Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Sainte-Lucie.
Le créole introduit à l’école

Il s’agit d’un engagement du premier ministre, Phillip J Pierre, qui date du mois d’août 2022. Mais en réalité, cela fait plus de quarante ans que le gouvernement de Sainte-Lucie tergiverse sur la question de l’introduction de la langue créole dans le programme scolaire. Par le biais d’un communiqué émanant du ministre de l’Éducation (relayé par le St. Lucia Times), Shawn Edward, un « programme pilote » va enfin être lancé dans quinze établissements du pays au cours de l’année scolaire 2024/2025. Le créole de Sainte-Lucie est particulièrement présent dans les zones rurales et continue de prospérer grâce à la tradition orale, aux festivals et aux événements culturels tels que le « Jounen Kwéyòl », célébré chaque année en octobre, souligne le St. Lucia Times, qui précise que ces dernières années, un mouvement croissant a vu le jour pour préserver la langue. Principalement en raison du fait que « les jeunes générations devenant de plus en plus dépendantes de l’anglais, qui est la langue officielle de l’île ». De nombreux médias et organes de communication gouvernementale présentent déjà des informations en créole et en anglais.

Antigua-et-Barbuda.
Ouverture imminente pour le nouvel aéroport

Le nouvel aéroport international de Barbuda devrait ouvrir dans moins d'un mois, indique le Caribbean National Weekly dans un article publié le 6 septembre. Le gouvernement d'Antigua-et-Barbuda a annoncé avoir reçu le feu vert de l'Autorité de l'aviation civile des Caraïbes orientales (ECCAA) pour commencer les vols commerciaux. Le projet a nécessité un financement de 14 millions de dollars. Il comprend une piste longue d’environ 1,8 kilomètre, avec une possibilité d’extension supérieures à 600 mètres pour accueillir des avions plus gros. L'ancien aéroport de Barbuda fermera officiellement le 2 octobre et le nouveau ouvrira le lendemain. Le gouvernement a précisé que le nouvel aéroport a fait l’objet d’importantes améliorations. Notamment une formation continue pour le personnel des services d’incendie.

Haïti.
Le choléra se propage

Un malheur n’arrivant jamais seul et Haïti semblant voué à en faire une expérience répétée, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé mercredi dernier la perle des Caraïbes parmi les pays qui ont enregistré une augmentation des cas et des décès dus au choléra. L'OMS, utilisant les chiffres fournis par les statistiques mondiales sur le choléra pour 2023, a déclaré que plus de 4.000 personnes sont mortes de la maladie l'année dernière, soit une augmentation de 71% par rapport à 2022. Le nombre de cas signalés a également augmenté de 13%. Pour mémoire, le choléra est une infection intestinale aiguë transmise par les aliments et l'eau. Il va sans dire que les communautés ayant un accès limité à l'assainissement sont les plus touchées. L'OMS a précisé que les conflits, le changement climatique, l'eau potable et l'assainissement inadéquats, la pauvreté, le sous-développement et les déplacements de population dus aux « conflits émergents et ré-émergents » ainsi qu’aux catastrophes naturelles ont tous contribué à l'augmentation des épidémies de choléra l'année dernière. De plus, il est à noter que l’OMS insiste sur le fait que la répartition géographique du choléra a considérablement changé entre 2022 et 2023, avec une diminution de 32% des cas signalés au Moyen-Orient et en Asie, et une augmentation de 125% en Afrique. « C’est la première année que plusieurs pays signalent des « décès communautaires », qui surviennent en dehors des établissements de santé », ajoute l’organisme.

Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
L’alcool interdit lors des funérailles

Début septembre, le Parlement de Saint-Vincent a adopté une loi interdisant la consommation d'alcool lors des cortèges funèbres, avec effet immédiat. Une nouvelle loi qui ne s'étend cependant pas à la consommation d'alcool dans les cimetières. « En raison des difficultés liées à la définition des limites des cimetières », a précisé le Caribbean National Weekly dans un article daté du 4 septembre. Treize législateurs du gouvernement, dont le procureur général Grenville Williams, ont soutenu le projet de loi. Le texte stipule qu’une amende pouvant aller jusqu'à 74 dollars peut être infligée en cas d'infraction. Le CNW souligne que l’opposition n'a pas soutenu le projet de loi, arguant que même si elle ne soutient pas la consommation d'alcool lors des cortèges funèbres, « la loi pourrait créer plus de problèmes qu'elle n'en résout ». Le premier ministre Ralph Gonsalves a indiqué que la loi vise à « limiter les comportements perturbateurs » observés lors des cortèges funèbres, pendant lesquels certains participants ont été vus en train de boire et de « créer des troubles ». Il a fait valoir que la loi répond à une préoccupation croissante selon laquelle de tels comportements « nuisent à la solennité des funérailles ».

