Iles Caïmans. Pas de « statut de ville » pour George Town
La capitale des Iles Caïmans n’a toujours pas obtenu de statut de ville par la couronne britannique. En effet, chaque année de jubilé de la reine Elisabeth II, les cités des territoires britanniques d’outre-mer qui n’ont pas encore reçu le statut de ville peuvent y prétendre par le biais d’un concours. Cette année, pour le jubilé de diamant de la reine, le gouverneur des Iles Caïmans, Martyn Roper, espérait que la candidature de George Town serait retenue. Mais la capitale ne figure pas dans la liste des lauréats, qui comprend notamment Stanley, la capitale des Iles Falkland (les Malouines). Une « récompense » symbolique, quarante ans après le conflit avec l’Argentine remporté par la Grande-Bretagne. « Je sais que beaucoup d'entre vous se joindront à moi dans ma déception d'apprendre que malgré une candidature très solide, George Town n'a pas réussi à obtenir le statut de ville, a ainsi déclaré le gouverneur. Je sais qu'une quantité incroyable de travail du gouvernement des Iles Caïmans a été consacrée à la candidature et nous étions très proches. »
Bahamas. Mystère autour de la mort de trois touristes
Depuis deux semaines, le mystère qui entoure les circonstances de la mort de trois touristes étasuniens animent les conversations aux Bahamas. Le gouvernement a confirmé que des autopsies avaient été effectuées sur le corps des personnes retrouvées sans vie au complexe Sandals Emerald Bay à Exuma : un couple du Tennessee et un habitant de Floride. Le premier ministre par intérim, Chester Cooper, a déclaré que les conclusions n’ont pas été publiées car l’enquête se poursuit. Une autre Étasunienne, qui serait l'épouse du Floridien, a été transportée par avion à New Providence pour recevoir des soins à l'hôpital Princess Margaret. Elle a depuis été acheminée par avion aux États-Unis pour un traitement médical supplémentaire. La police a déclaré que les victimes, qui ont été retrouvées mortes dans deux villas séparées, s'étaient rendues à la clinique de l'île pour obtenir des soins médicaux pour des nausées et des vomissements. Les échantillons des autopsies ont été transférés aux États-Unis pour un examen plus approfondi et les résultats devraient être disponibles dans les sept jours.
Dominique. Le chef de l’opposition inculpé pour participation à des manifestations non autorisées
Le chef de l'opposition de la Dominique, Lennox Linton, et cinq autres personnes ont comparu devant le tribunal jeudi dernier. Ils sont accusés d'avoir participé à des marches de protestation non approuvées dans la capitale, Roseau. L’organisateur des marches, Atherton Martin, qui a également été inculpé, a déclaré que les arrestations et les poursuites ne les dissuaderont pas de continuer leurs marches hebdomadaires pour « la paix, la justice et la prospérité à la Dominique ». Lennox Linton, qui est le chef du Parti des travailleurs unis, ainsi que Atherton Martin, le député de Roseau North Danny Lugay, ainsi qu'Oliver Walsh, Davidson Julian et Sarah Ann Margarette-Laroque, ont tous plaidé non coupables des accusations. La décision du tribunal sera rendue dans les prochaines semaines.
République dominicaine. Des transporteurs refusent d’aller en Haïti
La multiplication des enlèvements et des actes de violence en Haïti a également des conséquences commerciales. En effet, depuis plusieurs semaines, des chauffeurs de sociétés de transports refusent de franchir la frontière au volant de leur camion pour livrer leurs marchandises. Un refus qui a été approuvé par les élus des districts de Santiago, Valverde et Puerto Plata. Ces transporteurs déchargent donc leurs marchandises dans la zone frontalière et leurs collègues haïtiens sont chargés de les ramasser et de les livrer à leurs destinataires en Haïti où les gangs, en plus des enlèvements contre rançon, se consacrent au pillage des camions de marchandises, des camions citernes et d'autres véhicules qui transportent de la nourriture, des matériaux de construction et des appareils ménagers et électriques.
Haïti. Plusieurs enlèvements de médecins
Plusieurs journaux se sont fait l’écho d’une série d’enlèvements qui touchent le personnel médical, notamment à Port-au-Prince. Dans un récent communiqué, Médecins sans frontière (MSF) exprime ses inquiétudes, sur des actes qui rendent l’accès au soin de plus en plus difficile pour la population. Car l’une des conséquences - hormis le danger de mort pour les praticiens enlevés - de ces enlèvements est la fermeture de plusieurs établissements de santé. Au moins quatre hôpitaux de Port-au-Prince ont été temporairement fermés et le personnel s'est mis en grève pour exprimer sa solidarité avec ses collègues kidnappés. De nombreux patients doivent donc se tourner vers le centre d'urgence de MSF dans le quartier de Turgeau à Port-au-Prince, dont la capacité d’accueil arrive à saturation et qui a de grandes difficultés à orienter les patients vers d'autres centres de soins. Suite à l'enlèvement le 17 mai du docteur Jacques Pierre Pierre, le directeur médical de l’hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti, le personnel s'est mis en grève. De même, les activités médicales ont été suspendues dans les hôpitaux de Saint-Luc et de Saint-Damien après l’enlèvement du docteur Benetty Augustin, pédiatre spécialisée dans le traitement des enfants épileptiques, le 5 mai dernier, alors qu'elle se rendait à son travail. Une autre conséquence est le départ de médecins haïtiens qui préfèrent s’exiler plutôt que de risquer leur vie en aller travailler.
