Bahamas. 82 migrants haïtiens et cubains débarqués
Vendredi dernier, un navire des garde-côtes étasuniens basé en Floride a transféré 67 Haïtiens et 15 Cubains aux forces de défense royales des Bahamas après les avoir détenus près d'Anguilla Cay, à plus de 100 miles au sud-ouest de Key West. Les 82 migrants, parmi lesquels des enfants en bas âge, ont été arrêtés dans les eaux des Bahamas, rapporte le Miami Herald. Les migrants sont remis aux autorités des Bahamas lorsqu'ils sont trouvés dans les eaux du pays. Depuis le 1er octobre 2021, les équipages de la garde côtière étasunienne ont arrêté 3.519 migrants haïtiens contre 1.527 au cours de l'exercice 2021. En 2020, ils n’ont été « que » 418 a être stoppés dans leur tentative d’entrer sur la territoire étasunien, 932 en 2019 et 609 en 2018.
Antigua-et-Barbuda. Un accord de service aérien signé avec la France
Vendredi 15 avril, le gouvernement d'Antigua-et-Barbuda a signé un accord sur les services aériens avec la France. Il s’agit du premier accord de ce type entre la France et un état membre de l'Organisation des États des Caraïbes Orientales (OECO). Le ministre des services publics, de l’aviation civile et des transports, Sir Robin Yearwood, a déclaré que l'accord avec la France remplaçait ceux datant des années 1940. « Ce nouvel accord, a-t-il déclaré, reflète les nombreuses tendances et évolutions de l'aviation civile depuis lors, notamment dans les domaines de la sûreté et de la sécurité ainsi que dans la libéralisation du secteur du transport aérien. » Chef de mission par intérim à l'ambassade de France auprès de l'OECO et de la Barbade, Marc Mertillo s'est félicité de cette signature qui, selon lui, définit « un nouveau régime juridique moderne et conforme au droit aérien international ainsi qu'au droit européen relatif à des domaines tels que la sûreté, la sécurité et la concurrence commerciale ». Dans le cadre du nouvel accord, Antigua-et-Barbuda a désigné LIAT 1974 Ltd et CalvinAir Helicopters comme ses transporteurs nationaux tandis que les autorités françaises ont désigné Air France, Air Antilles, Saint-Barth Commuter et Saint-Barth Executive comme ses compagnies aériennes nationales désignées sur les routes.
Bermudes. L’indépendance pour « mettre fin au racisme »
Selon l’ancien premier ministre des Bermudes (entre 2006 et 2010), Ewart Brown, l'indépendance pourrait être la clé pour mettre fin au racisme dans le territoire d'outre-mer britannique. Agé de 75 ans, Ewart Brown a déclaré dans une interview avec le journal Royal Gazette que les Noirs, qui représentent 52% des 64.000 habitants, sont toujours considérés comme des «citoyens de seconde classe aux Bermudes » et que « la discrimination raciale était monnaie courante ». Les Blancs, le deuxième groupe ethnique le plus important, représentent 31 % de la population. Rejetée à une écrasante majorité par les électeurs lors d'un référendum en 1995, l’indépendance des Bermudes pourrait changer le paysage d'une île où la dette nationale s'élève actuellement à 3,1 milliards de dollars, précise un journaliste du Caribbean National Weekly. «Je pense que les gens qui mûrissent politiquement sont mieux à même de gérer leurs affaires, assure Ewart Brown. Vous devez grandir et faire des choses. Ce que nous avons fait au fil des ans, c'est de couvrir le problème et laisser des se refermer les plaies. L’indépendance est une question très sensible qui pourrait entraîner une réduction des privilèges. » Depuis 27 ans, il n’y a eu aucune autre tentative pour évoluer vers un nouveau statut. De fait, les sondages montrent que la majorité de la population reste opposée à l’indépendance.
Trinidad-et-Tobago. Toutes les écoles rouvrent leurs portes
Après deux années de pandémie de Covid-19, le gouvernement de Trinidad-et-Tobago vient d’annoncer la réouverture de l’ensemble des établissements scolaires du pays. Des plus petites sections jusqu’au lycée, tous les élèves vont ainsi pouvoir réinvestir les classes dès mardi prochain.
Parallèlement, le quotidien Trinidad-and-Tobago Newsday affichait mardi 19 avril une « Une » des plus dramatiques en titrant : « Week-end meurtrier ». Il rapporte douze meurtres, un noyé et un accident mortel pendant le week-end de Pâques.
Barbade.
