Iles Vierges Etasuniennes.
La population en chute libre
Selon les chiffres du recensement étasunien 2020, la population des Iles Vierges est en recul de 18% depuis le dernier décompte, effectué en 2010. Le nombre d’habitants est passé de 106.405 en 2010 à 87.146 en 2020. Il s’agit, explique un article du Saint-Thomas Source, d’une évolution des plus radicales puisque la population n’a eu de cesse d’augmenter depuis les années 1930. Toutefois, dès le recensement de 2010, une première baisse avait été remarquée. Mais elle n’était que de 2%. Selon l’auteur de l’article, la diminution avait été annoncée. Principalement en raison d’un « exode » après la fermeture de la raffinerie de pétrole de Hovensa au début de la décennie et des ouragans de 2017. Autre statistique marquante, celle qui porte sur les inscriptions dans les écoles publiques, qui sont passées de 15.747 en 2010-2011 à 10.718 en 2018-2019.
Aruba.
Un tirage au sort pour une lune de miel insulaire
Les hôteliers d’Aruba ont trouvé la bonne formule pour relancer leurs activités en cette période détente supposée « post Covid » : envoyer des invitations aux jeunes couples étasuniens pour qu’ils viennent savourer leur lune de miel dans l’un des établissements de l’île. Une initiative qui est née du report de près d’un million de noces pour des couples aux Etats-Unis depuis le début de la crise sanitaire. Un couple va même pouvoir gagner un voyage complet à Aruba grâce à un tirage au sort. Le principe est simple : il suffit de s’inscrire en ligne sur Aruba.com/us/honeymoon-first avant le 15 novembre. Les heureux gagnants auront droit à une escapade de cinq jours et quatre nuits dans un palace de l’île.
République dominicaine.
Pas de hausse des impôts et un major de l’armée assassiné
Le président Luis Abinader a déclaré le 28 octobre qu’aucune réforme fiscale ne sera entreprise en République dominicaine dans l’immédiat. «Nous n’allons pas augmenter les impôts, a affirmé le chef d’Etat. Désormais, notre seule priorité est de consolider la reprise économique. » Le Dominican Today explique le contexte de cette décision et rapporte que cette annonce survient malgré le fait que la dette publique consolidée a clôturé en juin dernier à 59,6 milliards de dollars, ce qui représente 68% du produit intérieur brut (PIB). Par ailleurs, le projet de budget général de l’État pour 2022 prévoit un déficit estimé à 174,8 milliards de dollars dominicains.
Quelques jours après l’annonce du président Abinader, une autre nouvelle a fait la Une de la presse en République dominicaine : l’assassinat d’un major de l’armée, José Ferreras Cuevas. L’officier a été abattu devant sa résidence du quartier villa Liberacion de Saint-Domingue. Une enquête est en cours mais ses tueurs n’ont pas été interpellés.
Trinidad-et-Tobago.
Tentative de destitution de la présidente
Le 21 octobre dernier, lors d’une session parlementaire à Port-of-Spain, la cheffe de l’opposition Kamla Persad-Bissessar a présenté une motion qui visait à destituer la présidente de la République de Trinidad-et-Tobago, Paula-Mae Weekes. Une tentative qui a échoué mais qui a créé une situation « chaotique » au sein du Parlement, explique Flora Thomas dans un article du site Global Voices. En réalité, c’est à un spectacle affligeant que la population a pu assister, par écrans de télévision interposés. « Le pays est le vrai perdant aujourd’hui, a commenté un parlementaire. Ce pays est brisé et on constate que les élus ne sont pas capables de rassembler tout le monde. » Interruption, non-respect du protocole et de la bienséance, coups de poings sur les tables (littéralement)... Une séance digne de l’Assemblée nationale française, en somme. Cette tentative de destitution a été organisée depuis le mois d’août par l’opposition, suite à des articles évoquant des accusations de corruption au sein des services de police. Des allégations que le gouvernement en place a pris soin d’écarter, sans pour autant, selon la journaliste, apporter d’explication et de solution.
Jamaïque.
100 millions de dollars pour développer l’industrie du cannabis médical
Le gouvernement jamaïcain affiche sa volonté de développer son industrie de cannabis médical. Un article du Daily Express relate ainsi les propos du ministre de l’Industrie, de l’Investissement et du Commerce, Audley Shaw, qui déclare : « Nous sommes clairs sur le fait que nous voulons voir se développer en Jamaïque et dans le monde l’industrie du cannabis médical. » Il va sans dire que le pays dispose déjà d’un savoir-faire mondialement reconnu dans le domaine. Même s’il n’est pas toujours à vocation médicale... Le ministre s’est engagé la semaine dernière à annoncer un investissement de 15 millions de dollars américains par Noble Capital Fund, basé aux États-Unis, dans la principale société jamaïcaine de cannabis médical baptisée Medicanja. Dans le même temps, le directeur général de Noble Capital, Sylvester Gbewonyo, a déclaré cette somme fait partie des 100 millions de dollars que la société injectera dans l’économie jamaïcaine au cours des trois prochaines années. L’investissement immédiat de Noble Capital dans Medicanja de 15 millions de dollars devrait créer plus de 200 emplois à court terme et générer plus de 10 millions de dollars d’exportations annuelles.
