Porto Rico. Enquête sur quatre suspicions de variole du singe
Le ministère de la santé de Porto Rico a annoncé dimanche dernier qu’il maintient quatre personnes sous surveillance car elles présentent des symptômes suspects de variole du singe. Sept cas ont déjà été confirmés sur l’île depuis l’apparition des premiers diagnostics dans la région. « En ce moment, les alertes continuent d’être étudiées et surveillées, déclaré le secrétaire à la santé Carlos Mellado dans un communiqué de presse. Nous avons mis en place des systèmes de surveillance, qui sont essentiels pour éviter une chaîne d’infections. » C’est le 30 juin dernier que le premier cas de variole a été confirmé par l’agence sanitaire de Porto Rico. Tous les cas recensés sont des hommes âgés de 20 à 50 ans. Selon le Center for Disease Control and Prevention, au 1er juillet, il y avait 5.783 cas de variole du singe signalés dans 52 pays. Parmi ceux-ci, 460 se trouvent aux États-Unis.
Antigua-et-Barbuda. Dépénalisation des relations intimes entre personnes du même sexe
Dans un récent communiqué, relayé par le Caribbean National Weekly, la Société contre la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle (Sasod) a salué une décision de la Cour suprême des Caraïbes orientales. En effet, suite à une procédure intentée par un homosexuel contre l’État, qui soutenait que la loi sur les délits sexuels datée de 1995 contenait plusieurs dispositions anticonstitutionnelles et articles discriminatoires, la Cour suprême a pris la décision d’abolir deux articles de la loi sur les infractions sexuelles qui interdisaient plusieurs actes d’intimité entre personnes de même sexe. Ils ont été jugés « inconstitutionnels et discriminatoires » par la Cour. Dans son communiqué, la Sasod « célèbre avec force le peuple d’Antigua-et-Barbuda, la société civile et d’autres partenaires qui ont contribué au succès de la contestation judiciaire ». Le co-président du Forum caribéen pour la libération et l’acceptation des genres et des sexualités (CariFLAGS), Lucien Govaard, a déclaré : « Il est temps que les gouvernements de la région abandonnent ces structures coloniales car elles n’ont pas leur place dans une Caraïbe moderne, diversifiée et en développement. » Parallèlement, l’Observatoire caribéen des droits à la santé sexuelle et reproductive et l’Affiliation caribéenne pour la planification familiale (CFPA) exhorte les gouvernements caribéens à abroger « les lois discriminatoires qui continuent de marginaliser et de porter atteinte aux droits humains des personnes LGBTIQ+ » et à « adopter et promouvoir fermement une culture d’inclusion ». La décision de la Cour à Antigua-et-Barbuda fait suite aux jugements rendus à Belize en 2016 et à Trinidad-et-Tobago en 2018, où des dispositions juridiques similaires ont été annulées. Des contestations constitutionnelles de même nature sont actuellement en cours à Sainte-Lucie, à Saint-Kitts-et-Nevis et à la Barbade, où les décisions finales devraient être rendues d’ici la fin de l’année.
Trinidad-et-Tobago. Le pétrole et le gaz ont encore la cote
Lors de la conférence de la Geological Society de Trinidad-et-Tobago, le ministre de l’énergie et des industries énergétiques, Stuart Young, a déclaré lundi que malgré la tendance à recourir aux énergies renouvelables, le pétrole et le gaz continueront d’être des combustibles primaires importants pour les décennies à venir. « J’y crois et je suis un défenseur de l’utilisation continue et accrue du gaz naturel car c’est le combustible fossile le plus propre, a insisté le ministre. En 2020, les combustibles fossiles représentaient environ 79% de la consommation d’énergie primaire dans le monde et d’ici 2050, ils devraient représenter environ 65% de l’énergie primaire selon les hypothèses du GECF (le Forum des pays exportateurs de pétrole, ndlr), mais sur un marché beaucoup plus vaste. » Il a également affirmé que la part du pétrole et d’autres combustibles dans le mix énergétique primaire devrait passer de 30% en 2020 à 25% d’ici 2050. « La demande de gaz naturel devrait augmenter de 46% et sa part dans le mix énergétique de 23% en 2020 à 27% d’ici 2050. La région Asie-Pacifique, doublant presque sa consommation actuelle de gaz, apportera la plus grande contribution à cette croissance avec plus de 45 % des volumes de gaz mondiaux supplémentaires jusqu’en 2050 », a-t-il ajouté. Le ministre estime que dans un avenir proche, l’économie du pays sera dominée par le pétrole et le gaz. « Nous avons la chance d’avoir comme partenaires les majors de l’énergie BP, Shell, Woodside (anciennement BHP), Repsol, EOG Resources et les plus petites entreprises , comme Perenco et Touchstone qui se sont engagés à des investissements tangibles et soutenus », a-t-il insisté.
