Antigua-et-Barbuda.
Sur la liste des paradis fiscaux de l’Union européenne
Selon l’Agence France Presse, les ministres des Finances de l’Union européennes ont pris la décision d’ajouter Antigua-et-Barbuda (ainsi que les Seychelles et Bélize) à la liste des paradis fiscaux, lors d’une réunion qui s’est tenue mardi 17 octobre au Luxembourg. La « liste noire » de l’UE comprend seize juridictions : les Samoa étasuniennes, Anguilla, les Bahamas, les Fidji, Guam, les Palaos, Panama, la Russie, le Samoa, Trinidad-et-Tobago, les îles Turks et Caïcos, les Îles Vierges étasuniennes et le Vanuatu. Les Îles Vierges britanniques, le Costa Rica et les Îles Marshall ont été retirés de cette liste après avoir accepté des modifications de leur cadre légal réclamés par l'UE. La 1ère relaie la réaction de Chiara Putaturo, experte en fiscalité pour l’Oxfam (Oxford Committee for Famine Relief), qui déclare : « Combien de temps encore l'UE va-t-elle persister dans cet exercice absurde ? La liste est vide de sens. Elle laisse de côté des pays à fiscalité nulle comme les îles Vierges britanniques et ne passe pas au crible des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni, ainsi que des paradis fiscaux de l'UE comme le Luxembourg et Malte. »
Iles Vierges britanniques.
L’augmentation du nombre de cambriolages inquiète
Selon un article du Daily News, la police des îles Royales Vierges a tiré la sonnette d'alarme en raison de la recrudescence des cambriolages sur le territoire britannique d'outre-mer. Au cours de la semaine dernière, des propriétés résidentielles et des entreprises ont été victimes d'une série d'effractions et de tentatives de cambriolage. Le Daily News rapporte que le commissaire de police Mark Collins a assuré au public que ses services « ne négligeaient aucun effort pour appréhender les coupables ». Il a ajouté que l’aide du public est nécessaire pour identifier et appréhender ces criminels. Aussi, les résidents des Îles Vierges britanniques ont été invités à prendre des mesures pour renforcer la sécurité de leurs foyers et de leurs entreprises : installer des caméras de surveillance, fermer portes et fenêtres, mettre sous clef les objets de valeurs et établir une surveillance des habitants par quartier.
Haïti.
Un ancien sénateur plaide coupable dans l’assassinat du président Moïse
Onze hommes suspectés d’avoir pris une part active à l’assassinat du président de la République d’Haïti, Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, sont inculpés par le tribunal fédéral de Miami, dans le sud de la Floride. Parmi eux, un ancien sénateur haïtien, John Joël Joseph. Mardi, lors de son plaidoyer, l’ancien parlementaire a plaidé coupable. Alors même que, jusqu’à présent, il se déclarait innocent. Un changement qui n’a rien de surprenant, selon le Miami Herald, qui explique qu’il est certainement lié à un accord passé avec le gouvernement des Etats-Unis. Ainsi, sur la base de la onzième page de l’accord de plaidoyer, le gouvernement pourrait recommander une réduction de peine si « JJJ » collabore à l’enquête en cours. L’ancien sénateur a été extradé de la Jamaïque vers les Etats-Unis en juin dernier. Il fait face à des accusations de « complot en vue de commettre un meurtre ou un enlèvement en dehors des frontières américaines et d'avoir fourni un soutien matériel ayant entraîné sa mort ». Ce soutien matériel aurait été destiné à aider ou à mettre en œuvre le complot visant à assassiner ou à kidnapper. Figure éminente de la politique haïtienne, Joseph était un opposant au parti Tet Kale de Jovenel Moïse. Il risque la perpétuité. Comme l’homme d'affaires haïtiano-chilien, Rodolphe Jaar, condamné à perpétuité en juin tandis que l'ancien soldat colombien, l'Allemand Alejandro Rivera Garcia, attend le prononcé de sa peine pour le 27 octobre. Huit autres accusés dans cette affaire seront prochainement jugés aux États-Unis.
Saint-Kitts-et-Nevis.
