Caraïbe.
Les dix carnavals incontournables
Dans un article du Caribbean National Weekly, notre consœur Sheri-kae McLeod a dressé la liste des dix carnavals de la Caraïbe auxquels il est indispensable, si ce n’est de participer, à tout le moins d’assister. A tout seigneur, tout honneur, la journaliste commence son « top ten » par Trinidad-et-Tobago, « la première destination de carnaval dans les Caraïbes ». Sheri-kae McLeod écrit : « Ce qui a commencé comme une manière pour les personnes asservies sur l'île de s’amuser avec leur version des bals masqués européens s'est transformée en l'une des plus grandes fêtes annuelles des Caraïbes. » Pendant deux jours, les rues de Port-of-Spain sont envahies par des carnavaliers vêtus de costumes éblouissants, le corps recouvert d’huile, de graisse, de chocolat ou de boue dans l’esprit de traditions anciennes et sacrées.
Même si Saint-Vincent-les-Grenadines est une des plus petites îles de la Caraïbe, son « Vincy Mas » est l’un des événements carnavalesques les plus courus. Traditionnellement, le « Vincy Mas » est célébré quelques jours avant le carême. Mais aujourd'hui, il est également devenu une célébration estivale, de juin à début juillet. Il va sans dire qu’il revêt tous les éléments typiques d'un carnaval caribéen : costumes vibrants, danses et musiques de rue, Calypso...
La Martinique se hisse en troisième position du classement. «Le carnaval y est une célébration unique de la culture française et africaine », écrit la journaliste. Les festivités y durent cinq jours avec le roi Vaval et la reine élue qui l’accompagne partout, même jusqu’à sa dernière heure lorsqu’il est brûlé en place publique.
A lire Sheri-kae McLeod, Sainte-Lucie prend d’autres atours. Plus « sexy », grâce à ses costumes, mais aussi encore plus marqué culturellement. Les célébrations commencent en juin avec plusieurs parties et événements, y compris des compétitions de Steel Band, des concours et un carnaval junior. Mais la plupart des fêtards et des spectateurs attendent avec impatience les deux derniers jours de carnaval, avec la grande parade. Les femmes et les hommes défilent vêtus de costumes de bijoux, de perles et de plumes sur de la soca, du reggae et du calypso.
Si le carnaval de la Barbade est devenu si célèbre et populaire dans le monde, il ne fait guère de doute que son artiste la plus célèbre, Rihanna, n’y est pas étrangère. Mais les festivités carnavalesques sur l’île remontent au 18e siècle, « quand la fin d’une belle récolte de canne à sucre était célébrée », écrit la journaliste. Entre début juin et le premier lundi du mois d’août, de nombreux événements jalonnent le carnaval, comme le grand marché de Bridgetown.
Chaque mois d’août, le « Spice Mas » agite Grenade « dans une fusion de la culture française et africaine », est-il précisé dans le CNW. « Les Grenadiens ont réussi à faire du carnaval une expérience captivante, assure la journaliste. Si vous croisez dans les rues de Saint-George des festivaliers recouverts d'huile noire, de cornes et de chaînes, n’ayez pas peur ! Cette représentation est appelée « Jab Jab », issue d’une longue tradition d'esclaves africains de l’île. »
Selon l’auteure de ce classement, la Jamaïque combine tous les aspects d’un carnaval caribéen traditionnel et réussi : la musique, les costumes, l’état d’esprit des festivaliers, la nourriture... Les célébrations bacchanales se produisent à Ocho Rios et Kingston et s'étendent de mars à la fin avril quand le dernier événement, «Bacchanal Road mars », a lieu. Les habitants et les touristes se couvrent eux-mêmes avec de l'huile, des paillettes et des peintures...
Pour assister au carnaval aux Bahamas, il est recommandé de prendre ses dispositions très en avance. En effet, comme le souligne la rédactrice de l’article, « tous les Bahamiens se retrouvent pour une longue semaine de festivités ». Le point de ralliement est bien souvent Nassau, où tous les plus célèbres artistes de soca et de reggae sont réquisitionnés le temps des festivités.
Dans son « top ten », Sheri-kae McLeod inclue le carnaval de Sint-Maarten. « En avril, pendant 17 jours, les défilés, concerts et autres festivités se succèdent », assure la journaliste. Pas sûr que ce soit le cas cette année, mais sait-on jamais.
Enfin, pour conclure son classement, c’est Porto-Rico que la journaliste désigne comme le dixième événement carnavalesque de la Caraïbe à ne pas manquer. Le « Carnaval Ponceño » commence généralement une semaine avant le carême. Pendant la semaine de carnaval, fêtes et défilés s’enchaînent quotidiennement. Tout commence par le défilé du roi du carnaval et se termine par la cérémonie « d’enterrement de la Sardine », la veille du mercredi des cendres. Voilà, il ne reste plus qu’à faire ses choix. En fonction des dates, des restrictions liées au Covid et à son budget. Des détails.
Sainte-Lucie.
De sages célébrations pour les 43 ans de l’indépendance
Le mardi 22 février, pour fêter la 43e année de sa prise d’indépendance du Royaume-Uni, Sainte-Lucie n’a pas versé dans de grandes festivités. De fait, mise à part une allocution du premier ministre Phillip Pierre, l’événement n’a guère été commenté dans la presse caribéenne. Pour son premier discours « d’indépendance » en qualité de chef du gouvernement Phillip Pierre a insisté sur l’importance pour la population de rester soudée et solidaire. Dans le même temps, comme pour Grenade la semaine précédente; la secrétaire générale de la Communauté des Caraïbes (Caricom), Carla Barnett, a adressé un message de félicitations à Sainte-Lucie. « La contribution mondiale de Sainte-Lucie est largement reconnue et a été illustrée par ses deux lauréats du prix Nobel », a-t-elle notamment déclarée.
