Iles Vierges (US).
138 millions pour relever les compteurs
Lors de la réunion du conseil d'administration de l’Autorité de l’eau et de l’électricité (Water and Power Authority, WAPA), jeudi dernier, la directrice de l'exploitation Ashley Bryan a informé les membres du conseil que le système fédéral de gestion des urgences a approuvé le remplacement du système AMI (Automated Metering Infrastructure) défaillant de la société de services publics, qui est utilisé pour la lecture à distance des compteurs. Dans un article consacré au sujet, le Virgin Islands Consortium précise que la WAPA devra percevoir une somme de 138 millions de dollars pour financer le projet qui s’étalera sur une durée de trois ans. « Bien que WAPA étudie des options d'achèvement plus rapides, souligne le média, aucune date de début n'a été fournie. » En mai dernier, une analyse du système a révélé qu’il était défaillant en raison de la dégradation des condensateurs des compteurs, principalement à cause des fluctuations de température. « Les appareils avaient également du mal à communiquer en raison de l'augmentation du bruit de fond sur la fréquence radio qu'ils étaient programmés pour utiliser, indique le Consortium dans ses colonnes. La conclusion des experts a été que la seule solution viable était de remplacer l’ensemble du système. Le problème est que la WAPA, dans son état actuel de fragilité financière, a besoin d’un soutien fédéral important pour financer l’opération. »
Saba.
Une promotion qui paye
Dans un récent communiqué, l’Office du tourisme de Saba a annoncé que l’île a été nominée pour les Readers’ Choice Awards de Condé Nast Traveler, dont les résultats seront dévoilés le 1er octobre. Une marque supplémentaire du succès grandissant de Saba auprès des touristes, notamment grâce à une multiplication des opérations promotionnelles. Ainsi, le Saba News note que l’office du tourisme a enregistré plus de 13 millions d’impressions en ligne de ses fiches de renseignements. Parallèlement, plus de 50% de la couverture médiatique relevée par l’office du tourisme se compose de publication dans des revues généralistes et spécialisées ainsi que sur des plateformes touristiques en ligne comme Lonely Planet. Bref, Saba poursuit avec succès son opération de séduction.
Montserrat.
Après la dissolution, des élections gouvernementales en octobre ?
Jeudi dernier, la dissolution de l’Assemblée législative a été officiellement. Une journée qui a marqué « un chapitre crucial dans l'histoire de Montserrat », a déclaré Samuel Joseph, le leader du Mouvement pour le changement et la prospérité (MCAP) depuis le retrait du premier ministre, Joseph Farrell, en avril dernier. Lors des élections générales du 18 novembre 2019, le MCAP avait remporté cinq des neuf sièges. Pour mémoire, le territoire britannique d'outre-mer de Montserrat est une circonscription unique de neuf membres. Les électeurs peuvent voter pour un maximum de neuf candidats sur leur bulletin de vote dans le cadre d'un scrutin à la majorité relative. Dans un article publié samedi dernier, le Caribbean National Weekly (CNW) estime que le MCAP devrait faire face à « un sérieux défi » lors du prochain scrutin avec le People’s Democratic Movement (PDM) dirigé par le chef de l’opposition sortant, Paul Lewis, et l’United Alliance, dirigée par l’ancien premier ministre, Reuben Meade, qui a déjà lancé son manifeste. Pour l’heure, aucune date n’a été arrêté pour les élections. Néanmoins, selon les différents dirigeants politiques cités par le CNW, celles-ci devraient être organisée dans le courant du mois d’octobre.
République dominicaine.
Droit à l’avortement et domination masculine en entreprise
Des centaines de personnes se sont rassemblées devant le Palais national, la semaine dernière, pour exiger un code pénal plus «moderne» et « garantissant les droits » qui inclurait des dispositions pour les « trois exceptions » où l’avortement serait autorisé, rapporte le Dominican Today. Les manifestants ont réclamé un code pénal qui protège les femmes, les filles et les populations vulnérables, y compris la classification du féminicide, la reconnaissance de la légitime défense dans les cas de violence sexiste et des sanctions sévères pour l’utilisation de substances chimiques comme torture. Ils ont également plaidé pour que les crimes d’abus sexuels sur mineurs soient imprescriptibles et que les églises et les entreprises soient tenues responsables du harcèlement et de la discrimination. La manifestation a souligné la nécessité d’inclure les « trois causes » de l’avortement légal – le viol ou l’inceste, le danger pour la vie de la mère et les malformations fœtales graves – dans le nouveau code pénal.