Jamaïque. Le retour du masque dans les lieux publics
Selon un article récent du Jamaican Observer, le port obligatoire du masque va être à nouveau instauré par le gouvernement. Le premier ministre Andrew Holness en a fait l'annonce vendredi dernier. « Ce sera bientôt une obligation pour tous nos citoyens de porter leur masque, a-t-il déclaré. Après deux ans, tout le monde devrait savoir comment se comporter pour se protéger du virus. » Pour l’heure, aucune date de mise en application n’a été avancée par le gouvernement.
Cuba. Un accord sur les eaux usées avec le Caribsan
Ce samedi, des représentants de la Coopération caribéenne pour le traitement des eaux usées du patrimoine naturel (Caribsan) et de l'Institut national des ressources hydrauliques (INRH de son acronyme espagnol) doivent signer à La Havane un accord-cadre de coopération. La signature du document sera la dernière étape de la mission de la délégation de Baribsan à Cuba. Son but était de présenter et de promouvoir un projet d'amélioration de l'assainissement dans les écosystèmes fragiles des zones côtières et de mener une action institutionnelle et technique. En présentant les détails de l’accord, le président de l'office de l'eau de la Martinique, Lucien Saliber, a précisé que l'initiative implique également la Dominique, Sainte-Lucie, la Guadeloupe et Haïti. Caribsan reçoit le soutien du Programme Européen de Coopération Territoriale, outil de financement du développement régional, avec le soutien de l'Office International de l'Eau (France) pour cet ensemble d'îles antillaises.
Sainte-Lucie. Le carnaval ouvert aux non-vaccinés (contre le Covid)
Comme nombre de ses voisines, Sainte-Lucie tourne progressivement le dos à la crise sanitaire du Covid. Une aubaine alors que s’annonce l’édition 2022 du carnaval, du 7 au 20 juillet. Preuve de cette santé recouvrée, la décision gouvernementale d’accéder aux demandes des différents organisateurs des festivités. Comme celle d’ouvrir le carnaval aux non-vaccinés. Un communiqué du gouvernement indique que depuis l'annonce de la reprise du festival, le comité de planification et de gestion du carnaval et le comité de gestion de la musique du carnaval planifient l’événement. Sur l’ouverture aux réfractaires à la vaccination, le ministre de la Culture et du tourisme, Ernest Hilaire, précise : « Des directives plus précises seront fournies sur les procédures de participation au carnaval de l'île dans les semaines à venir. » Mais il ne s’agit pas des seules bonnes nouvelles formulées par le gouvernement la semaine dernière. En effet, il a aussi été précisé que des exonérations à 100% de l'impôt sur les sociétés pour les années de revenu 2020 à 2023 vont être mises en place pour les entreprises qui participent au carnaval, mais également des droits d'importation sur le matériel pour les groupes de carnaval et les promoteurs d'événements. « Ces incitations aideront à garantir que l'exécution du carnaval de Sainte-Lucie est à son niveau élevé habituel et aideront à redynamiser l'industrie du divertissement qui est presque en sommeil depuis l'avènement de la pandémie », a déclaré le ministre.
Barbade. La première ministre dans les 100 personnes les plus influentes du monde
Chaque année, Time Magazine publie sa liste des 100 personnalités les plus influentes du monde. En 2022, la première ministre de la Barbade, Mia Mottley, figure dans cette liste, qui n’est pas un classement mais plutôt un recensement par domaines (artistes, innovateurs, icônes...). Sur le site du magazine, Mia Mottley apparaît même en tête de la catégorie « Leaders ». Dans l'article qui lui est consacré, la directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Okonjo-Iweala, décrit Mia Mottley en rappelant qu’elle a mené le Parti travailliste de la Barbade (BLP) au pouvoir lors des deux dernières élections générales. Elle la décrit comme « audacieuse, intrépide et dotée d'une grande intelligence et d'esprit » et ajoute : « Le premier ministre est une politicienne brillante qui sait comment faire bouger les choses. » L'article revient sur les discours de Mia Mottley lors de la COP26 à Glasgow à la fin de l'année dernière, lorsqu'elle a réprimandé les dirigeants mondiaux pour ne pas avoir travaillé avec plus de diligence pour limiter les impacts potentiellement catastrophiques du changement climatique. Par ailleurs, Okonjo-Iweala note le travail de la dirigeante politique en tant que présidente de la Banque mondiale et du Comité de développement du Fonds monétaire international, où « elle a rappelé aux gourous de la finance que le niveau de revenu par habitant d'un pays n'est pas toujours la meilleure mesure de sa richesse ». Elle écrit également : « Mia Mottley avance avec audace sur la scène mondiale. Elle est une incarnation de notre conscience, nous rappelant à tous de traiter notre planète, et donc les uns les autres, avec amour, dignité et attention. » Pour mémoire, Mia Mottley est la première femme à diriger un gouvernement à la Barbade.