Saint-Barth - Arc de la Caraïbe caribeen

La Caraïbe en bref

Saint-Martin.
La lutte contre les sargasses comme priorité

La Collectivité de Saint-Martin, sous l’impulsion de la 2e vice-présidente Bernadette Davis, s’est mobilisée afin de lutter contre les échouements d’algues sargasses. Les 29 et 30 juin derniers, la côte Est de Saint-Martin était à nouveau touchée par les premiers échouements massifs d’algues sargasses. Depuis la fin du mois de juin, d’autres échouements ont touché les côtes. Depuis cette date, la Collectivité a lancé son nouveau marché public de collecte et d’évacuation des algues sargasses, en vigueur depuis le 1er juillet dernier. « Les prestataires de la Collectivité, notifiés dans le cadre de ce marché, sont mobilisés sept jours sur sept pour assumer leurs responsabilités dans les délais les plus courts, évitant ainsi de lourdes conséquences en termes de santé publique et d’impact environnemental », précise la Collectivité dans un communiqué. Si certaines nuisances persistent, elle souligne que « cette importante mobilisation » permet de considérer que les risques sont maîtrisés et que la grande partie des sargasses échouées à la côte a été évacuée sur chacun des sites, « selon les méthodes adaptées ». La Collectivité indique par ailleurs que son conseil exécutif a autorisé la signature d’une convention avec l’État dans le cadre de la lutte contre les algues sargasses. Ainsi, elle entend solliciter le «BOP 123» du ministère des Outre-mer à hauteur de 170.000 euros, soit 100 % des besoins de financements nécessaires pour sécuriser l’activité économique en Baie de Cul-de-Sac tout en orientant les flux d’algues vers un point de collecte réduit, et ainsi diminuer les volumes de sargasses pénétrant dans l’étang aux poissons.

Guadeloupe.
Six mois de retard pour la livraison du nouveau CHU

Selon une annonce de la direction du Centre hospitalier universitaire de Guadeloupe, relayée par nos confrères de la 1ère, le chantier du nouveau CHU accuse d’ores et déjà un retard de six mois. Ce qui signifie que les premiers patients devront attendre début 2025 pour être accueillis dans le nouveau site. « Un délai qui, selon la direction, permettra de tester l'ensemble des équipements », souligne la 1ère. Ce qui laisse les syndicats sceptiques, assure la chaîne. La CGTG avoue même n'avoir aucune information précise de la direction concernant les conséquences pour le personnel, affirme la 1ère après avoir interrogé Philippe Belair, responsable CGTG Santé. Eric Guyader, le directeur du CHU, a expliqué que le transfert des services vers le nouvel établissement prendrait de six à huit semaines.

République dominicaine.
Appel présidentiel aux investisseurs pour construire un stade de baseball

Lors d’une conférence de presse, lundi 15 juillet, le président de la République dominicaine, Luis Abinader, a exprimé lundi sa déception face au fait que, bien qu'il soit l'un des principaux exportateurs mondiaux de talents de baseball, le pays ne dispose pas d'un stade adapté aux matchs de la Ligue majeure. Il a reconnu que la construction d'un tel stade nécessiterait un investissement financier important, que son administration ne peut pas entreprendre seule, rapporte le Dominican Today. Par conséquent, le gouvernement explore des partenariats public-privé pour atteindre cet objectif. De fait, le président a suggéré qu'une approche similaire à celle adoptée aux États-Unis en matière de construction de stades, impliquant une participation importante du secteur privé, pourrait être une solution viable pour le stade proposé, de qualité digne des Ligues majeures. « Luis Abinader a précisé que même si le projet du stade représente une dépense considérable, le gouvernement doit également donner la priorité à d'autres projets essentiels, tels que l'achèvement des centres de santé et la reconstruction des routes », souligne le Dominican Today. Cette priorisation limite donc la capacité de l’administration à s’engager uniquement dans la construction du stade.

