maryse Condé
Emmanuel Macron l’avait promis. Lors de l’hommage national dédié à l’écrivaine guadeloupéenne Maryse Condé, le 15 avril dernier, le président de la République avait donné son accord pour que l’aéroport guadeloupéen soit renommée en hommage à cette grande dame. Une idée lancée par le président de région Ary Chalus lors de l’hommage populaire organisé au Mémorial ACTe à Pointe-à-Pitre, quelques jours après l’annonce de sa mort à l’âge de 90 ans. Ce 29 septembre, c’est chose faite. Une délibération du conseil régional de Guadeloupe a été inscrite au Journal Officiel. On peut y lire que l’aérodrome « Pointe-à-Pitre – Le Raizet », (nom administratif), est désormais « Guadeloupe – Maryse Condé ». Cette décision a fait le bonheur de nombreux Guadeloupéens, en premier lieu les enfants de l’écrivaine. « Il y a un lien, quelque part, avec elle, avec tous les pères fondateurs comme Aimée Césaire, qui a aussi donné son nom à l'aéroport de la Martinique, a réagi sa fille Sylvie-Anne Condé au micro de RCI. Ce sont des poètes, des écrivains qui ont beaucoup œuvré au rayonnement de leur île à travers le monde. » C’est d’ailleurs la première fois qu’un aéroport est nommé en l’honneur d’une femme noire en France. Comme le précise RCI, l’appellation commerciale reste toutefois « Guadeloupe Pole Caraïbes ».
Saint-Martin
Louis Mussington réagit au rapport de la Chambre des Comptes
Dans un communiqué officiel publié le jeudi 26 septembre, le président de la Collectivité de Saint-Martin Louis Mussington rappelle l’état provisoire du rapport de la Chambre Territoriale des Comptes (CTC). Pour mémoire, un article publié par Guadeloupe 1ère le 24 septembre évoquait « une situation financière très inquiétante » de la Collectivité de Saint-Martin, le tout en se basant sur un rapport de la Chambre Territoriale des Comptes. Les magistrats y soulignaient des projets financiers jugés risqués, l’explosion des charges de personnel avec notamment l’emploi de membres de la famille du président et du vice-président, et une dégradation « spectaculaire » de la situation financière depuis le changement de gouvernance. Dans son communiqué, Louis Mussington annonce qu’il ne commentera pas un rapport provisoire et confidentiel. « Je regrette vivement que des éléments sortis de leur contexte et sans contradiction possible aient été divulgués par un média guadeloupéen alors même que le document n’a pas été diffusé par la CTC », avance le président de la Collectivité. Il déplore une « précipitation » qui « fausse (…) l’appréciation du public ». Le président de la Collectivité ajoute avoir transmis au mois de juillet des « réponses circonstanciées » qui pourront « compléter les travaux de la CTC ». Louis Mussington précise qu’il s’exprimera auprès des médias uniquement lorsque le rapport définitif sera publié.
Caribbean Airlines ouvre
des liaisons avec la Guadeloupe et la Martinique
Dès cet hiver, il sera plus facile d’aller visiter les îles anglophones de la Caraïbe. La compagnie aérienne nationale de Trinidad-et-Tobago, Caribbean Airlines, a annoncé l’ouverture de vols vers la Martinique et la Guadeloupe. Dès le 3 décembre pour la Martinique, et le 7 décembre, pour la Guadeloupe, il sera désormais possible d’avoir un vol pour se rendre à Trinidad-et-Tobago. Depuis Fort-de-France, les voyageurs auront un vol sans escale deux fois par semaine, et un vol avec une escale à la Barbade une fois par semaine. Depuis la Guadeloupe, les passagers auront forcément au moins une escale. Une ligne marquera un arrêt à la Barbade avant d’atterrir à Trinidad-et-Tobago. L’autre ligne desservira la Dominique et Sainte-Lucie, avant le terminus à Trinidad-et-Tobago. Comme le souligne RCI, cette annonce intervient alors que la compagnie aérienne Winair a également annoncé l’ouverture d’une ligne directe entre Fort-de-France et la Barbade.
Haïti
Une population confrontée à des graves pénuries alimentaires
A Haïti, la crise politique et sociale crée un niveau d’insécurité alimentaire extrême. L’Integrated Food Security Phase Classification (IPC) a publié ce lundi un rapport sur la situation du pays. Cet outil permet de classifier selon différents niveaux le degré de crise alimentaire auquel fait face un pays, ou une population. Selon leur rapport, environ 5,4 millions de personnes, soit près de la moitié de la population haïtienne, sont confrontés à de graves pénuries alimentaires. Au moins 6.000 Haïtiens vivent dans des conditions de famine, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas avoir accès à de la nourriture malgré toutes les stratégies d’adaptation disponibles. « L’escalade de la violence, autour et au sein de la capitale Port-au-Prince a fortement perturbé l’offre de denrées alimentaires de base, limitant physiquement et financièrement l’accès à la nourriture », précise Caribbean National Weekly. Environ 18% de la population est dans une situation d’urgence humanitaire concernant la sécurité alimentaire, et le pays n’est pas loin d’être déclaré en situation de famine.