Dans un autre domaine, le Dominican Today a consacré un article aux résultats d’une enquête menée par l’Office national des statistiques sur la présence des femmes et des hommes à la tête des entreprises du pays. Un travail qui a porté sur 2.339 sociétés. Le rapport montre que 79,4 % des entreprises dominicaines sont dirigées par des hommes ayant plus de 11 ans d’ancienneté. Les entreprises de distribution d’électricité sont dirigées à 100 % par des hommes ; le secteur de la construction est suivi par 88,5 %, les mines et carrières 86,4 % et les industries manufacturières 86,3 %. Plus de 1 800 entreprises de la République dominicaine, notamment celles des mines et carrières, de la fabrication, de la distribution d’électricité, de la distribution d’eau, de la construction, du commerce, des transports et du stockage, de l’hébergement et de la restauration, et de l’information et des communications, sont dirigées par des hommes. Le rapport indique que seuls 13,8% des entreprises, soit un peu plus de 300, sont dirigées par des femmes.
Saint-Kitts-et-Nevis.
Des investisseurs indiens pour un hôtel haut de gamme
Le ministre des Affaires étrangères, Denzil Douglas, a annoncé lors d'une conférence de presse tenue le 22 août dans la salle de conférence du ministère du Commerce que le gouvernement de Saint-Kitts-et-Nevis tente de convaincre « une chaîne hôtelière indienne renommée » (sans jamais la nommer) de bâtir un hôtel haut de gamme au sein de la fédération des deux îles. L’Observer souligne l’accent mis par le ministre sur le renforcement des liens entre Saint-Kitts et l’Inde. « Nous voulons apporter une marque internationale de l'Inde à Saint-Kitts-et-Nevis, en particulier aux voyageurs indiens fortunés », a insisté Denzil Douglas, qui assure que le projet devrait améliorer considérablement le secteur du tourisme en augmentant le nombre de chambres disponibles, créant ainsi une gamme plus diversifiée d'hébergements pour les visiteurs. « Il fournira également des centaines, voire des milliers d’emplois à notre population et garantira ainsi que les retombées économiques que ce ministère et ce gouvernement souhaitent réaliser seront finalement dans notre ligne de mire », a également affirmé le ministre.
Sint Maarten.
Une possible coalition pour le prochain gouvernement
Mardi dernier se tenaient les élections gouvernementales anticipées à Sint Maarten. Un scrutin auquel 13.885 électeurs ont participé, indique le Daily Herald, sur 22.750 inscrits. Ce qui, avec 13.694 votes validés, représente une participation d’environ 60,8%. L'Alliance nationale a réussi à conserver sa première place en tant que parti le mieux représenté, après avoir toutefois perdu près de 1.200 voix depuis les élections de janvier. Le parti de l'ancienne première ministre Silveria Jacobs a reçu un total de 2.264 voix. « Le parti du peuple uni a également été durement touché », commente le Daily Herald, qui précise qu’il a terminé avec un total de 2.038 voix et est passé de trois à deux sièges. Le parti a perdu près de 800 voix au cours des huit mois qui ont suivi le scrutin de janvier. Dès jeudi dernier, quatre partis ont annoncé qu’ils entendaient former un gouvernement de coalition. Il s’agit du Mouvement unifié de Saint-Martin résilient (URSM), du Parti démocratique (DP), du Parti pour le progrès (PFP) et du Mouvement d'action Soualiga (SAM).
Saint-Martin.