Haïti.
Un deuxième contingent de policiers kényans déployé

Un deuxième contingent de 200 policiers kényans est arrivé mardi 16 juillet à Port-au-Prince. Ce qui porte à 400 le nombre de policiers déjà déployés en Haïti dans le cadre de la mission multinationale d’appui à la police nationale pour rétablir la sécurité dans le pays. « Ce nouveau groupe de policiers spécialisés kényans, arrivés en treillis et munis de leurs armes, a été reçu par le commandant de la mission, Godfrey Otunga, avec des pas de danse », précise RFI. « L'arrivée de ce contingent supplémentaire est un énorme support pour la mission et aidera dans le renforcement de la capacité de la police haïtienne en vue de freiner les activités des gangs, explique Godfrey Otunga. Il y a aussi une équipe d'évaluation pré-déploiement dirigée par la Jamaïque. Je demande aux autorités haïtiennes, la population et la communauté internationale de continuer à soutenir la mission et la police haïtienne. Nous comptons sur votre soutien. » Parallèlement, le mardi 9 juillet, le premier ministre Garry Conille, qui a déclaré la guerre aux gangs armés, a effectué une visite à l’hôpital général de Port-au-Prince. Paralysé puis occupé par des bandits armés depuis des mois, l’établissement de santé a été repris par la police nationale le 7 juillet. Néanmoins, les personnels ne cachent pas leurs craintes de voir l’hôpital retomber aux mains des gangs dans un avenir proche.

Saba.
La ferme hydroponique s’agrandit

Un article du Saba News rapporte que d'ici fin août, Saba Grows, la ferme hydroponique, achèvera la construction de deux nouvelles serres. Une serre sera dédiée à l’expansion de la production hydroponique, tandis que l’autre servira de pépinière pour le projet vital de reforestation de l’île. A terme, Saba Grows prévoit d'exploiter trois serres entièrement dédiées à la production hydroponique. Une fois le projet de reforestation finalisé dans les années à venir, la serre initialement utilisée sera reconvertie en culture hydroponique. « La serre supplémentaire augmentera considérablement la production de produits frais, souligne le Saba News. Dans un premier temps, l’accent sera mis sur la culture de la laitue, des tomates, des concombres, du pak choi et des micropousses. À mesure que ses opérations se développeront, Saba Grows explorera la faisabilité d'ajouter des cultures telles que les courgettes, les aubergines, les haricots et les baies. » Les nouvelles serres suivront le modèle de construction de la serre actuelle, conçue pour résister aux tempêtes et aux ouragans. « Des stratégies seront mises en place pour minimiser les dommages structurels, et les dômes métalliques seront équipés d'un éclairage pour assurer une production continue même dans des conditions météorologiques défavorables, est-il précisé dans l’article. De plus, les systèmes hydroponiques seront montés sur roues, ce qui leur permettra d'être déplacés dans les dômes métalliques pour plus de protection. » Un dispositif qui garantira à la population un accès à des produits frais immédiatement après un ouragan. Un avantage non négligeable en période critique.

Jamaïque.
La Cour d’appel donne raison à une élève exclue de son école pour port de dreadlocks

En 2018, une élève de l’école primaire Sainte-Catherine à Kensington avait été exclu de l’établissement parce qu’elle arborait une coupe de cheveux de style dreadlocks. Lundi dernier, selon des articles parus dans l’Observer et le Caribbean National Weekly, la Cour d’appel a rendu une décision en faveur de la plainte déposée par les parents de l’écolier. Le président de la Cour d’appel, le juge Patrick Brooks, a estimé que le conseil d’administration de l’école n’a pas respecté le droit. De plus, le magistrat a précisé que le droit de l’enfant à la liberté d’expression et le droit à un traitement équitable de la part d’une autorité publique avaient été violés. « Cette décision historique a partiellement annulé une décision de la Cour suprême de 2020, qui avait initialement conclu que la politique de l’école ne violait pas les droits constitutionnels de l’enfant », écrit le CNW. A l’époque des faits, l'école primaire de Kensington avait défendu sa position en arguant que la coiffure pouvait abriter des poux et des moisissures. L’école a menacé de retirer l’admission de l’enfant si la coiffure de l’enfant alors âgé de cinq ans n’était pas modifiée, rappelle l’Observer. Néanmoins, les parents de l’élève, Dale et Sherine Virgo, avaient refusé de couper les cheveux de leur fille. Ils ont préféré intenter une action en justice contre le conseil d’administration de l’école, le ministère de l’Éducation et le procureur général, affirmant que les droits constitutionnels de leur fille avaient été violés.

 

Journal de Saint-Barth N°1576 du 18/07/2024

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