Développement des exportations vers le Ghana...
Du rhum (Bajan 1966, Cockspur), de la cassonade, de la margarine, de l’huile de Soja... Six entreprises de la Barbade ont commencé à développer un circuit d’exportation vers le Ghana, en Afrique de l’Ouest. Une première cargaison a été expédiée vendredi dernier, à la grande satisfaction du ministre de l’Industrie, de l’innovation, de la science et de la technologie, Davidson Ishmael. Celui-ci a qualifié l'événement « d’historique ». Et de préciser : « Nous commençons au Ghana mais nous espérons pouvoir ensuite aller plus loin, sur tout le continent africain, car il y a une demande importante pour nos produits. Nous voulons encourager les producteurs locaux à voir l'Afrique comme un marché ouvert, pour qu'ils puissent voir comment y acheminer leurs produits et services. »
... et signature d’accords commerciaux avec le Rwanda
Le président du Rwanda, Paul Kagamé, a effectué une visite officielle à la Barbade la semaine dernière. L’occasion pour la nation d’Afrique de l’Est, qui fête cette année ses 60 ans d’indépendance politique, de renforcer ses partenariats avec la Barbade lors de rencontres avec le premier ministre Mia Mottley. Celle-ci a notamment annoncé que le ministre de l’industrie, des sciences et de la technologie, Davidson Ishmael, se rendrait prochainement au Rwanda dans l'espoir « d’élargir les opportunités d'investissement». Mia Mottley a également déclaré : «Nous avons signé un accord de coopération sur un certain nombre de choses. Nos deux pays avaient un accord de double imposition qui a été signé il y a quelques années et dont la ratification, m'a-t-on dit, est maintenant en place. Nous entamerons des discussions en vue d'un traité bilatéral d'investissement ainsi que d'un accord multilatéral sur les services aériens. Je pense que nous sommes tous d'accord et nous nous rapprochons, je l'espère, de sa résolution selon laquelle il doit y avoir une connectivité aérienne entre le continent africain et la région des Caraïbes. » Pour achever la visite du président Kagamé, la relation entre les deux pays a été célébrée par la plantation d’acacias roses et jaunes dans les jardins botaniques nationaux.
Saba. Toujours plus d’ambition pour la protection de la nature
En 2016, le super yacht Elsa de 48 mètres rompait ses amarres et déversait plusieurs milliers de litres de carburant dans la mer à Saba. Une affaire qui s’est poursuivie devant les tribunaux et dans laquelle la Justice a tranché en faveur de l’île de Saba contre le propriétaire du navire, John Deuss (Elsa Shipping). Un dossier qui est toutefois loin d’être terminé puisque le propriétaire a fait appel. Cependant, la Fondation pour la conservation de Saba a su tirer partie de cette mésaventure environnementale. Comme le rapporte le Saba News, la Fondation a depuis lancé plusieurs programmes destinés à protéger ou réintroduire des espèces sur l’île. De la surveillance des oiseaux à une minutieuse cartographie des coraux en passant par la création d’un jardin ethnobotanique ou l’implantation de 400 oursins noirs à longues épines, sans oublier la rénovation du laboratoire marin, Saba affiche ses ambitions en terme de protection de la nature. Des ambitions qui se heurtent néanmoins aux contraintes financières. « Des solutions créatives et durables sont donc nécessaires immédiatement », commente l’auteur de l’article. Reste à trouver ces solutions.
Jamaïque. Vers une reprise du service ferroviaire
Le gouvernement jamaïcain vient de signer un protocole d'accord pour faciliter l'exploration de la technologie ferroviaire et ainsi relancer un service interrompu depuis 1992. A tout le moins pour le transport de passagers puisqu’il n’est plus utilisé que par les entreprises de bauxite pour acheminer leurs produits. Les premières opérations ferroviaires de la Jamaïque ont commencé en 1845 sous l’égide de la Jamaica Railway Company, une entité privée. Après des décennies de changement de mains entre entreprises privées et publiques, le gouvernement jamaïcain est devenu l'unique propriétaire du chemin de fer en 1900, opérant sous le nom de Jamaica Government Railway. « Nous sommes en train d'acquérir des bus électriques et biodiesel pour les transports publics en tant que projet pilote, pour en vérifier les avantages, a expliqué le ministre des transports, Audley Shaw. Cela met naturellement en évidence l'importance d'un marché ferroviaire qui fonctionne bien, car pour qu'un pays maximise sa productivité et son activité économique, les personnes et les marchandises doivent pouvoir se déplacer. »