Haïti.
Retour en classe pour les élèves d’une école fermée... depuis trois ans
Dans le quartier de Saline, à Port-au-Prince, l’école était fermée depuis trois ans. Pas en raison de grèves à répétition, de coupures d’eau ou d’un quelconque problème d’insalubrité, mais parce qu’en novembre 2018, cinq gangs armés se sont fait la guerre dans ce quartier de la ville. Plus de 26 personnes avaient ainsi été tuées lors des fusillades, dont des enfants. Même un bébé d’à peine dix mois. Le problème est que près de 5.000 habitants du quartier étaient soupçonnés d’être affiliés à l’un des gangs rivaux. Résultat : une violence aveugle et, de l’avis de nombreux rescapés, « un massacre ». Depuis quelques semaines, l’école a enfin rouvert ses portes. Avec des élèves au mental d’acier et déjà philosophes. Mais ont-ils le choix ? « Notre école est située dans un quartier défavorisé et difficile mais malgré tout ce que nous avons vécu, nous réalisons que nous sommes les agents du changement, a ainsi déclaré Selina, une élève. L'éducation est la chose la plus puissante pour changer le monde. Nous comprenons donc que nous devons travailler dur et continuer à l'université. » L'Organisation des Nations Unies estime que plus de 200 écoles ont été fermées sous la pression des gangs à Port-au-Prince.
Barbade.
Un programme d’embellissement pour encourager les jeunes entrepreneurs
Lancé l’année dernière après l’éruption du volcan de la Soufrière, le programme de nettoyage et d’embellissement de la Barbade ne devrait pas être arrêté par le gouvernement. Du moins, c’est ce que déclare le ministre de l’environnement Adrian Forde dans les colonnes du Barbados Today la semaine dernière. Ce, même si l’emploi de plusieurs centaines de jeunes hommes pour des travaux de désherbage ou de plantation d’arbres coûte environ cent dollars par jour et par employé au gouvernement. « Il n’existe aucun plan pour arrêter ce programme et empêcher ces personnes de travailler, a ainsi déclaré le ministre. Au contraire, je pense qu’il est nécessaire de renforcer ce programme afin d’inciter encore plus de jeunes à participer et créer leur entreprise. » Il a ainsi été précisé par le gouvernement qu’une enveloppe de plus de sept millions de dollars allait être débloquée pour financer les prochaines opérations. le problème est que cette même enveloppe s’élevait à près de 17 millions l’an dernier. L’ancien chef de l’opposition, Joseph Atherley, a donc émis de sérieux doutes quant à la possibilité de poursuivre le programme dans la forme qui est la sienne aujourd’hui. «C’est de l’exploitation à des fins politiques », a-t-il déclaré.
Saba/Bonaire/Saint-Eustache.
35 millions d’euros pour la protection de la nature
La semaine dernière, le site Saba News rapporte que le gouvernement des Pays-Bas a annoncé que la somme de 35 millions d’euros serait allouée à L'Alliance néerlandaise des Caraïbes Nature et le Fonds mondial pour la nature pour la mise en œuvre du plan de politique de la nature et de l'environnement dans les îles néerlandaises de la Caraïbe. « Nous sommes extrêmement reconnaissants que dix millions aient été réservés dans le budget du renforcement de la gestion des parcs naturels sur Bonaire, Saba et Saint-Eustatius », a déclaré Tadzio Bervoets, directeur de la DCNA, l'organisation parapluie pour tous les parcs nationaux sur les six îles des Caraïbes. « Cela montre une fois de plus l'importance que les parcs ont à préserver la nature sur et autour de nos îles, a-t-il poursuivi. Espérons que cela conduira à un renforcement structurel à long terme, également pour Aruba, Curaçao et Sint Maarten. »
Jamaïque.
Mick Jagger se la coule douce à Port Antonio
La photo a quasiment fait un tour du monde. Il faut dire que Mick Jagger guitare en main, c’est plutôt rare. Alors quand la rock star publie une photo sur son compte Instagram pendant un séjour de glandouille à la Jamaïque, le cliché tourne en boucle. Mais à 78 ans, le chanteur est un habitué de l’île. Il y séjourne régulièrement depuis 1973 lorsque les Rolling Stones y ont enregistré un album dans le studio de Byron Lee à Kingstown. Les Stones ont même signé sur leur label l’icône du reggae Peter Tosh en 1978. Quoi qu’il en soit, Mick Jagger a joué de la guitare à Port Antonio à la Jamaïque. Il aurait été dommage de ne pas le mentionner, non ?
Trinidad-et-Tobago.
Douze heures de « black-out » à Trinidad
Les habitants de l’île de Trinidad ont été plongés dans le noir pendant douze heures, le jeudi 16 février, en raison d’une panne d’électricité générale. Un « Black-out » causé par un problème technique que les agents de la Trinidad-et-Tobago Electricity Corporation ont été impuissants à localiser pendant de longues heures. Le problème est que la panne d'électricité a entraîné des pénuries d'eau, des perturbations de la circulation, la fermeture précoce des entreprises et d’innombrables problèmes de communications. Le Trinidad-and-Tobago Newsday explique qu’une seule ligne défaillante est à l’origine de toute la panne. Pendant ce temps, l’île de Tobago a pu continuer à vivre normalement puisqu’elle n’a pas été affectée par la panne. A Trinidad, en revanche, les vendeurs de bougies et de batteries ont fait leur chiffre annuel en quelques heures.