English
Sint-Maarten.
KLM cloué au sol
Dimanche 26 février, un incident technique a entraîné l’immobilisation temporaire du vol 729 d’Airbus KLM. Selon les rapports de la tour de contrôle de l'aéroport, relayés par un communiqué de la direction de Juliana, l’appareil en provenance d’Amsterdam a rencontré « un dysfonctionnement du système de direction avant son atterrissage ». L'avion a toutefois pu se poser sur la piste de Princess Juliana à 15h26 avant d’être immobilisé. Il comptait à son bord 225 passagers et 11 membres d'équipage. Les opérations de contrôle ont été engagées dès 15h29. « La piste est restée fermée pour mieux évaluer la situation, est-il précisé dans le communiqué, et l'avion a été remorqué de la piste jusqu'à l'aire de tablier principal. » Après une évaluation complète, la piste a été rouverte à 16h10. Le vol devait reprendre les airs à destination d’Amsterdam en fin d’après-midi. Néanmoins, suite à une autre tentative de décollage infructueuse vers 18h47, les 259 passagers ont été rapatriés au terminal. « Halley Aviation a officiellement déclaré le vol annulé et a organisé un hébergement des passagers à l'hôtel jusqu'à nouvel ordre », a écrit la direction de l’aéroport.
Jamaïque.
Les producteurs de cannabis s’insurgent contre l’importation d’herbe canadienne
L’Observer évoque la grosse colère des producteurs jamaïcains de cannabis dans un article du lundi 27 février. En effet, ces derniers se disent « indignés » après avoir appris qu’une licence d’importation a été accordée à une entreprise productrice de « ganja » du Canada. Inquiet de voir la situation s’envenimer, le président de la Jamaica Cannabis Licensed Association, l’ancien commissaire de police Hardley Lewin, a demandé aux producteurs de « ranger leurs armes et de garder leur poudre au sec », notant que la Cannabis Licensing Authority (CLA) était au courant de la colère créée au sein de l'industrie locale. « J'ai appris et confirmé plus tard que le conseil d'administration de la CLA avait approuvé l'importation de ganja en Jamaïque depuis le Canada, a déclaré Hardley Lewin. Une entreprise a demandé et obtenu les permis nécessaires. Je ne blâmerai pas le titulaire de la licence, mais je trouve troublant et même scandaleux que nous puissions autoriser les importations en provenance d'un État vers lequel nous ne pouvons pas exporter. » Le journaliste de l’Observer remarque que la loi sur les « drogues dangereuses » autorise l’importation de cannabis pour les entreprises qui sont dûment accréditées par leur gouvernement et qui bénéficient d’une licence. Quoi qu’il en soit, les producteurs locaux ne décolèrent pas et envisagent de mener des actions musclées si la licence à l’importation est maintenue pour la société canadienne. Dans le même temps, l’Observer rapporte l’arrestation samedi dernier d’une « femme d’affaires » étasunienne à son arrivée à l’aéroport. La businesswoman transportait… du cannabis dans ses bagages. Pas fûtée.
Saint-Kitts-et-Nevis.
Un « trou » inexpliqué de 20 millions de dollars à la banque de développement
Lors d’une séance de l’Assemblée nationale, le 23 février, le premier ministre Terrance Drew, accessoirement ministre des Finances en parallèle, a révélé que près de 20 millions de dollars manqueraient dans les coffres de la Banque de développement. Dans un article consacré au sujet, l’Observer relate une partie du discours du premier ministre, qui a lancé aux élus : « Madame la présidente, nous avons stabilisé la Banque de développement et elle est maintenant solide même s’il reste beaucoup de travail à faire. Ce qui a été découvert, c'est que plus de 20 millions de dollars ne peuvent pas être comptabilisés en espèces… Comment expliquer cela ? Après des recherches, il s’avère que la banque n'avait pas fait l'objet d'audits depuis 2018. » Une constatation qui est tombée à pic puisque l’Assemblée a procédé au vote de trois projets de loi en lien direct avec la « disparition » des 20 millions dans les caisses de la banque : un projet de loi anti-corruption, un autre sur l’intégrité dans la vie publique et un autre sur la liberté d’information. Tous ont été adoptés. L’Observer précise que le rapport d’audit qui a mis à jour le vide de 20 millions n’a pas encore été rendu public.
République dominicaine.
Un niveau élevé d’inégalités économiques…
Selon des données récentes publiées par la World Inequality Database, relayées par le Dominican Today, la République dominicaine a un des taux d'inégalité économique les plus élevés d'Amérique latine et de la Caraïbe. Seul 1% de la population gagne environ 30% du revenu national. C'est le taux le plus élevé de la région. « Même s'il s'agit d'un facteur commun », tempère le journal. Un rapport préparé entre le gouvernement, la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepal) et le World Inequality Lab explique que les 10% de la population dominicaine aux revenus les plus faibles reçoivent moins de 1% du revenu national, tandis que les 10% de hauts revenus en reçoivent plus de la moitié, avec 55%.