Iles Caïmans. Décès d’un gouverneur ornithologue
L’ancien gouverneur des îles Caïmans, Michael Edward John Gore, qui a servi de 1992 à 1995, est décédé à l’âge de 86 ans. Le premier ministre Wayne Panton et l’actuel gouverneur Martyn Roper ont publié des déclarations afin d’exprimer leur tristesse. « Les contributions du gouverneur Gore à notre pays sont immenses et nous nous souvenons de lui lorsque nous observons le sanctuaire d’oiseaux qui contient les marais d’eau douce de la région de Spotts-Newlands, qui est un habitat de repos et de reproduction pour plusieurs oiseaux d’eau douce », a déclaré Wayne Panton. Michael Edward John Gore est l’auteur de livres sur les oiseaux de Corée, d’Uruguay et de Gambie. Il a également écrit de nombreux articles sur la conservation, illustrés de ses propres photographies de la faune. Au cours de sa carrière diplomatique, il a servi en Malaisie, en Corée, en Uruguay (lors du soulèvement de Tupamaro) et dans quatre pays d’Afrique. En tant qu’ambassadeur, il a connu la guerre civile au Libéria avant de venir dans les Caraïbes, d’abord en tant que haut-commissaire aux Bahamas, puis aux Iles Caïmans en tant que gouverneur, son dernier poste.
Jamaïque. 81% de meurtres en moins pendant l’état d’urgence
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 5 juillet, le général Antony Anderson, qui occupe la fonction de commissaire de police, a signalé une baisse de 81% des meurtres après la déclaration de l’état d’urgence publique dans la paroisse sud-est de Sainte-Catherine le mois dernier. Les fusillades ont également chuté de 56%. La mesure de sécurité renforcée avait été annoncée par le premier ministre Andrew Holness le 17 juin pour faire face au niveau élevé de criminalité dans la paroisse. Le commissaire a déclaré qu’au cours de cette période, 66 personnes ont été inculpées, dont 28 pour des crimes graves : notamment des meurtres, des coups de feu et des infractions sexuelles. Six personnes ont été accusées d’infractions à la loi sur les transactions frauduleuses ou escroquerie à la loterie.
Cuba. Le marasme économique
Dans un long article consacré à Cuba, le quotidien Libération évoque les nombreuses pénuries et un tourisme en chute libre auxquels les habitants doivent faire face depuis de longs mois. Le journal revient également sur l’explosion au gaz survenue le 6 mai et qui a soufflé « l’établissement touristique le plus luxueux de la capitale cubaine », l’hôtel Saratoga de la Havane. Un accident qui a tué 46 personnes dont une majorité d’employés qui préparaient la réouverture. « Mais la principale préoccupation des Cubains reste leur assiette, écrit le journaliste. Les files d’attente s’éternisent devant des épiceries où on trouve de moins en moins à acheter. Seuls les magasins en MC (monnaie convertible, dollar ou euro) sont approvisionnés, mais à des prix hors de portée de la grande majorité de la population. Quelques exemples : le riz et le sucre sont à 50 ou 60 pesos (2 à 3 euros) la livre, un litre d’huile, quand on le trouve, coûte 750 pesos (31 euros), les haricots secs de 80 à 100 pesos la livre (3 à 4 euros). Le lait en poudre bat des records : 1 500 pesos (62 euros) le sachet de 1 kg. Le salaire moyen ne dépasse pas lui les 3 800 pesos (160 euros), et la plupart des retraites plafonnent à 1 500 pesos. Le cas du sucre est particulièrement choquant : la récolte de l’année ne satisfera pas les besoins internes, un comble sur une île jadis vouée à la monoculture de la canne. » Parallèlement, la crise du tourisme a considérablement affecté l’économie de l’île. De plus, les envois d’argent par les membres de la diaspora ont eux aussi baissé et le ministère du tourisme ne mise cette année que sur 2,5 millions de visiteurs, loin du record de 4,8 millions en 2018. « Entre octobre et mai, les gardes-frontières américains ont intercepté plus de 140.000 Cubains entrés illégalement, six fois plus que l’année précédente », remarque par ailleurs Libération. C’est le plus grand exode depuis la victoire de la révolution en 1959.
République dominicaine. Quatre fermes productrices de dindes
Le Dominican Today évoque la construction de quatre fermes destinées à « produire » des dindes en batterie. C’est le directeur du programme Siembra RD, Leonardo Faña, qui l’a annoncé. « Nous allons démarrer quatre élevages de dindes dans le pays, a-t-il déclaré lors d’une émission de radio. Pour cela nous avons acheté des œufs en Belgique et ils arrivent par avion. Ils seront dans des incubateurs pendant 28 jours, puis ils seront emmenés dans les fermes et à partir de là, les gens mangeront de la dinde produite en République dominicaine. » Ces fermes devriaent être implantées à Monte Plata - une à Baní et une autre dans le Grand Sud - peut-être à Jimaní ou Duvergé. Le projet Siembra RD, qui appartient au ministère de l’Agriculture, a reçu une contribution initiale de 9,1 millions de dollars.