Audley Shaw estime que l’intérêt pour l’industrie du cannabis en Jamaïque est très vaste. « Il y a des pays comme l’Australie ou Israël qui ont un intérêt particulier pour l’industrie jamaïcaine », affirme le ministre. Il ajoute que plus de 50 espèces de cannabis sont endémiques à la Jamaïque et que le pays cherche à acquérir un avantage concurrentiel sur le marché mondial. « Plus de 50 % des plants de cannabis identifiés comme nutraceutiques (contraction de « nutrition » et « pharmaceutique ») sont endémiques à la Jamaïque, ajoute Shaw. C’est potentiellement un domaine de croissance importante pour la Jamaïque. » De fait, l’industrie représente un marché de plusieurs milliards de dollars.
Cuba.
Inflation historique sur... le marché noir
6.900%. Selon le gouvernement cubain, il s’agit du montant de la hausse estimé des prix pratiqués sur le marché noir. Une inflation historique qui, selon un article de l’Agence France Presse notamment relayé par Le Figaro, intervient dans un contexte de pénurie généralisée. Lors de la session parlementaire organisée mercredi et jeudi derniers, un haut fonctionnaire a donné les chiffres de l’inflation enregistrée depuis l’entrée en vigueur, le 1er janvier, de l’unification des deux monnaies locales. Une mesure qui qui a permis de revaloriser les salaires à hauteur, en moyenne, de 450%, mais qui a aussi dopé les prix à la consommation. La réforme tablait sur une inflation des prix au détail de 60%. « Au final, les gens paient des prix sept à 10 fois plus élevés qu’avant », a reconnu mercredi Marino Murillo, chef de la commission chargée d’appliquer la réforme.
Les pénuries d’aliments et de médicaments ainsi que l’ouverture depuis 2019 de magasins qui n’acceptent que les devises étrangères, inaccessibles pour une grande partie des Cubains, sont à l’origine de la flambée des prix sur le marché noir. « De nombreux revendeurs profitent de la situation pour acheter les produits en devises puis les proposer à des prix au moins trois à quatre fois supérieurs », constate le journaliste qui rappelle que Cuba vit sa pire crise économique depuis 1993 « avec une chute du PIB de 13% entre janvier 2020 et septembre 2021 » et « sous l’effet de la pandémie de coronavirus et du renforcement de l’embargo américain ».
Sainte-Lucie.
Les élèves retournent en classe
Depuis lundi, les élèves de Sainte-Lucie sont de retour dans les salles de classe. Une décision assumée par le gouvernement, malgré une épidémie de coronavirus qui se prolonge. « Il y en a parmi nous qui sont d’avis que nous ne devrions pas nous ouvrir aux cours de physique à ce stade, a déclaré le ministre de l’Éducation, Shawn Edward, rapporte le Caribbean National Weekly. Notre décision de rouvrir est ancrée dans une analyse minutieuse de la situation dans le pays par l’autorité compétente. » Le programme d’alimentation scolaire et le programme de subvention au transport ont également repris. De plus, le ministre a rappelé l’importance de suivre les directives établies par les écoles et les protocoles institués par le ministère de la Santé et du Mieux-être. « Tout pic de cas de Covid-19 peut entraîner une autre fermeture d’école », a-t-il insisté. Sur l’île, un total de 36.585 personnes ont reçu la première dose du vaccin AstraZeneca et 31.242 ont reçu la deuxième injection. Par ailleurs, 13.534 personnes ont opté pour le Pfizer et ont reçu une première dose quand 8.306 personnes ont reçu la deuxième.
Anguilla.
Des recherches pour préserver les insectes pollinisateurs
Anguilla ne veut pas voir disparaître ses insectes pollinisateurs. Pour s’assurer que cela n’arrive pas, l’Anguilla National Trust (ANT), l’unité d’agriculture du département des ressources naturelles et l’unité des questions de genre travaillent ensemble pour mieux comprendre et conserver les pollinisateurs d’Anguilla. Selon un article du Daily Herald, ces deux entités ont perçu des subventions de la Darwin Plus Initiative du Royaume-Uni et du mécanisme de financement « BEST 2.0+ » de l’UE, pour mieux comprendre et conserver les pollinisateurs. Si les deux agences vont mener des enquêtes à travers l’île, elles espèrent impliquer la population. Celle-ci est ainsi encouragée à prendre des photos de toutes les abeilles, papillons, oiseaux, chauves-souris et tout autre insecte ou animal observé sur les fleurs. Une démarche que l’ANT estime indispensable, au même titre que la recherche. « Près de 90 pour cent des plantes à fleurs du monde, y compris les cultures vivrières, dépendent des animaux et des insectes pour la pollinisation et beaucoup d’entre elles sont confrontées à des déclins démographiques importants, explique l’ANT dans un communiqué. La perte de pollinisateurs peut entraîner l’effondrement d’écosystèmes entiers et avoir un impact dévastateur sur l’approvisionnement alimentaire mondial. » Le Daily Herald précise qu’il s’agit d’une initiative jamais entreprise jusqu’à présent à Anguilla.