Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Saint-Kitts-et-Nevis.
Un mois de célébrations pour les 41 ans de l’indépendance

« Ensemble, un peuple fier et fort. » Tel sera, cette année, le thème du 41e anniversaire de l’indépendance à Saint-Kitts-et-Nevis. Pour mémoire, la fédération des deux îles a officiellement pris son indépendance de la Grande-Bretagne le 19 septembre 1983. Par un récent communiqué relayé par l’Observer, le gouvernement a dévoilé le calendrier des manifestations qui viendront marquer cet anniversaire. « Des événements sont conçus pour mettre en valeur le riche patrimoine culturel du pays, ses traditions vibrantes et ses réalisations collectives au cours des quatre dernières décennies », est-il précisé dans le document. Les célébrations devraient s’étendre sur une durée d’un mois. L’indépendance du pays est survenue après une conférence constitutionnelle à Londres en 1982, « malgré des désaccords sur les dispositions spéciales pour Nevis », rappelle l’Observer. Kennedy Simmonds, qui était Premier ministre depuis 1980, est resté à la tête du pays. Saint-Kitts-et-Nevis a choisi de demeurer au sein du Commonwealth britannique et de conserver la reine Elizabeth comme monarque, représentée par un gouverneur général. « Les États-Unis ont reconnu l’indépendance du pays le 19 septembre 1983 et ont établi des relations diplomatiques le lendemain », souligne l’Observer. Saint-Kitts-et-Nevis était sous la domination coloniale britannique et française depuis des siècles. En 1967, le territoire insulaire de Saint-Christophe-et-Niévès-Anguilla est devenu un État associé au Royaume-Uni avec une autonomie interne. Anguilla s’est rebellée en 1971 et a été autorisée à faire sécession, mais son union avec Saint-Kitts-et-Nevis a été officiellement révoquée en 1980.

Barbade.
Robotique et énergies renouvelables à l’école

La ministre de l’Énergie et du Développement des entreprises de la Barbade, la sénatrice Lisa Cummins, a proposé le développement d’un programme éducatif qui combinera la robotique et les énergies renouvelables pour les écoles de l’île. L’élue a dévoilé cette initiative lors d’une visite officielle, vendredi dernier, soulignant qu’il nécessiterait une collaboration avec le ministère de l’Éducation. Sa proposition fait suite à la récente Semaine des sciences de l’énergie, un camp d’été inaugural pour les enfants âgés de 6 à 11 ans, organisé conjointement par la Division de l’énergie et le ministère de l’Innovation, de l’Industrie, des Sciences et de la Technologie (MIST). Le camp, qui a vu la participation d’une centaine enfants, comprenait des activités dirigées par des équipes de Robot Adventures et Relay Education. En cette occasion, les enfants ont participé à des projets pratiques, notamment la construction de voitures solaires et de parcs éoliens. La ministre de l’Énergie a souligné l’importance d’une exposition précoce à ces technologies : « Je voulais vraiment m’assurer que les jeunes puissent voir, ressentir et toucher à quoi pourrait ressembler pour eux l’avenir énergétique. » reste désormais à élaborer un projet concret et à le soumettre aux autorités compétentes.

Saba.
La « reine intacte » des destinations vertes

Dans une publication datée du 17 août, le Saba News confirme le succès de l’île en sa qualité de « destination verte ». Ce, grâce à l’obtention de la certification internationale délivrée par le « Green destinations award » qui renforce, assure le site, la réputation de « reine intacte » des destinations choisies e fonction de critères environnementaux, socio-économiques et culturels. Après un processus de préparation approfondi, qui comprenait des rapports détaillés sur plus de cent critères et indicateurs de durabilité, ainsi qu’un audit indépendant rigoureux sur place, Saba a donc été honorée du « Silver Quality Coast Award ». Cette distinction reflète l’excellence de Saba dans divers aspects de la gestion durable des destinations, notamment la conservation de la nature et du patrimoine, la gestion des déchets et les initiatives énergétiques et climatiques. Le prix reconnaît également l’engagement de l’île à maintenir l’attrait à long terme de son secteur touristique. « En plus d’évaluer des aspects tangibles comme le patrimoine naturel, l’évaluation a également pris en compte l’efficacité des plans de politique et de gestion de Saba dans l’intégration des principes de développement durable », souligne le Saba News. Depuis 2018, Saba est reconnue parmi les cent meilleures destinations en matière de développement durable. « En 2023, l’île a de nouveau obtenu une place dans le Top 100 des destinations vertes, célébrant ses efforts continus en faveur d’un tourisme responsable et son charme unique, insiste le site. Cette distinction représente une étape importante vers la certification complète et fondée sur des preuves des performances de Saba en matière de développement durable, conformément aux normes internationales établies par le Global Sustainable Tourism Council. » La directrice de l’office du tourisme, Malinda Hassell, a déclaré : « Notre objectif est d’atteindre des niveaux d’excellence et de service encore plus élevés d’ici l’année de remise des prix, en 2026, en veillant à ce que nous répondions et dépassions les attentes. »