Un appel à économiser l’énergie
L’observer et le Caribbean National Weekly relaient l’appel du premier ministre de Saint-Kitts-et-Nevis, Terrance Drew, qui invite la population à « faire des efforts pour réduire leur consommation d’électricité ». Le premier ministre s'est dit préoccupé par la pression financière exercée sur le gouvernement, soulignant que la subvention annuelle au carburant de 37 millions de dollars était devenue intenable. En outre, des facteurs externes, notamment le conflit en cours en Ukraine, ont accru la volatilité des prix du pétrole et du gaz, aggravant ainsi le défi budgétaire. Terrance Drew a souligné l'urgence de la transition vers les sources d'énergie renouvelables, citant leur rentabilité et leur isolation contre les fluctuations mondiales des prix du pétrole. Lors d'une récente intervention sur la radio locale Freedom FM, il a déclaré : « Ce que nous cherchons à faire au niveau national, c'est de passer aux énergies renouvelables, qui sont moins chères. Et bien sûr, cela ne répond pas aux fluctuations des prix du pétrole sur le marché international. Donc, s’il y avait une guerre en Europe, cela n’aurait pas d’impact sur nos coûts énergétiques comme c’est le cas actuellement. » Il a ajouté que l’adoption de solutions énergétiques renouvelables telles que le solaire et le géothermique réduirait considérablement les dépenses énergétiques des résidents du pays. Et leur facture, à n’en pas douter.
Anguilla.
Des policiers du Royaume-Uni pour lutter contre la criminalité
Selon le Caribbean National Weekly, le Royaume-Uni s'apprête à prêter main-forte à Anguilla dans sa lutte contre la criminalité. Pour ce faire, quatre policiers britanniques expérimentés devraient arriver sur l'île avant le 31 octobre. La gouverneure Julia Crouch a annoncé cette décision dans un récent communiqué, soulignant l'objectif de renforcer l'application des lois locales et de fournir une expertise technique spécifique. Elle a ajouté que les officiers devraient effectuer un déploiement prolongé d’au moins quatre mois, soulignant « le sérieux de l’engagement du Royaume-Uni à soutenir Anguilla dans la résolution de ses problèmes de sécurité ». Ce renfort survient quelques semaines après la fusillade survenue au parc James Ronald Webster, au cours de laquelle Shaquan Richardson, 14 ans, a été tué.
Saint-Vincent-et-les-Grenadines.
Une législation plus sévère pour les auteurs de crimes
Lors d’une conférence de presse, relayée par l’Observer, le premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Ralph Gonsalves, a indiqué que son administration s'apprêtait à présenter au Parlement une nouvelle législation visant à imposer des sanctions plus sévères aux personnes reconnues coupables de crimes sexuels ainsi que vis-à-vis des auteurs de faits commis avec des armes à feu. Par ailleurs, le gouvernement a l'intention d'introduire une législation pour réglementer la teinte des véhicules. Une mesure visant à limiter l'utilisation de véhicules aux vitres teintées utilisées par les criminels pour échapper à la surveillance de la police. Ralph Gonsalves a précisé qu’il estime nécessaire de « revoir les sanctions pour des infractions sexuelles spécifiques », en particulier lorsqu'elles ne correspondent pas à celles des juridictions voisines. Il a souligné l’inquiétude du public concernant les peines prononcées pour attentat à la pudeur et « la possibilité de disparités dans les sanctions ».
Saint-Martin.
Louis Mussington à Paris pour évoquer la loi organique
Lors d’un débat télévisé, en fin de semaine dernière, le président Louis Mussington a indiqué qu’il sera présent à Paris en fin de semaine. Comme d’autres élus, il sera reçu ce vendredi au ministère des outre-mer. Notamment pour y exposer ses attentes dans le cadre de l’évolution de la loi organique. « Architecture institutionnelle, fiscalité, environnement… la liste n’est pas encore dressée, mais le président a confirmé sa volonté de doter la Collectivité de davantage de marge de manœuvre », souligne le Pélican dans un article. « Nous jouissons d’un certain degré d’autonomie, mais ce n’est pas suffisant pour pouvoir créer des lois de pays qui nous permettraient d’avoir les leviers pour mieux gérer », a indiqué Louis Mussington lors du débat télévisé. Il a rappelé sa volonté de voir l’architecture institutionnelle évoluer pour mettre en place un exécutif et une assemblée distincts « afin d’avoir une distinction entre ceux qui gèrent au quotidien les affaires et l’assemblée qui vote le budget ». La compétence environnement, l’évolution en matière fiscale ou encore l’élargissement du champ de la coopération régionale ont également été évoqués lors de ces discussions, précise le Pélican.