République dominicaine.
Divergence pétrolière avec le Venezuela

Depuis le début de la semaine, le Dominican Today multiplie les articles consacrés à la crise diplomatique qui oppose la République dominicaine au Venezuela. Une crise qui prend la forme d’une divergence pour le moins appuyée entre le ministre vénézuélien Diosdado Cabello et le président dominicain Luis Abinader sur des questions pétrolières. En effet, à plusieurs reprises, Diosdado Cabello s’est directement exprimé au président Abinader pour lui réclamer le paiement de 350 millions de dollars dont la République dominicaine serait redevable pour des livraisons de carburant. Une dette supposée que Luis Abinader réfute catégoriquement. Lors d’une intervention, le président a ainsi affirmé que depuis son entrée en fonction, la République dominicaine n’a acheté aucun pétrole du Venezuela. Leonardo Aguilera, président de la raffinerie de pétrole dominicaine (Refidomsa), a confirmé que la dernière importation de pétrole du Venezuela avait eu lieu en décembre 2015. Malgré de multiples réunions entre des responsables dominicains et vénézuéliens pour reprendre les importations de pétrole, aucun accord n’a été conclu, affirme-t-il. Leonardo Aguilera a ajouté que deux négociations distinctes avec la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne, PDVSA, n’ont pas abouti. Malgré ces affirmations, les tensions sont montées d’un cran supplémentaire le mardi 10 septembre après une intervention du président du Venezuela, Nicolas Maduro. Ce dernier a ainsi affirmé qu’il devait se rendre aux Etats-Unis pour assister au débat entre Kamala Harris et Donald Trump, dans le cadre de la campagne pour les élections présidentielles, mais qu’il n’a pu le faire en raison du «vol » de son avion orchestré par… Luis Abinader. Le Dominican Today précise que, le 2 septembre, le ministère étasunien de la Justice a annoncé la saisie de l’avion Dassault Falcon 900EX de Nicolas Maduro en République dominicaine. Cette saisie faisait partie d’une opération liée aux violations des sanctions mises en place contre le Venezuela.

Saba.
Des retards préjudiciables après l’arrêt du fret par la Winair

Un article du Daily Herald relayé par le Saba News évoque les nombreux retards de livraison de colis et de courrier auxquels l’île de Saba est confrontée depuis l’arrêt par la Winair de ses services de fret en vrac. « Deux compagnies maritimes de Saba se démènent depuis plus d'une semaine pour transporter des centaines de kilos de colis et de courrier aérien bloqués après que la compagnie aérienne publique de Saint-Martin, Winair, a imposé une limite stricte de 20 kilos de fret », écrit l’auteur de l’article. Il ajoute que Island Communication Services (ICS) et Saba Educational Services (SES) ainsi que les agents locaux de cinq services combinés de messagerie et de livraison de courrier ont signalé de graves retards et une forte augmentation des dépenses. De grandes quantités de fret sont encore bloquées à Saint-Martin. Plus tôt cette année, la Winair a entamé un processus de certification IOSA, un système d'évaluation de la sécurité reconnu mondialement et établi par l'Association internationale du transport aérien (IATA). Une évaluation réalisée il y a environ deux mois a révélé que la compagnie ne se conformait pas aux règles de fret de l'IOSA, qui sont plus strictes que les lois nationales et les réglementations aériennes, selon une déclaration faite au Daily Herald par Hans van de Velde, PDG de la Winair. Conjugué au fait que les opérations de fret de Winair ne rapportent « presque rien », la décision de suspendre le fret en vrac jusqu'à nouvel ordre a été prise, a expliqué le PDG.

Iles Vierges (US).
Une femme de 59 ans dépouille son père pour éponger ses dettes

Le Virgin Islands Consortium rapporte dans un article du mercredi 11 septembre l’arrestation d’une habitante de Sainte-Croix âgée de 59 ans, Eva Ramon. Celle-ci a été interpellée pour avoir contracté frauduleusement un prêt de 275.000 dollars au nom de son père, trop âgé pour s’apercevoir de l’escroquerie, découverte à la suite d'une enquête sur des allégations d'exploitation financière. Eva Ramon avait été désignée comme mandataire de son père et avait utilisé cette position pour le manipuler et le tromper, est-il précisé dans l’article. L’enquête a permis de démontrer que la femme avait déjà utilisé plus de 122.000 dollars sur le prêt contracté. Pour l’obtenir, Eva Ramon avait affirmé que la somme servirait à rembourser l’hypothèque sur la maison de son père. La femme a été inculpée et incarcérée, avec une caution fixée à 20.000 dollars. Elle a été autorisée à verser 10% de la caution et libérée en attendant son audience de conseil sur les droits.

Sint Maarten.
Des bornes de sortie biométriques à Juliana

Pas peu fière, la direction de l’aéroport Princess Juliana a publié sur un réseau dit « social » des photographies de ses nouveaux équipements. En l’occurrence, des bornes fonctionnant avec un système biométrique qui vont être mise en service dans le terminal d’arrivée. Une nouveauté à laquelle s’ajoutent des kiosques de contrôle automatisé des passeports. « Ces technologies de pointe, ainsi que le nouveau formulaire d'entrée de Sint Maarten, vont révolutionner votre expérience d'arrivée », affirme la direction de l’aéroport.

Guadeloupe.
A Marie-Galante, des cambriolages à répétition

Commerçants et socio-professionnels déplorent une série d’actes de cambriolages, notamment du côté de Grand-Bourg ces derniers mois, écrit RCI dans un article publié le mardi 10 septembre. Dans ce dernier, les commerçants de Grand-Bourg « tirent la sonnette d’alarme » alors qu’ils sont de plus en plus ciblés par des actes de délinquance. Un pharmacien témoigne : « L'officine a été cambriolée une première fois au mois d'avril, puis a subi de nouveau deux tentatives, une au 15 août et une en septembre, jeudi dernier, sans succès. Il y a eu également un cambriolage à la pharmacie de Saint-Louis et deux aussi à la pharmacie de Capesterre. » Le commerçant précise que plusieurs de ses confrères ont également été victimes de vols à répétition.

 

Journal de Saint-Barth N°1582 du 12/09/2024

Délocalisation des écoles
Menace d'effondrement sous la rue de Bruyn