Saint-Martin.
La fête de Sandy Ground comme plateforme de revendications

La fête du quartier de Sandy Ground a eu lieu le dimanche 18 août. Lors de sa cérémonie inaugurale, qui s’est déroulée au stade Albéric Richards en présence du président de la Collectivité Louis Mussington et du préfet délégué Vincent Berton, les représentants du conseil, de quartier ont profité de cet événement pour évoquer publiquement les problèmes auxquels les habitants sont confrontés. Ils ont notamment fait état d’un manque de prévention en période cyclonique. « Nous sommes particulièrement exposés entre le lagon et la mer, a expliqué Cédrick André, président du conseil. En cas de cyclone, nous ne savons toujours pas où les habitants du quartier pourront s’abriter. » Et de mentionner dans la foulée un manque d’infrastructures adaptées pour la jeunesse du quartier, relate notre consœur du Pélican. « Nous sommes fatigués de devoir tout faire nous-mêmes, il est temps que la Collectivité et l’État fassent leur part du travail », a lancé un autre membre du conseil dont les propos ont été relayés par le quotidien qui relate également la réponse de Louis Mussington. Ainsi, le président de la Collectivité a souligné la « singularité » du quartier tout en promettant l’organisation d’une réunion avant la fin du mois de septembre. Il s’est aussi dit « inquiet pour la sécurité des habitants » en raison des fréquents actes de violences commis dans le secteur. Selon le Pélican, le préfet délégué s’est voulu optimiste en déclarant : « Je suis convaincu que nous pourrons améliorer la situation, et cela passera entre autres, par l’école et la culture. »

Haïti.
Onze détenus tués lors d’une évasion

Tandis que les escadrons de policiers venus du Kenya sous mandat de l’Organisation des Nations Unies pour aider les forces locales à rétablir l’ordre en Haïti poursuivent leurs actions, le pays continue d’être secoué par des actes de violence. Vendredi dernier, en tout début de matinée selon les différents articles publiés depuis dans la presse haïtienne et internationale, des prisonniers se seraient mutinés contre des gardiens au moment de se rendre aux douches. Les agents de l’administration pénitentiaire auraient été désarmés avant que les mutins ne prennent d’assaut des bureaux, le service des archives, l’infirmerie et le dortoir du personnel. Des lieux qui auraient été vandalisés et, pour certains, incendiés. Les détenus ont ensuite ouvert des cellules à coup de masse puis pillé le dépôt d’armes et de munitions. Alertée, la police est intervenue et des fusillades ont éclaté avec les mutins, dans la prison, et des détenus ayant pris la fuite. Selon RCI, au cours d’une conférence de presse à Port-au-Prince, Michel Ange Louis Jeune, porte-parole de la police nationale d’Haïti, a confirmé que onze détenus ont été tués lors de l’opération. Pour mémoire, en mars dernier, des attaques de gangs avaient permis l’évasion de plusieurs milliers de prisonniers dans deux établissements pénitentiaires de Port-au-Prince.
Par ailleurs, le quotidien Le Monde a consacré un long article à la situation sanitaire en Haïti. Il y est notamment rappelé que six hôpitaux sur dix ont cessé leur activité à Port-au-Prince, en raison des attaques et des pillages commis par les bandes armées. L’émigration massive des soignants, qui fuient le risque de kidnapping, aggrave encore la crise du système de santé.

République dominicaine.
Une investiture « spectacle » pour Luis Abinader

Le 16 août, pour entamer son deuxième mandat, le président de la République Luis Abinader a prêté serment et prononcé son discours d’investiture sur la scène du Théâtre national. Une cérémonie d’investiture qui s’est déroulée devant plusieurs chefs d’État et autres personnalités. Lors de son discours, Luis Abinader a notamment évoqué la volonté constante du gouvernement de développer le tourisme. Il a ainsi souligné les investissements continus du gouvernement dans les infrastructures, qui améliorent la connectivité et les capacités logistiques du pays, mais aussi la construction de deux nouveaux ports touristiques, trois autres étant en cours grâce à des partenariats public-privé, ainsi que le développement d’un grand quai logistique multimodal à Manzanillo. De plus, le président a mentionné des extensions importantes dans les principaux aéroports, comme le doublement des installations de l’aéroport de Punta Cana, la construction prochaine du terminal 2 de l’aéroport de Saint-Domingue et de nouveaux terminaux à l’aéroport de Santiago et au futur aéroport international de Pedernales. Si l’allocution de Luis Abinader a été salué par une majorité de l’auditoire, certains n’y ont vu et entendu que le reflet d’un « spectacle ». C’est notamment le cas du député du Parti de la libération dominicaine, Danilo Díaz. « Vraiment, au cours de ces quatre années, ce que nous avons, c’est une situation dans un pays qui est dans un état pire que celui dans lequel il l’a trouvé », a déclaré l’élu dans les colonnes du Dominican Today. Et de poursuivre : « La famille dominicaine a aujourd’hui 3.000 pesos de moins dans son pouvoir d’achat réel. Nous n’avons pas récupéré l’emploi formel qui nous a été livré en 2019. Le seul pays de toute l’Amérique qui n’a pas récupéré d’emploi, c’est nous. Il y a eu une augmentation de l’emploi. Savez-vous où il se trouve ? Dans le secteur public. Nous avons plus de 100.000 employés. » Ancien ministre des Sports, Danilo Díaz va sans aucun doute faire partie des plus fervents contradicteurs de Luis Abinader tout au long de ce second mandat présidentiel.

Journal de Saint-Barth N°1579 du 22/08/2024

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