… Tandis que les exportations de tabac atteignent 1,23 milliard de dollars
Interrogé par des journalistes du magazine Hoy, l’homme d’affaires Hendrik Kelner, président de l’association des producteurs de cigares de la République dominicaine, s’est félicité de la bonne santé du secteur du tabac à l’exportation. En effet, l’industrie du tabac et de ses dérivés - tels que les cigares haut de gamme et fabriqués à la machine - ont enregistré des exportations record l'année dernière, atteignant 1,236 milliard de dollars. Avec une croissance de plus de 200 millions de dollars. Cette augmentation est due à la demande du produit en raison de la pénurie de cigares cubains et de la période pandémique « qui a poussé de nombreuses personnes à se tourner vers la feuille aromatique pour le soutien émotionnel et la santé mentale », assure Hendrik Kelner.
Haïti.
Médecins sans frontières en grave difficulté après des incidents
Dans la nuit du 23 février, des hommes armés cagoulés ont tenté de faire irruption dans l’hôpital de Médecins sans frontières (MSF) situé à Tabarre, relate l’organisme dans un communiqué de presse daté du 27 février. « Des personnes non identifiées ont pointé leurs armes sur le personnel et donné des coups de crosse sur la porte avant d’essayer d’escalader le mur pour rentrer dans l’enceinte de l’hôpital », explique Mahaman Bachard Iro, coordinateur de la mission de MSF en Haïti, qui indique que les individus ont ensuite quitté les lieux. Plus tôt, dans la journée du 22 février, les entrées et sorties du centre d’urgence MSF de Turgeau ont été bloquées et une ambulance fouillée. Refusant de déposer les armes, la police est ensuite entrée dans la structure sanitaire pour vérifier l’identité de tous les patients enregistrés. Quelques semaines avant, le 7 février, un autre incident avait déjà eu lieu, lorsqu’une ambulance clairement identifiée MSF a été arrêtée puis fouillée. Des armes ont été pointées sur les passagers du véhicule pour contrôler leur identité, immobilisant l’ambulance plus de 45 minutes avant de l’autoriser à reprendre sa route. « De plus, deux violents affrontements entre groupes armés se sont produits depuis le début de l’année à quelques mètres de l’hôpital MSF situé à Cité Soleil, entraînant la fermeture temporaire des consultations ainsi que l’évacuation momentanée d’une partie du personnel », précise l’organisation. « Il devient de plus en plus difficile de travailler dans ces conditions, la récurrence de ces incidents met en danger la sécurité de notre personnel soignant et des patients », rapporte Mahaman Bachard Iro. MSF travaille depuis plus de trente ans en Haïti. Elle est l’une des dernières organisations internationales à délivrer encore des soins dans la capitale haïtienne.
Cuba.
Une population de plus en plus vieillissante…
A Cuba, aujourd’hui, plus de 20% de la population - qui compte officiellement 11 millions de personnes - est constituée des citoyens âgés de soixante ans et plus. Selon un article de Martinique 1ère, qui reprend des données nationales délivrées par Cuba, cette même tranche d’âge représentera plus de 30% de la population dans cinq ans. Un vieillissement que notre consœur de Martinique 1ère attribue à « une émigration massive » qui entraîne « une perte importante de sa population au niveau de sa jeunesse ». De plus, elle constate : « Pour les jeunes qui restent, faire des enfants n'est pas vraiment d'actualité. La crise économique, conséquence des sanctions américaines, a rendu la vie compliquée pour les jeunes parents. Tout est cher, alors que les salaires sont dérisoires. Se loger est hors de prix. Souvent les jeunes familles doivent partager des foyers trop petits avec les parents et les grands-parents. » Sans oublier « le niveau élevé d’éducation des femmes qui ont un accès facile à la contraception et à l’avortement ».
… Mais tout roule pour l’industrie du cigare
L’information a été reprise dans la quasi-totalité des journaux de la presse nationale française. En 2022, les ventes internationales de cigares cubains ont augmenté de 2%. Avec des revenus qui ont atteint 545 millions de dollars, a affirmé le vice-président du développement de l'entreprise Habanos SA Et, José Maria Lopez, lors d'une conférence de presse à l'occasion du lancement du 23e Festival international du cigare de La Havane. L'Europe est le principal marché des cigares cubains (54 %), suivie par l'Asie (19 %), l'Amérique latine (15 %) et l'Afrique et Moyen-Orient (12 %). Cuba n'a pas accès au marché des Etats-Unis, le plus grand marché mondial pour le cigare, en raison de l’embargo étasunien imposé par Washington depuis 1962.
Saba.
Les herbiers et les méduses renversées se battent pour gagner de l’espace
Le Saba News consacre un article a une étude scientifique. Des chercheurs de Wageningen University & Research et de l'Université d'Amsterdam rapportent un cas fascinant de compétition entre un animal et un végétal envahissant. « Dans les écosystèmes tropicaux, les organismes photosynthétisants sont continuellement en compétition pour l'espace et la lumière, écrit le Saba News. L'herbier envahissant Halophila stipulacea a eu beaucoup de succès dans de nouveaux habitats à la fois en Méditerranée et dans les Caraïbes. » Le problème est que cette colonisation perturbe des espèces indigènes. Comme la méduse dite « renversée » (Cassiopea spp) parce qu’elle évolue à l'envers car elle a des algues photosynthétiques dans ses tentacules. « Par conséquent, ces organismes ont également besoin de lumière et préfèrent les espaces ouverts », est-il expliqué. Or, les herbiers envahissants les privent de lumière. Ce qui provoque une migration des méduses.