Budget en déséquilibre pour la Marina Fort Louis
La Chambre territoriale des comptes a été saisie par le préfet des Iles du Nord afin de se plonger dans le budget de l’Établissement portuaire de Saint-Martin. L’objectif étant d’en vérifier l’équilibre, ou l’éventuel déséquilibre et, dans cette dernière éventualité, de proposer des mesures qui permettront le rétablissement d’une situation financière saine. Selon le rapport de la Chambre, évoqué par nos confrères du Pélican dans un article, le budget du port de Galisbay est bien à l’équilibre. En revanche, celui de la Marina Fort Louis « a été voté avec un déséquilibre de 560.000 euros ». De plus, il est précisé que « le budget annexe de la Marina Fort Louis n’a pas été adopté en équilibre réel par l’Établissement portuaire de Saint-Martin ». Par conséquent, la Chambre territoriale des comptes invite l’établissement « à réduire ses charges à caractère général de 25.600 euros » et « à augmenter ses recettes de 82.365 euros par une augmentation des tarifs ou toute autre mesure adéquate ».
Enfin, concernant les charges de personnel, Le Pélican ajoute que le rapport suggère à la collectivité territoriale de « ne pas remplacer les départs à la retraite ».
Grenade.
Les « clauses climatiques » au secours de l’économie
Dévastée par l’ouragan Béryl, début juillet, la Grenade va pouvoir bénéficier de soutiens financiers grâce à la mise en application des clauses climatiques. « C’est une première mondiale dans la grande région Caraïbe », écrit RCI. Pour mémoire, les clauses dites de « résilience climatique » (Climate Resilience Debt Clauses – CRDC) sont « un outil de soutien à la liquidité en cas de catastrophe climatique ». Ainsi, grâce à l’une de ces clauses, la Grenade va pouvoir conserver les 30 millions de dollars déjà empruntés à l'international en négociant auprès de ses créanciers des clauses climatiques pour reconstruire et maintenir ses services d'éducation et de santé.
Guadeloupe.
Quatre communes privées d’eau en raison de présence de chlordécone
Depuis samedi dernier, les abonnés de Capesterre Belle-Eau, de Terre-de-Haut, de Terre-de-Bas et de Trois-Rivières raccordés à l’usine de Belle-Eau-Cadeau sont privés d’eau courante. Ce, en raison d’un taux de chlordécone élevé détecté à l'usine Belle Eau Cadeau de Capesterre-Belle-Eau. Pour que les habitants ne soient pas confrontés à une pénurie, plusieurs opérations de distribution de packs d’eau potable ont été organisées. Néanmoins, le maire de Terre-de-Haut, Louly Bonbon, a confié à RCI qu’il craint que les stocks de bouteilles d’eau des supérettes de l'île ne s’épuisent plus rapidement que prévu. « Pour lui, cette situation combinée à l’insularité relance la nécessité de la livraison dans le délai fixé d’un château d’eau sur le site du Chameau en cours de construction », écrit RCI.
Antigua-et-Barbuda.
Des archéologues à la chasse au trésor
Des archéologues et marins des Petites Antilles ont uni leurs forces lors d’une mission de recherche au large d’Antigua-et-Barbuda, dans la baie d’English Harbour, écrit RCI dans un article publié lundi. Une mission qui s’effectue à bord du bâtiment de la marine nationale, le Dumont d’Urville, pour aller à la rencontre d’une épave de la Compagnie française des Indes-Orientales coulée dans les eaux de Tang Bay, à Antigua, depuis 1778. Véritable trésor archéologique, assure RCI, il s’agirait de l'unique épave de cette compagnie connue à ce jour. De plus, elle pourrait renfermer encore de nombreux secrets, a expliqué à RCI Jean-Sébastien Guibert, président de l'Association archéologique des Petites Antilles. Il a déclaré : « Nous pensons que le bateau a été dépecé. Nous nous interrogeons sur comment est-ce que le navire a coulé ? Est-ce qu'il a été brûlé ? C'est une possibilité parce qu'on a retrouvé pas mal d'éléments liés de charbon ou des morceaux de bois brûlés. » RCI rappelle qu’en 2021 l’épave du navire Lyon, utilisé dans le cadre de la guerre d’indépendance américaine à la fin du 18ème siècle avait été découverte dans la zone.